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L’histoire pour le plaisir

Charles IX

jeudi 13 décembre 2012, par lucien jallamion

Charles IX (1550-1574)

Roi de France de 1560 à 1574)

Charles IX Roi de France de 1560 à 1574

Né au Château de Saint-Germain-en-Laye, Charles IX est le 2ème fils de Henri II et de Catherine de Médicis, frère de Marguerite de Valois, de François II et de Henri III.

En décembre 1560, alors qu’il n’a que 10 ans, il succède à son frère François II. Il règne d’abord sous la tutelle de sa mère, Catherine de Médicis qui est parvenue à écarter Antoine de Bourbon, premier prince du sang, qui pouvait prétendre à la régence, en échange de la charge de lieutenant général du royaume.

C’est lui qui le 13 décembre 1560 ouvre les états généraux convoqués à l’instigation de sa mère et du chancelier Michel de L’Hospital. Deux ans après le début du règne de Charles IX, le massacre de Wassy le 15 mars 1562, où Guise fait tuer des huguenots réunis pour leur culte, plonge la France dans les guerres de religion. Condé et Coligny en appellent aux Anglais qui s’emparent du Havre. Pendant des années, le royaume se déchire de batailles, comme à Saint-Denis en 1567 et à Jarnac en 1569.

Charles IX est proclamé majeur le 17 août 1563, à Rouen. La reine mère, espérant sceller l’unité du royaume autour de son fils présente le jeune roi à ses sujets au cours d’un périple qui débute le 24 janvier 1564 pour finir le 1er mai 1566. Charles IX profite de ce voyage à travers le royaume pour s’essayer à sa fonction royale.

Charles IX signe en avril 1564, à Troyes, un traité avec l’Angleterre par lequel la ville de Calais redevenait définitivement française. En juillet il signe l’ordonnance qui établit le début de l’année au 1er janvier, au lieu de Pâques auparavant. L’édit de Crémieu accroît le pouvoir royal en instaurant un contrôle sur les élections municipales. L’état retrouve également des prérogatives dans les domaines juridique et fiscal. Dans la période comprise entre décembre 1565 et mars 1566 le roi et sa cour résident à Moulins.

C’est là que l’amiral de Coligny sera innocenté par le conseil du roi de toute responsabilité dans l’assassinat du duc de Guise. Charles IX rencontre à Bayonne la reine d’Espagne. Cela provoque de nouvelles hostilités et la guerre civile reprend après la tentative d’enlèvement du roi par les protestants. En novembre 1567, Montmorency trouve la mort en combattant les protestants qui tentent d’assiéger Paris.

A la suite de la mort du connétable de Montmorency, Charles IX nomme son frère Henri lieutenant général du royaume. En 1569, Charles IX accroît encore le prestige de son frère en créant pour lui la charge d’intendant général du royaume, même si la réalité du pouvoir restait largement aux mains de la reine mère.

Le 26 novembre 1570, à Mézières, le roi épouse Élisabeth d’Autriche, de leur union naîtra en 1572, Marie-Élisabeth, qui sera écartée de sa succession du fait de la loi salique. En 1573 naissance de son fils naturel Charles de Valois, qui sera comte d’Auvergne puis duc d’Angoulême qu’il a eu avec Marie Touchet.

À partir de 1570, Charles IX s’émancipe de la tutelle de sa mère. En août 1570 il tente un ultime rapprochement avec les protestants en signant l’édit de Saint-germain, qui met fin à la 3ème guerre de Religion renouant ainsi avec la politique de tolérance de Michel de L’Hospital. Les villes de La Rochelle, Cognac, Montauban sont reconnues comme des places protestantes. La liberté de culte est admise sauf à Paris. Ce rapprochement avec les protestants entraîne le retour à la Cour de l’amiral Coligny. Ce dernier influence Charles IX, d’esprit faible, notamment dans l’attaque de l’Espagne aux Pays-Bas.

Cependant Catherine de Médicis n’apprécie pas ces initiatives et préfèrerait une guerre civile à une guerre avec l’étranger. Les Guises, désireux de venger la mort de leur père, se proposent pour éliminer Coligny en engageant des tueurs à gage.

Le 22 août l’attentat manqué contre Coligny marque une nouvelle escalade. Pour rassurer les protestants Charles IX se rend au chevet de l’amiral Coligny. Dans la nuit du 23 au 24 août, suivant le parti des Guise, il ordonne le massacre des chefs protestants : c’est la saint Barthélemy. Il en revendique la responsabilité le surlendemain devant le parlement de Paris.

Il ordonne à ses gouverneurs de maintenir la paix civile, mais cela n’empêche pas les massacres dans de nombreuses villes, jusqu’en octobre de la même année.

Son déclin commence avec la 4ème guerre de Religion dès octobre 1572, puis avec la défaite de son frère Henri lors du siège de La Rochelle en juillet 1573. Il se trouve de plus en plus isolé, Henri d’Anjou étant lié aux catholiques, tandis que son autre frère François d’Alençon devenait l’espoir de la noblesse rebelle.

Dans un sursaut Charles IX choisit de nouveau la voie de la répression. Il fait embastiller le duc François de Montmorency et tente de faire arrêter sans y parvenir son frère Henri de Montmorency Damville.

Lorsque son frère Henri est élu roi de Pologne le 10 mai 1573, Charles IX l’accompagne jusqu’à Reims, où il lui fait ses adieux le 12 novembre 1573. C’est au retour de ce périple qu’il s’alitera définitivement pour mourir quelques mois plus tard de la tuberculose, le 30 mai 1574 au château de Vincennes.

Roi très controversé, obscur, que l’on accuse facilement de faiblesse, Charles IX était un roi peu enclin à la fonction de roi, préférant la chasse ou le travail du fer aux Conseils. Il reste effacé derrière sa mère, Catherine de Médicis, femme au caractère imposant, qui assure la Régence.