Il est le premier bibliothécaire de la bibliothèque d’Alexandrie [1]. Ptolémée II Philadelphe a recours à ses services, ainsi qu’à ceux d’ Alexandre d’Étolie et Lycophron de Chalcis pour mettre au point des éditions critiques des grands poètes grecs. Alors que ses collègues prennent en charge respectivement les tragédies et les comédies, Zénodote s’attaque à l’œuvre d’Homère. Il publie une Recension ainsi qu’un Glossaire de l’Iliade et de l’Odyssée, et rejette les Hymnes homériques comme étant postérieurs.
Son édition des textes, première des éditions critiques homériques, expurge certains vers, marque certains comme étant des interpolations et corrige certains vers considérés comme fautifs. Il se fonde beaucoup sur des critères de cohérence interne. Ainsi, au chant XI de l’Iliade, Ajax fils de Télamon est successivement comparé à un lion chassé d’une étable par des paysans, puis à un âne que des enfants battent pour faire avancer. Jugeant la suite des comparaisons peu raisonnable, il considère la seconde comme une interpolation. On dit des vers biffés par Zénodote et son disciple Aristarque de Samothrace qu’ils sont athétisés [2]