Fils illégitime d’un négociant qui le destinait au commerce et d’une française.
Âgé de 15 ans, il est envoyé à Naples pour y poursuivre un double apprentissage juridique et commercial pour le compte de la compagnie dei Bardi [1]. Mais, dans cette ville qui l’enchante immédiatement, il va mener, pendant 12 ans, une vie de plaisirs.
Il est introduit à la Cour et devient l’amant d’une grande dame, Maria d’Aquino , fille adultérine du roi Robert 1er de Naples. Il abandonne ses études et, sous l’impulsion de sa maîtresse, écrit son premier récit, “II Filocolo”, et quelque temps plus tard sa célèbre “Fiammetta” en 1343. Mais sa rupture douloureuse avec Maria d’Aquino et ses revers de fortune le ramènent à Florence [2] où il se lie d’amitié avec Pétrarque.
La publication du “Décaméron” en 1353, en langue italienne, composé à la demande de la reine Jeanne de Naples, le rend célèbre. Il s’agit de 10 séries de 10 nouvelles ou contes que se narrent 7 jeunes femmes et 3 jeunes hommes se retirant à la campagne pendant 10 jours en raison de l’épidémie de peste de Florence en 1348. Le creuset est celui de la tradition orale et des fabliaux français.
A partir de 1362, après avoir été toute sa jeunesse un ennemi du clergé, Boccace mène une vie très pieuse. Il correspond avec Pétrarque, qui l’encourage à se tourner vers l’étude de l’Antiquité, et jusqu’à sa mort, il n’écrira plus que des œuvres en latin [3].
Les troubles qui s’élevèrent alors dans cette ville le décidèrent à se retirer à Certaldo [4] ou il vécut la fin de sa vie dans la misère. En 1373-1374, il fut invité par la ville de Florence à faire la lecture publique de la “divine comédie” de Dante dans l’église San Stefano di Badia, ce qu’il fit jusqu’à sa mort. Si Dante est considéré comme le fondateur de la poésie italienne, Boccace est généralement admis comme le créateur de la prose italienne.
Les premières copies de “l’Illiade et de l’Odyssée” sont dues à Boccace, qui les fit venir de Grèce.
Il meurt le 21 décembre 1375 à Certaldo
Son œuvre en langue italienne comprend de la poésie lyrique, épique [5], allégorique [6], ainsi qu’une pastorale, “Il Ninfale Fiesolano”.