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L’histoire pour le plaisir

Ambroise Paré

lundi 10 mai 2021, par ljallamion (Date de rédaction antérieure : 9 novembre 2012).

Ambroise Paré (1509-1590)

Ambroise Paré père de la chirurgie moderne

Une des plus grande figure française du 16ème siècle, il est le père de la chirurgie moderne. Il sera entre autre le chirurgien de Henri II, François II, Charles IX et Henri III.

Né à Bourg en Hersent près de Laval [1], c’est probablement chez un barbier d’Angers [2] ou de Vitré [3] qu’il commence un apprentissage de la médecine qu’il complétera à Paris chez un barbier chirurgien.

Il décide à l’âge de 24 ans de faire son apprentissage à l’Hôtel-dieu [4]. Peu de temps après, il est chirurgien militairelors des campagnes d’Italie. Pour sa première campagne, au Piémont, il devient le chirurgien de Monsieur René de Montjean entre 1537 et 1538. C’est à cette occasion qu’il fit sa première découverte. Il trouva un remède contre la douleur chez les blessés par armes à feu. A la fin de la campagne, il suit Monsieur de Montejan à Turin. A l’automne 1538, son hôte décède. C’est alors qu’il décide de revenir à Paris.

Il obtient le titre, entre 1540 et 1541, de maître barbier chirurgien à Paris. Le 30 Juin 1541, il épouse Jeanne Mazelin à Saint André des Arcs [5].

L’année suivante, en 1542, il devient, le temps du siège de Perpignan [6] du 28 août au 4 septembre, le chirurgien de René de Rohan. En juin 1543, il est rappelé auprès de ce dernier lors de l’expédition de Bretagne au camp de Maroilles. En août 1545, il revient auprès de son patient, Monsieur de Rohan, pendant le siège de Boulogne [7] lors duquel François de Guise sera blessé et soigné par Ambroise car victime d’une blessure de l’orbite oculaire considérée comme mortelle. Le duc sera désormais surnommé “le Balâfré” et la réputation d’Ambroise Paré définitivement établie. Le même mois, fut publié son ouvrage ’’La méthode de traicter les playes faictes par hacquebutes’’.

En juillet 1549, Monsieur de Rohan fait de nouveau appel à Ambroise Paré lors du siège de Boulogne. En août de la même année, est publié son ouvrage ’’Briefue collection de l’administration anatomique’’. Patient fidèle, Monsieur de Rohan rappelle Ambroise Paré en avril 1552 lors de l’occupation des villes de Verdun [8], Toul [9] et Metz [10] et du siège de Damvillers [11]. C’est lors de ce dernier qu’il mettra en pratique pour la première fois la ligature des artères lors d’amputation. Cette technique innovante remplace dès lors la cautérisation au fer rouge et sauve la vie des patients. Avec sa découverte, il évite aux malades de ne pas décéder d’hémorragie importante. Le 26 juillet, il revient à Paris mais pour peu de temps. En effet, en août, il devient le chirurgien d’Antoine de Bourbon. Le 31 août, Charles IX le rencontre à Reims et fait de lui son chirurgien ordinaire. En juin - juillet 1553, il se trouve à Hesdin [12], ville assiégée par les Impériaux et le duc de Savoie. Le 17 juillet, il y est fait prisonnier. Après une courte détention, il est libéré et retourne à Paris.

Le 17 décembre 1554, le Collège de Saint Côme [13] le nome maître en chirurgie. Le 12 août 1557, il est appelé pour soigner les blessés de la défaite de Saint Quentin [14]. Le 29 juin 1559, il se trouve avec Vésale au chevet de Henri II.

Le 28 février 1561, est publié son ouvrage ’’La méthode curative des playes et fractures de la teste humaine ’’. Le 15 avril 1561, c’est au tour de son ouvrage ’’Anatomie universelle du corps humain’’ d’être publié.

Le 1er janvier 1562, il est nommé premier chirurgien du Roi c’est aussi le début de la première guerre religieuse à laquelle Ambroise participe en qualité de chirurgien avec l’armée royale. Du 26 septembre au 26 octobre 1562, Rouen est assiégé [15]. Le 15 octobre, le roi de Navarre est blessé. Il devient alors son patient.

Malheureusement, le souverain décède peu de temps après, le 17 novembre. Charles IX décide de faire son tour de France entre le 24 janvier 1564 et le 1er mai 1566. Ambroise Paré le suivra pendant son long périple. En février 1564, sont publiés ’’Dix livres de la chirurgie’’. A la fin du voyage de Charles IX, il retourne à Paris.

Entre 1567 et 1570, se déroulent la 2ème et la 3ème guerre religieuse.

Le 10 novembre 1567, lors de la bataille de Saint-Denis, il se trouve auprès du connétable de Bourbon blessé très gravement qu’il décèdera de ses blessures.

En 1568, est publié son ouvrage ’’Traicté de la peste’’. Lors de la bataille de Moncontour en octobre 1569 [16], il se trouve à Plessis lez Tours [17]. Puis il part pour les Flandres.

En mars 1572, est publié son ouvrage des ’’Cinq livres de chirurgie’’. Entre le 22 et 23 août 1572, Paré soigne Coligny victime d’un attentat. La nuit du 24 sera sanglante : c’est celle de la Saint Barthélemy [18]. Coligny assassiné, il s’enfuit de la chambre de l’amiral.

En 1573, est publié son ouvrage ’’Deux livres de chirurgie’’. Le 4 novembre, il devient veuf. Le 18 janvier 1574, il se remarie avec Jacqueline Rousselet à Saint Séverin [19].

Le 30 mai, Charles IX décède. C’est Henri III qui monte sur le trône. Il devient, de ce fait, le chirurgien de Henri III. Un an plus tard, en janvier 1575, il part soigner, à Nancy [20], la duchesse de Lorraine. Le 22 avril, ses ’’Œuvres Complètes’’ sont finies d’imprimer mais la Faculté fait entendre son opposition à sa parution. Le 2 février 1579, la 2ème édition de ses Œuvres Complètes sort des presses d’imprimerie.

En 1582, est publié la 3ème édition des ’’Œuvres Complètes’’ en version latine puis peu de temps après le ’’Discours...de la mumie, de la licorne, des venins et de la peste’’.

Le 13 avril 1585, est publiée la 5ème édition des ’’Œuvres Complètes’’. Fin août 1590, il rencontre l’archevêque de Lyon [21], un des chefs de la Ligue. Le 20 décembre 1590, Ambroise meurt. Il est inhumé à Saint André des Arcs.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Paule Dumaître, Ambroise Paré, chirurgien de quatre rois de France, Paris, Perrin, 1986

Notes

[1] Laval est une ville de l’ouest de la France, chef-lieu du département de la Mayenne. Située historiquement dans le Maine, Laval est aussi placée près des frontières bretonne et angevine, non loin de la Normandie. Laval s’est développée à partir du 11ème siècle autour d’un promontoire rocheux, sur lequel se trouve son château, ainsi que le long des berges de la Mayenne. Elle est le berceau de la Maison de Laval, l’une des plus puissantes familles du Maine et de Bretagne.

[2] Angers est une commune de l’Ouest de la France située au bord de la Maine, préfecture du département de Maine-et-Loire. Capitale historique et place forte de l’Anjou, berceau de la dynastie des Plantagenêts, Angers est l’un des centres intellectuels de l’Europe au 15ème siècle sous le règne du « bon roi René ». La ville doit son développement comme son rôle politique et historique à sa position au niveau d’un point de convergence géologique, hydrographique, culturel et stratégique.

[3] Vitré est une commune française située dans le département d’Ille-et-Vilaine. Vitré est au Moyen Âge le siège d’une baronnie. Au 13ème siècle, le château est agrandi et le « Vieil Bourg » avec l’église Notre-Dame se sont développés sur le plateau est. La place du Château qui était considérée comme une avant-cour, était urbanisée en réalité. La ville s’est vue encerclée par des remparts et des fossés extérieurs. C’est donc à cette époque que la ville close prend sa forme actuelle. En même temps, des « bourgs privilégiés », c’est-à-dire des faubourgs nés à la demande du baron, se sont développés autour de la ville close. Dès le 13ème siècle, Vitré réunit tous les éléments de la ville.

[4] L’Hôtel-Dieu est le plus ancien hôpital de la capitale. Créé en 651 par l’évêque parisien saint Landry, il fut le symbole de la charité et de l’hospitalité. Au 16ème siècle, l’Hôtel-Dieu connaît une crise financière, puisqu’il était seulement financé par les aides, subsides ou privilèges. Celle-ci occasionne la création en 1505 d’un conseil de huit gouverneurs laïcs : les présidents du Parlement, de la Chambre des Comptes, de la Cour des Aides, et le prévôt des Marchands. L’État intervient progressivement, d’abord par l’intermédiaire du lieutenant général de police, membre du Bureau de l’Hôtel-Dieu de Paris en 1690, puis par l’intermédiaire de Necker, qui crée en 1781 les charges d’inspecteur général des hôpitaux civils et maison de forces et de commissaire du Roi pour tout ce qui a trait aux hôpitaux

[5] L’église Saint-André-des-Arts dite dans les premiers temps Saint-André-de-Laas, puis Saint-André-des-Arcs, était une église, située sur la place du même nom dans le 6ème arrondissement de Paris. Bâtie de 1210 à 1212, sur une partie du Clos de Laas, elle aurait été élevée sur l’emplacement d’une antique chapelle dont aucune trace archéologique n’est venue confirmer l’existence (Saint-Andéol à Paris). Entièrement refaite et agrandie en 1660. Elle était sous le patronage de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés jusqu’en 1345, date à laquelle les religieux la rétrocèdent à l’Université.

[6] Le siège de Perpignan eut lieu en 1542 entre une armée assiégeante française commandée par le dauphin Henri et la garnison espagnole. Il se déroula dans le cadre de la Neuvième guerre d’Italie (1542-1546).

[7] Le siège de Boulogne (du 19 juillet au 18 septembre 1544) est une victoire d’Henri VIII sur François 1er. Cette conquête s’inscrit dans l’ouverture d’un deuxième front sur le territoire français au cours de la neuvième guerre d’Italie, et empêche les Français de reprendre le Milanais.

[8] L’existence de l’agglomération verdunoise remonte à l’Antiquité où les Celtes fondent un oppidum surplombant un méandre de la Meuse. Devenue chef-lieu de la Civitas Verodunensium, la ville est l’une des quatre cités de la province romaine de Belgique première. En 843, le traité de Verdun qui partage l’Empire carolingien en trois royaumes y est signé. Ville du Saint Empire romain germanique depuis le 10ème siècle, Verdun est soumise par la France en 1552, au cours du « Voyage d’Austrasie ». Elle forme avec les autres villes libres d’Empire, Metz et Toul, la province des Trois-Évêchés, qui se voit définitivement rattachée au Royaume de France en 1648 par le Traité de Münster. Forteresse de l’Est de la France, la ville est le théâtre de plusieurs batailles, telles que celle de 1792 lors des guerres de la Révolution française, et celle de 1870 lors de la guerre franco prussienne. Mais c’est surtout la bataille de Verdun de 1916, au cours de la Première Guerre mondiale, qui rend à jamais célèbre la ville dans le monde entier.

[9] Toul est une commune française localisée dans le département de Meurthe-et-Moselle. En 1300, les bourgeois toulois, soucieux d’indépendance, concluent un accord avec Philippe le Bel, suzerain de Champagne. Ce roi de France donne sa protection contre un service militaire de 2 jours par an et des redevances annuelles. Fiers de leur appartenance à une ville d’Empire en 1367, les bourgeois toulois laissent tomber en quenouille ce pacte royal. En 1445, l’influence française revient inopinément. Charles VII réclame pour son trésor les arriérés de l’accord de protection, soit 2 000 livres de rente annuelle. Les bourgeois piqués dans leur honneur refusent. Le protecteur se mue en agresseur, les troupes royales brûlent les faubourgs de Toul. La diplomatie reprend ses droits, et, après une tergiversation de 2 années, une compensation accorde les partis : Toul et ses élites acceptent à nouveau l’influence française. La ville dont les chantiers de la cathédrale Saint-Étienne s’achèvent en 1496 sous la direction de Jacquemont (ou Jacquemin) de Commercy, architecte et auteur du magnifique portail gothique de l’église réalisé de 1447 à 1496, reste néanmoins une place marchande et religieuse incontournable de la Lorraine méridionale. Lorsqu’un duc de Lorraine ou son épouse veulent acquérir bijoux, pièces d’orfèvrerie, meubles luxueux ou autres vêtements de prestige, ils doivent quitter leur modeste résidence de Nancy pour gagner la cité proche de Toul, à défaut d’une Metz déjà lointaine. Le 18 novembre 1461, en rendant hommage à Dagobert ainsi qu’à Charlemagne, Louis XI confirma sa protection royale pour l’église de Toul par ses lettres patentes

[10] Metz est une commune française située dans le département de la Moselle, en Lorraine. Préfecture de département. Metz et ses alentours, qui faisaient partie des Trois-Évêchés de 1552 à 1790, se trouvaient enclavés entre la Lorraine ducale et le duché de Bar jusqu’en 1766.

[11] Damvillers est une commune française située dans le département de la Meuse, dans la région historique et culturelle de Lorraine. En 1552, Henri II, lors du « voyage d’Allemagne », revient d’Alsace et s’empare le 11 juin de la ville qui a soutenu un siège de 8 jours. Lors de cette bataille Ambroise Paré, chirurgien du roi, expérimenta la ligature artérielle lors de l’amputation.

[12] Hesdin est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais. En 1477, à la suite de la mort de Charles le Téméraire, Hesdin retourna à la couronne française. Le roi Louis XI confirma les privilèges de la ville, par ses lettres patentes, avant d’y arriver le 3 avril 1477. La ville médiévale se trouvait à l’emplacement de l’actuel Vieil-Hesdin, à six kilomètres. L’empereur Charles Quint la fit détruire en 1553, pour faire reconstruire Hesdin quelques années plus tard à son emplacement actuel, sur un terrain situé au centre de la paroisse de Marconne. Le château d’Hesdin appartint notamment à Mahaut d’Artois, mais il fut rasé quand la ville fut prise par Charles Quint. La ville reste sous contrôle espagnol jusqu’à sa prise par les troupes de Louis XIII, commandées par le Maréchal de la Meilleraye, en 1639

[13] La confrérie de Saint-Côme et de Saint-Damien mise en place par saint Louis au 13ème siècle, est la première association professionnelle de chirurgiens en France. Elle est dissoute après la fondation de l’académie royale de chirurgie en 1731.

[14] La bataille de Saint-Quentin (10 août 1557) est une victoire espagnole sur la France. Par cette victoire d’Emmanuel-Philibert de Savoie, lieutenant général du roi Philippe II d’Espagne, sur les troupes du roi de France, Henri II, aux ordres du connétable de Montmorency, Saint-Quentin passe aux Espagnols, la route de Paris est ouverte. Mais l’armée de Philippe II, forte de 60 000 hommes, ne marchera finalement pas sur la capitale des rois de France.

[15] Le siège de Rouen a eu lieu du 28 septembre au 26 octobre 1562 pendant la première guerre de Religion, et fut une victoire décisive des catholiques et du duc de Guise sur la ville huguenote. Le siège par l’armée royale (30 000 hommes) veut empêcher la jonction des calvinistes avec les Britanniques. Antoine de Bourbon, père du futur roi Henri IV, y est mortellement blessé par un tir d’arquebuse le 16 octobre 1562.

[16] Le 3 octobre 1569, les forces catholiques du roi Charles IX, sous le commandement du duc d’Anjou, battent à Moncontour, dans le Poitou, les troupes huguenotes, commandées par l’amiral Gaspard de Coligny. Cette bataille a lieu durant la troisième guerre de Religion.

[17] Le château de Plessis-lèz-Tours (autrefois connu sous le nom de Montils-lèz-Tours) est une ancienne résidence royale située sur la commune de La Riche en Indre-et-Loire, près de Tours. Il a été la demeure préférée du roi Louis XI qui y est décédé le 30 août 1483. Détruit aux trois quarts, il n’en reste aujourd’hui que l’aile est.

[18] Le massacre de la Saint-Barthélemy est le massacre de protestants déclenché à Paris, le 24 août 1572, jour de la saint Barthélemy, prolongé pendant plusieurs jours dans la capitale, puis étendu à plus d’une vingtaine de villes de province durant les semaines suivantes. Cet événement des guerres de Religion résulte d’un enchevêtrement complexe de facteurs, aussi bien religieux et politiques que sociaux. Il est la conséquence des déchirements militaires et civils de la noblesse française entre catholiques et protestants, notamment de la vendetta entre le clan des Guise et celui des Châtillon-Montmorency. Il est le résultat d’une sauvage réaction parisienne, ultra-catholique et hostile à la politique royale d’apaisement. Il reflète également les tensions internationales entre les royaumes de France et d’Espagne, avivées par l’insurrection aux Pays-Bas. Pendant longtemps, la tradition historiographique a fait du roi Charles IX et de sa mère, Catherine de Médicis, les principaux responsables du massacre. Faute de sources, les historiens sont restés longtemps partagés sur le rôle exact de la couronne. Ils retiennent aujourd’hui que seuls les chefs militaires du clan protestant étaient visés par l’ordre royal. Dès le matin du 24 août, Charles IX avait ordonné l’arrêt immédiat des tueries mais, dépassé par la fureur du peuple, il n’avait pu les empêcher.

[19] L’église Saint-Séverin est située rue des Prêtres-Saint-Séverin dans le quartier latin (5e arrondissement) de Paris, près de la Seine. L’ensemble formé par l’église, la « maison paroissiale - presbytère », le square André-Lefèbvre et le cloître est délimité par la rue des Prêtres-Saint-Séverin, la rue de la Parcheminerie, la rue Saint-Jacques et la rue Saint-Séverin. Siège de paroisse dès le 9ème siècle, l’église Saint-Séverin est l’une des 52 paroisses urbaines du diocèse de Paris lors de la confiscation des biens du clergé en 1789/1790. Son curé est alors l’un des deux archiprêtres du diocèse

[20] Capitale du duché de Lorraine jusqu’au rattachement de celui-ci au Royaume de France en 1766, évêché depuis 1777, Nancy est le chef-lieu du département de la Meurthe de 1790 à 1871 puis de Meurthe-et-Moselle à partir de 1871. La naissance de Nancy est liée à l’édification d’un château féodal, au cours du 11ème siècle, par Gérard d’Alsace qui y fonde une petite cité qui deviendra la capitale du duché de Lorraine sous ses successeurs au 14ème siècle. En 1218, au cours de la Guerre de Succession de Champagne, sous le règne du duc Thiébaud 1er , la ville est totalement incendiée par l’empereur Frédéric II de Hohenstaufen. Elle sera reconstruite, agrandie et protégée par un nouveau château.

[21] L’archidiocèse de Lyon (en latin : Archidioecesis Lugdunensis) est un des archidiocèses métropolitains de l’Église catholique en France. Burchard 1er de Lyon puis Burchard II, respectivement frère et fils illégitime de Conrad III de Bourgogne, posent les premiers jalons d’une principauté épiscopale lyonnaise dès la seconde moitié du 10ème siècle. À ce titre et à la suite du rapprochement avec le royaume de France (amorcé par la permutation de 1173), l’évêque Jean II de Belles-Mains édifia à la fin du 11ème siècle un château à motte ; motte de Béchevelin. La motte, outre le rôle symbolique et politique, tête de pont sur la rive gauche du Rhône de l’église de Lyon, contrôlait le passage sur le fleuve et surveillait le « compendium » antique Lyon-Vienne ; un péage y était attaché. Ce même évêque favorisa également la construction du pont du Rhône, pont de la Guillotière actuel. Il est à noter que ce territoire sur lequel l’église de Lyon avait autorité était contesté par le comte de Savoie, les seigneurs de Chandieu et les dauphins de Viennois.