Né à Arezzo [1] en Toscane, historien, archéologue, chercheur de manuscrits anciens, il est le premier grand humaniste de la renaissance. Vers 1314 il vient en Avignon avec son frère Gérard expulsé d’Italie à la suite des troubles qui agitent les familles romaines. Ce dernier prendra l’habit des Chartreux en Vaucluse.
François, pour sa part, étudie le droit à Montpellier et se fixe à Avignon en 1327. Il y fait une rencontre en l’église Sainte Claire le 6 février 1327 d’une jeune dame du nom de Laure de Noves. Il conçoit pour elle un amour violent, mais sans espoir ; il lui consacrera ses meilleurs pensées et l’immortalisera par ses sonnets. Il va se retirer dans sa petite maison près de la fontaine de Vaucluse [2] en 1341 là où habite Laure. La mort de Laure en 1348 lors de l’épidémie de peste qui ravage Avignon lui inspire ses plus beaux sonnets. Il dit la beauté physique de Laure, la pureté de ses pensées. Il décrit la mélancolie de leurs séparations successives et nous entretient aussi de cette nature où vit sa bien-aimée le Vaucluse Mais sa gloire repose surtout sur ses poèmes réunis dans la "canzonière" [3] en 1470.
Parmi ses nombreuses oeuvres, 2 recueils en langue italienne ont suffi pour consacrer leur auteur comme le poète par excellence de la beauté de l’âme féminine. Son oeuvre latine a provoqué en Italie le mouvement de la Renaissance, un siècle avant que les autres nations de L’Europe n’en ressentissent les effets bienfaisants.
A la demande des pontifes avignonnais, le poète rassemble les manuscrits de Cicéron pour la bibliothèque vaticane. Pétrarque, auteur d’un ouvrage sur les guerres puniques, recevra "la couronne lauréale" devant le sénat romain. Cette assemblée le charge d’une mission auprès de Clément VI afin de convaincre le pontife de rentrer à Rome. Il échoue dans cette mission mais consacre toute son énergie et son talent à ce but.
Il meurt en Italie, en 1374, sans voir le retour de Grégoire XI dans la ville éternelle. Avec Dante, Pétrarque jette les bases de la littérature moderne.