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L’histoire pour le plaisir

Idoménée

mercredi 7 août 2024, par lucien jallamion

Idoménée

Personnage de la mythologie grecque-Roi de Crète

Fils de Deucalion et petit-fils de Minos. Il conduisit les troupes de Crète [1] au siège de Troie [2], avec une flotte de 80 vaisseaux, et s’y distingua par quelques actions d’éclat.

Après la prise de la ville, ce prince, chargé de dépouilles troyennes, retournait en Crète, lorsqu’il fut assailli par une tempête, où il pensa périr.

Dans le pressant danger où il se trouva, il fit vœu à Poséidon de lui immoler, s’il revenait dans son royaume, le premier être vivant qui se présenterait à lui sur le rivage de Crète. La tempête cessa, et il aborda au port, où son fils, averti de l’arrivée du roi, fut le premier être qui parut devant lui. On peut s’imaginer la surprise et en même temps la douleur d’Idoménée quand il l’aperçut. En vain, les sentiments de père combattirent en sa faveur ; un zèle aveugle de superstition l’emporta, et il résolut d’immoler son fils au dieu de la mer.

Plusieurs auteurs anciens prétendent que cet horrible sacrifice fut consommé, et plusieurs modernes ont suivi cette tradition. D’autres affirment que le peuple, prenant la défense du jeune prince, le retira des mains d’un père furieux.

Le peuple crétois, saisi d’horreur par ce geste de leur roi, se souleva contre lui et l’obligea à quitter ses États. Il se retira sur les côtes d’Hespérie [3] où il fonda Salente [4]. Il fit observer dans sa nouvelle ville les sages lois de son ancêtre Minos, et mérita de ses nouveaux sujets les honneurs héroïques après sa mort.

Pausanias rapporte qu’il a vu sa représentation sur un groupe sculpté où il portait un coq gravé sur son bouclier, en tant que descendant d’Hélios.

L’histoire de la promesse d’Idoménée se rapproche de l’histoire biblique de Jephté , juge d’Israël [5] qui fit la promesse à Jéhovah [6] de lui vouer la première personne qui viendrait à sa rencontre à son retour chez lui, si Jéhovah lui accordait la victoire sur les Ammonites [7]. Après sa victoire, la première personne qui vint à sa rencontre fut sa fille unique qui consacra sa vie à Jéhovah, le Dieu d’Israël.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Pierre Commelin, Mythologie grecque et romaine

Notes

[1] La Crète, est une île grecque, autrefois appelée « île de Candie ». Cinquième île de la mer Méditerranée en superficie, elle est rattachée en 1913 à la Grèce

[2] Troie qui vient du nom de Tros (père du fondateur de cette ville) aussi appelée Ilios qui vient du nom de son fondateur : Ilos. Ancienne cité semi légendaire de Troade en Asie Mineure, située non loin de la mer Égée, à l’entrée de l’Hellespont. Mentionnée pour la première fois par Homère, elle est au centre de nombreuses légendes de la mythologie grecque, et notamment de la guerre de Troie à laquelle se rattachent les récits du Cycle troyen. Troie se situe dans l’actuelle Turquie.

[3] Hespérie désignait, dans l’Antiquité, la plus proche contrée à l’ouest du lieu où l’on en faisait mention. Ainsi, par rapport aux Grecs, l’Hespérie désignait-elle en général l’Italie, et parfois, chez les Romains, la péninsule Ibérique. Le terme apparaît à plusieurs reprises dans l’Énéide de Virgile ainsi que dans différentes œuvres d’auteurs grecs et latins, renvoyant à l’Italie ou à la limite entre la terre et l’Océan.

[4] Le Salento en français Salente, est la péninsule formant l’extrémité sud-est de la région des Pouilles en Italie. Décrit comme étant le « talon de la botte italienne », il englobe la totalité de la province de Lecce, la partie méridionale de la province de Brindisi et la partie orientale de la province de Tarente. Il est bordé par deux mers : la mer Adriatique et la mer Ionienne. Il constitue la majeure partie de l’ancienne province de la Terre d’Otrante.

[5] Le Livre des Juges est l’un des livres de la Bible hébraïque et l’Ancien Testament chrétien. Il raconte la période de l’histoire des Hébreux entre la conquête du Pays de Canaan (rapportée dans le livre de Josué) et l’apparition de la royauté. À cette époque (vers -1150/1130 av. jc), le pouvoir est exercé par les Juges. C’est sous la pression d’un danger précis et sur un mode plutôt défensif que les tribus d’Israël mettent à leur tête un chef : c’est l’époque des Juges (shofet).

[6] Yahweh, aussi écrit dans les publications Yahvé, Iahvé, Jéhovah, est une divinité ouest-sémitique du Proche-Orient ancien étroitement associée à l’Israël antique. Yahweh est une divinité nationale ou ethnique vénérée dans les royaumes d’Israël et de Juda. Son sanctuaire principal est le premier Temple de Jérusalem. Dans la Bible hébraïque, Yahweh est présenté comme le Dieu national des enfants d’Israël. En dehors de la Bible, l’archéologie a fourni des exemples du lien entre le théonyme Yahweh et les Israélites. La religion de l’Israël antique ressemble beaucoup à celle des autres peuples sémitiques du Proche-Orient ancien, notamment à celles de la zone syro-palestinienne. Le culte israélite développe cependant avec le temps des caractéristiques uniques qui l’isolent des autres religions.

[7] Les Ammonites sont un peuple de la Bible. Leur ancêtre fondateur est Ben-Ammi, fils de Loth qu’il a eu avec sa fille cadette. Ils habitaient à l’est de la demi-tribu orientale de Manassé, et avaient pour capitale Rabbath-Ammon (Amman). Ils furent presque toujours en guerre avec les Hébreux. Jephté, Saül et David les battirent à plusieurs reprises.