Né à Rosiers d’Egletons [1] en 1329, neveu de Clément VI, il sera le dernier pape français. Il succède à Urbain V le 30 décembre 1370.
Il avait été nommé cardinal à 19 ans par son oncle Clément VI. C’était un prélat cultivé qui joua un rôle diplomatique important. Il veut avant tout promouvoir la croisade qui arrêtera les infidèles. Aussi veut-il ramener la papauté à Rome, plus propice à son projet.
En 1374, il sera sensible à la démarche des notables brivistes [2].
Il interviendra favorablement auprès d’un proche parent du cardinal Talleyrand, maître de la cité, et du duc d’Anjou pour obtenir la grâce de la ville. Les Brivistes avaient collaboré avec les Anglais et refusaient d’ouvrir leurs portes aux troupes du Roi de France. Il annonce son départ pour le début de 1375, mais, possédant peu d’argent pour entamer son voyage et espérant, lui aussi, mettre un terme à la guerre entre la France et l’Angleterre, il retarde son départ.
En mars 1375 Charles V confirme la grâce totale et rétablit les droits et honneurs de la ville de Brive.
Grégoire XI, après avoir rétabli la paix entre la France et l’Angleterre, et, en 1376 sensible aux supplications de Catherine de Sienne et de Brigitte de Suède, décide de rentrer définitivement à Rome. Il rentre dans la ville éternelle le 17 janvier 1377. Il nomme de nombreux cardinaux français, surtout limousins.
Mais Rome est toujours en proie aux désordres, et les luttes d’influence au sein du sacré collège [3] entre limousins et romains augurent mal de l’avenir de l’église romaine. Avant de mourir, Grégoire XI songe à rentrer à Avignon, il réunit ses cardinaux pour les mettre en garde contre" les hommes et les femmes qui, sous le voile de la religion, débitent des visions de leur tête."
Il meurt au Vatican le 27 mars 1378 et fut inhumé à Sainte-Marie Nouvelle [4]. Après Grégoire XI, le Grand Schisme s’ouvrit et il n’y eut plus de pape de pays d’Oc ni de pape français d’ailleurs.