Il naît vers le milieu du 7ème siècle dans une famille aristocratique établie à Maastricht. Adolescent, il est recommandé par son père à Théodard, évêque de Tongres Maastricht. Sous sa tutelle, il recevra une éducation à la cour royale mérovingienne.
Lorsque Théodard est assassiné, il est proposé à Childéric II pour occuper le siège épiscopal vacant. Il devient alors à la cour un personnage influent, peut-être même comme l’un des conseillers les plus écoutés de Childéric II.
Mais en 675, le roi est assassiné. Un ancien maire du palais [1], Ébroïn, que Childéric II avait un jour fait tondre avant de l’interner dans un monastère, profite de la circonstance pour s’échapper et, avec l’aide des Austrasiens [2], s’empare de la mairie du palais de Neustrie [3] et de Bourgogne qu’il gouverne sous l’autorité apparente de Thierry III. L’Austrasie se choisit comme roi Dagobert II, que l’on rappelle d’Irlande. Il règne avec l’aide de Wulfoald qui avait été tout puissant à la cour de Childéric II. En 679 ou 680 Pépin II dit Pépin de Herstal, s’empare du pouvoir en Austrasie.
Au cours de cette période troublée, il fut déposé au profit d’un certain Pharamond ou Faramond, qui dirigea l’église de Tongres Maastricht pendant 7 ans. En 682 Pharamond est déposé à son tour et Pépin II ordonna que Lambert soit replacé sur son siège épiscopal.
Il est connu comme étant l’un des évangélisateurs du diocèse de Tongres Maastricht, région qui n’avait connu qu’une christianisation superficielle dans les villes et pour les élites. Le peuple qui vivait dans les forêts et campagne adorait encore les dieux celtes principalement Cernunnos et Arduinna.
En poursuivant la christianisation de cette région frontière du royaume des Francs, il avait servi les intérêts de Pépin II, notamment dans sa guerre contre les Frisons [4]. Il soutient la création de nouveaux monastères, dont celui de sainte Landrada à Munsterbilzen [5].
Il est assassiné dans le village de Liège par les troupes de Dodon, le domesticus [6] de Pépin II. Les causes de son assassinat ne sont pas connues avec certitude mais furent probablement liées au contexte politique de l’époque marqué par une passation de pouvoir entre dynastie mérovingienne et carolingienne. Il fut lié personnellement au roi Childéric II et à son successeur effectif mais non officiel le maire du palais Pépin de Herstal.