Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Accueil du site > De l’Antiquité à 400 av.jc > Histoire de l’Antiquité > Le levant dans l’Antiquité (2ème partie)

Le levant dans l’Antiquité (2ème partie)

dimanche 13 novembre 2022, par ljallamion

Le levant dans l’Antiquité (2ème partie)

Le Chalcolithique

Le chalcolithique correspond à “l’âge du cuivre”, qui voit le début de la métallurgie. Cette période est mal connue en Syrie [1] intérieure, seule la frange côtière du Levant nord fournissant des informations. Au Levant sud, elle est bien mieux connue, sauf dans le Sinaï [2]. C’est une époque qui voit un accroissement des inégalités et des avancées dans le processus conduisant à l’émergence des premiers villes et premiers États, qui se conclut au début de l’âge du bronze.

Le Levant nord reste donc assez peu connu pour cette période, qui va en gros de 4500 à 3000 av. jc, les informations venant essentiellement de quelques sites côtiers. La séquence chronologique de Byblos [3], divisée entre un énéolithique ancien [4] et un énéolithique récent [5] constitue la principale référence. La ville comprend alors des habitations d’une seule pièce, parfois assez grandes, qui tendent à devenir circulaires à la fin de la période. Des maisons à une seule pièce, mais de plan elliptique ou ovoïde, ont été exhumées à Sidon [6] et Khaldé [7]. Byblos a aussi livré de très nombreuses sépultures de l’époque, pour la plupart des inhumations dans de grandes jarres, avec un abondant matériel funéraire [8] ; les tombes les mieux pourvues relèvent du milieu des élites, peut-être des chefs. Ras Shamra [9] en Syrie comprend également des sépultures semblables. Le caractère standardisé de certaines céramiques témoigne de l’existence d’un artisanat spécialisé, de même que les objets en pierre et os, très divers, ainsi que l’augmentation progressive des objets en métal, surtout l’argent, pour les ornements, aussi l’or, le cuivre servant pour les armes mais en quantité encore limitée.

Le Chalcolithique du Levant est en revanche très bien documenté, et l’identification de nombreux sites pour cette période laisse à penser qu’elle voit une augmentation de la population. Celle-ci ne doit manifestement pas être vue comme la conséquence de migrations de populations, puisque la culture matérielle s’inscrit dans la continuité de celle de la phase précédente. Le site-type de la période est Tuleilat el-Ghassul [10], qui a donné son nom à la période, le Ghassoulien [11], souvent scindé en 3 sous périodes. D’autres sites importants, de gros villages, sont Abu Matar [12], Bir es-Safadi, Shiqmim, Abu Hamid. L’architecture est de type rectangulaire, avec de grandes structures. L’économie est dans la continuité de la période précédente à dominante agro-pastorale, avec une possible intensification de la productions céréalière, car les sites présentent de nombreuses installations de stockage ; c’est de cette période qu’il faut probablement dater la domestication de l’olivier, et donc le début de l’horticulture, et aussi l’extension de l’agriculture vers des espaces arides du Néguev [13] et du Golan [14] grâce à la création de barrages et d’ouvrages d’irrigation.

Les produits secondaires des animaux [15] sont sans doute plus employés à cette période qu’auparavant. Les évolutions techniques sont également notables. La céramique caractéristique consiste en des bols et bols à pied en forme de "V", les premiers, produits en grande quantité, étant peut-être fabriqués à la tournette, ancêtre du tour de potier. Des bols et bols à pieds sont aussi réalisés en basalte. Le travail du silex reste important, un centre de production spécialisé ayant été identifié à Beit Eshel [16] à Beersheba [17]. Le développement de la métallurgie est rapide et important. Les objets en cuivre sont rangés aussi bien dans la catégorie des biens utilitaires [18] que dans celle des biens de prestige [19]. Les premiers sont fondus dans des moules, les seconds souvent grâce à la technique de la cire perdue.


Dans le domaine des croyances et de la symbolique les évolutions sont aussi importantes. Les inhumations se font dans les villages, mais aussi dans des grottes, et le creusement de chambres funéraires se développent. Les os de certains défunts sont placés dans des ossuaires dont les contenants sont des jarres comme c’est le cas au Levant nord, des boîtes en céramique ou bien en pierre. Il s’agit probablement d’inhumations secondaires, les défunts ayant d’abord été enterrés ailleurs, et elles se font surtout dans les grottes. Ces ossuaires peuvent être décorés, avec des visages humains. Ces évolutions dans les pratiques funéraires sont difficiles à expliquer, mais reflètent des pratiques demandant plus d’investissement que par le passé et plus largement un nouveau rapport à la mort. L’art de la période est très divers : des vases zoomorphes en terre cuite, des figurines en pierre, ou en ivoire de rhinocéros et d’éléphant ; des fresques ont été dégagées à Tuleilat el-Ghassul. Un lieu rituel a été identifié à Ein Gedi [20], délimité par une enceinte, comprenant une cour, une porte et centré sur une salle allongée disposant de banquettes et ayant livré du matériel à finalité rituelle. Un autre lieu rituel a été fouillé à Gilat, comprenant de nombreuses sépultures, qui a pu être identifié comme un lieu de pèlerinage


Dans le Levant sud, l’âge du bronze ancien constitue une phase formative, encore pré-urbaine, qui va d’à peu près 3700 av. jc à 3100 av. jc, et est divisée en deux phases, la 1ère de 3700 à 3400 av. jc et la 2ème de 3400 à 3200 av. jc puis une phase finale ou transitionnelle de 3200 à 3100/3000 av. jc. Cette période voit l’économie agricole connaître d’importants changements, avec l’essor de l’horticulture et de l’irrigation, aussi l’introduction de l’araire [21], la domestication de l’âne, qui permet la mise en place d’une nouvelle économie agro-pastorale reposant sur la céréaliculture, l’horticulture et l’élevage, plus productive qu’auparavant. Il en résulte un accroissement du nombre de sites habités, et sans doute de la population.

Les régions de collines et de plateaux commencent à être occupées par des populations sédentaires, et sur les marges du Néguev apparaissent des sites de nomades transhumants. D’une manière générale à l’intérieur semble se dessiner une division entre zones basses agricoles et horticoles et zones hautes plutôt pastorales. La plupart des villages fait moins de 5 hectares, mais certains sont plus grands comme Tel Yarmout [22] et ses 16 hectares et Bet Yerah [23], Megiddo [24] et Tell esh-Shuna [25] nord et leurs 25 hectares.

Des sites fortifiés apparaissent à la fin de la période [26]. Les maisons sont en général à cour centrale, mais apparaissent aussi des maisons allongées dont les côtés courts sont en forme d’apside [27]. Les différences de statut ne se traduisent pas dans l’habitat.

On trouve aussi des édifices de stockage et des sanctuaires. Durant la période transitionnelle le sanctuaire de Megiddo prend un caractère monumental. Al-Murayghat [28] en Jordanie est un site cérémoniel comprenant des dolmens. Les sépultures se trouvent souvent dans des cimetières aux abords des villages, avec des tombes collectives, qui prennent à plusieurs reprises dans la région méditerranéenne la forme de tombes dans des grottes artificielles, et dans des puits à l’intérieur, d’autres traditions existent aux marges, par exemple des constructions circulaires dans le Sinaï, et rectangulaires dans le Néguev, des dolmens dans le Golan et le plateau jordanien.

L’extraction de minerai de cuivre se développe et se perfectionne dans la vallée de l’Arabah [29], et cela permet de réaliser plus d’objets quotidiens en cuivre, au détriment de l’outillage en silex. Les poteries sont diverses et évoluent suivant les régions et les phases, et la tournette est employée. Enfin, concernant les influences extérieures, ce sont celles de l’Égypte qui prévalent, qui voient un accroissement des échanges, avec l’implantation de colonies égyptienne au sud-ouest à la fin de la période, avec des établissements servant de centres administratifs et commerciaux [30], tandis que des céramiques du Levant sud ont été exhumées dans les cimetières égyptiens de la période [31]. En revanche les contacts avec la Mésopotamie de la période d’Uruk semble limités. À la fin de la période la présence égyptienne s’efface, et les gros bourgs comme Megiddo sont abandonnés.

Sur la côte libanaise, la période est mal caractérisée. Les maisons de Byblos et de Sidon-Dakerman sont alors rectangulaires ou ovoïdes, comme au sud. Les tombes individuelles à jarre restent courantes sur ces sites, même si d’autres types sont attestés [32]. La poterie est faite à la main, l’outillage en cuivre reste secondaire par rapport à celui en silex. Les traces d’échanges entre l’Égypte et Byblos ne sont pas vraiment parlantes pour cette période, mais le fait qu’on trouve des métaux et de l’obsidienne sur ce site indique qu’il a un rôle dans le commerce à longue distance.

En Syrie occidentale la période est encore moins bien connue. L’âge du bronze ancien y débuterait plus tard qu’ailleurs, vers 3100 av. jc.


Bronze ancien II et III

Dans le Levant sud, la transition entre le Bronze ancien I et II s’effectue entre 3100 et 3000 av. jc au plus tard. Cette phase II dure jusqu’en 2900/2850, et la phase III va jusqu’en 2500/2400 av. jc. La différence par rapport à la phase I est marquée par le développement des agglomérations fortifiées et un plus large essor des agglomérations, à partir d’anciens sites ou de nouveaux. La coupure entre les phases II et III se voit avant tout dans la culture matérielle [33], les tendances de peuplement et d’organisation sociale restant en gros les mêmes même si certains sites sont abandonnés. Les gros sites, dotés de fortifications, font pour la plupart entre 5 et 12 hectares, les plus vastes excédant cette limite [34]. Ces murailles sont constituées d’un socle en pierre et d’une élévation en briques, et sont dotées de tours et bastions, les portes pouvant être de simples ouvertures ou bien plus complexes. Le bâti est très dense à l’intérieur des sites, qui ont pu compter entre 1 000 et 3 000 habitants. Des rues découpent plusieurs îlots d’habitations, constitués de résidences à cour disposant d’une ou deux pièces d’habitations et d’autres servant au stockage. Des constructions publiques plus importantes ont été dégagées sur certains sites, identifiées comme des temples et, c’est la nouveauté de la période, des palais disposant de plus de 20 pièces organisées autour de cours intérieures et dont la construction est de grande qualité [35]. Ce sont manifestement des lieux de pouvoir, peut-être les centres d’organisations hiérarchiques des cités-États.

Mais les sites ruraux sont nombreux, généralement tenus pour être placés dans la mouvance des sites fortifiés, même si la nature de leurs relations reste discutée. Les traces de pratiques administratives sont limitées, l’écriture n’est pas adoptée bien qu’elle soit connue grâce aux relations avec l’Égypte et la Mésopotamie.

L’économie agricole connaît une expansion sur les mêmes bases que celle de la période précédente. Les poteries sont plus standardisées, souvent façonnées au tour ou à la tournette sont plus courantes que par le passé, les types courants sont à engobe rouge ou lustrés, les productions pouvant être de grande qualité comme la céramique d’Abydos nommée d’après le site égyptien où elle a été identifiée, mais produite au Levant sud. La phase III, surtout au nord, est caractérisée par la céramique de Khirbet Kerak [36], faite à la main, de couleur rouge et noire, qui se retrouve en Syrie et a une origine anatolienne ou transcaucasienne. Sa diffusion semble liée à la venue de migrants depuis le nord, depuis la région de la culture Kouro-Araxe de l’est anatolien et du sud du Caucase, qui semblent former à Bet Yerah une communauté coexistant avec les autochtones.


Du point de vue religieux, l’iconographie de la période, notamment les sceaux-cylindres qui se diffusent, représentent une figure féminine rangée dans la catégorie des déesses-mères, qui est peut-être associée à une contrepartie masculine, certains sanctuaires semblant associer le culte de deux divinités. Les pratiques funéraires restent similaires à la période précédente, voyant la coexistence de plusieurs pratiques régionales.

Au Liban, Byblos est une nouvelle fois le site le mieux connu. C’est une ville fortifiée d’au moins 5 hectares où des rues divisent des îlots d’habitations constitués de maisons à plusieurs pièces, détruite à la fin du Bronze ancien II, puis reconstruite rapidement et occupée sur des mêmes bases. C’est aussi le seul site de la région où une architecture publique a été identifiée, avec deux temples, celui dit de Belaat-Gebal [37] et le temple en L, et peut-être un palais dans la partie occidentale.

Byblos doit manifestement son essor à son rôle dans le commerce maritime, en particulier avec l’Égypte, puisqu’elle est mentionnée dans les textes de l’Ancien Empire comme un lieu d’approvisionnement en ressources importantes [38] et que de nombreux objets égyptiens y ont été retrouvés. D’autres ports étaient peut-être impliqués dans ce commerce, comme Tyr [39].

L’autre site fortifié libanais connu pour la période est Tell Fadous-Kfarabida [40], petit site d’1,5 hectare, densément occupé, présentant un aspect urbain, avec des constructions de nature publique en son centre. Des occupations de ces périodes sont aussi attestées à Tell Arqa [41], Sidon, et des prospections dans la Bekaa [42] et la plaine d’Akkar [43] ont indiqué la présence d’un habitat hiérarchisé, les sites les plus vastes dépassant les 4 hectares.

L’économie agricole repose sur la céréaliculture et l’horticulture, les restes trouvés à Sidon et Tell Fadous-Kfarabida indiquant les cultures de l’olivier et de la vigne, un élevage à dominante ovine et caprine, complété sur la côte par les produits de la pêche.


Le rythme d’urbanisation dans la Syrie occidentale est plus lent que dans les autres régions levantines. Pour la fin du Bronze ancien II, est connu le site de Khirbet el-Dabab dans la région aride du Khirbet el-Umbashi situé au sud-est de Damas [44], avec une tombe monumentale qui semble être celle d’un chef. La culture matérielle présente plutôt des affinités avec les régions voisines de Jordanie. C’est au Bronze ancien III que s’amorce le processus d’urbanisation de la région.

Des traces d’une occupation plus importantes ressortent sur plusieurs sites : Ebla [45] où des bâtiments à fonction publique ont été repérés sur l’acropole [46], Hama, Tell Mishrifé [47], Ras Shamra [48], Tell Sukas [49]. Les changements se voient aussi par l’apparition d’une céramique de meilleure facture, très présente dans la vallée de l’Amuq, courante sur la côte mais plus rares sur certains sites intérieurs du sud [50], et là encore vue comme le reflet de l’arrivée de groupes depuis l’Anatolie orientale et le sud du Caucase, et sans doute plutôt liée aux élites.


Après 2500 av. jc, le sud du Levant du Bronze IV voit la fin des dynamiques d’intégration qui prévalaient durant le phases antérieures : la plupart des sites fortifiés sont abandonnés entre 2500 et 2400 av. jc. Les régions du centre et du nord de la Jordanie semblent néanmoins présenter plus d’éléments de continuité et d’une adaptation des populations à de nouvelles conditions économiques, tandis que les sites miniers et forgerons du Faynan [51] restent dynamiques et exportent vers l’Égypte

Au Liban, Byblos connaît une destruction à la fin du Bronze ancien III, mais elle est reconstruite par la suite. Une telle destruction n’est pas identifiée sur d’autres sites de la région, et s’il semble certes y avoir eu un recul de l’urbanisme, il semble moins radical qu’au sud du Levant.


En Syrie occidentale, le Bronze ancien IV succède sans encombres à la phase III, et l’urbanisation connaît un essor encore plus marqué durant la seconde moitié du 3ème millénaire av. jc. Le site-type est Ebla [52], avec ses 60 hectares ceinturés par une muraille, disposant en son centre d’une acropole organisée autour d’un palais, et d’autres monuments en contrebas, dont des sanctuaires. C’est surtout le premier site du Levant à livrer une abondante documentation écrite, de tradition mésopotamienne, en écriture cunéiforme, mêlant le sumérien à l’idiome local, nommé éblaïte, une langue sémitique. Ces abondantes sources* ( [53]) indiquent qu’Ebla est un royaume puissant, structuré autour de l’administration du palais, prenant en charge des domaines agricoles et des ateliers, le culte, et entretenant des relations diplomatiques avec les royaumes de la Djézireh [54], et aussi de Basse Mésopotamie et d’Égypte. C’est donc un royaume disposant d’une organisation sans précédent au Levant, dont la découverte a révélé l’existence de structures politiques d’un niveau de complexité semblable à celles de la Mésopotamie des Dynasties archaïques.

Ebla est détruite vers 2300, peut-être par les rois de l’empire d’Akkad [55] qui s’étend en Syrie, ou bien par ceux de Mari [56]. Le site n’est pas abandonné et continue de prospérer plusieurs siècles encore. Qatna [57], avec ses 25 hectares, est l’autre site urbain important connu pour la période.

À Tell Umm el-Marra [58] dans la partie orientale entre Alep [59] et l’Euphrate [60], le site semble aussi étendu et y a également été dégagé un mausolée d’élites au riche mobilier. La période est attestée sur d’autres sites de Syrie occidentale, que ce soit sur la côte [61] ou dans la région de Damas [62], et la vallée de l’Oronte [63]. Dans la région de steppe plus à l’intérieur, le site de Tell al-Rawda [64] est une agglomération circulaire de 15 hectares fondée de façon planifiée vers 2400 av. jc, ressemblant à des sites similaires de la Djézireh de la même époque ; il est entouré d’une enceinte, disposait de quartiers d’habitations denses, et d’au moins deux temples, sa population pratiquait une agriculture irriguée et l’élevage ovin et caprin. La Syrie occidentale ne connaît pas de déclin similaire à celui de la Djézireh syrienne à la fin du 3ème millénaire av. jc, et les sites urbains tels qu’Ebla et Qatna continuent de prospérer au début du 2ème millénaire av. jc.

Notes

[1] La Syrie fut occupée successivement par les Cananéens, les Phéniciens, les Hébreux, les Araméens, les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Arméniens, les Romains, les Nabatéens, les Byzantins, les Arabes, et partiellement par les Croisés, par les Turcs Ottomans et enfin par les Français à qui la SDN confia un protectorat provisoire pour mettre en place, ainsi qu’au Liban, les conditions d’une future indépendance politique.

[2] Le Sinaï est une péninsule égyptienne d’environ 60 000 km², à la forme triangulaire et située entre la mer Méditerranée (au nord) et la mer Rouge (au sud). Elle est géographiquement située en Asie du Sud-Ouest. Sa frontière terrestre longe le canal de Suez à l’ouest et la frontière entre l’Égypte et Israël et la bande de Gaza au nord-est.

[3] Byblos (appelée aujourd’hui Jbeil) est une ville du Liban. Les Grecs la nommèrent Byblos, car c’est de Gebal que le papyrus était importé en Grèce. Elle se situe aujourd’hui sur le site de la ville moderne de Jbeil, dans le gouvernorat du Mont-Liban (actuel Liban), sur la côte méditerranéenne, à environ 40 kilomètres au nord de Beyrouth. Elle aurait été fondée vers 5000 av. jc. Dès le 4ème millénaire av. jc. Byblos est un centre commercial actif, trafiquant surtout avec l’Égypte antique avec laquelle elle exporte du bois du Liban. Ce rapprochement de l’Égypte a un effet durable sur l’art et la culture de Byblos, elle devient un centre religieux important où l‘on pratique le culte d’Osiris. Elle fait aussi commerce de textile et de vêtements avec la Mésopotamie, notamment avec la ville de Mari et également avec les Minoens de Crète. Les souverains amorrites de Byblos se font enterrer dans des tombeaux avec des objets égyptiens (Tombeau d’Ahiram, roi au 11ème siècle av. jc).

[4] vers 4500-3700 av. jc

[5] vers 3700-3000 av. jc

[6] Sidon ou Saïda en arabe est une ville du Liban. Elle fut dans l’antiquité la capitale incontestée de la Phénicie. La ville était construite sur un promontoire s’avançant dans la mer. Ce fut le plus grand port de la Phénicie sous son roi Zimrida, au 18ème siècle.

[7] Khaldé (Khaldeh) est une ville côtière située à 12 kilomètres au sud de Beyrouth, au Liban. Elle est réputée comme destination touristique en été, notamment pour ses diverses stations balnéaires et restaurants. Des fouilles archéologiques, prouvent que le site est occupé depuis au moins 1000 av. jc.

[8] céramiques, figurines, objets en pierre, en métal

[9] près de Lattaquié en Syrie

[10] Teleilat el-Ghassul, également orthographié Tuleilat el-Ghassul est le site de plusieurs petites collines contenant les vestiges d’un certain nombre de villages néolithiques en Jordanie. C’est le site type de la culture ghassalienne qui a prospéré dans le sud du Levant au cours de la période chalcolithique moyenne et tardive (vers 4400/3500 av. jc). Il est situé dans la basse vallée orientale du Jourdain, en face et un peu au sud de Jéricho et à 5/6 kilomètres au nord-est de la mer Morte. Teleilat el-Ghassul a été occupé pendant une période relativement longue au cours de l’ère chalcolithique, 8 phases successives d’occupation chalcolithique y ont été identifiées, la plupart appartenant à la culture ghassalienne

[11] vers 4500-3600 av. jc

[12] Bir Abou Matar, Abou Matar, Abu Matar, Bir Abu Matar ou Horvat Matar est un site archéologique du Néguev, à 1,5 km au sud-ouest des anciens quartiers de Beersheba, habité de l’Âge du cuivre aux premiers siècles de la conquête musulmane.

[13] Le Néguev est une région désertique du sud d’Israël. Le Néguev couvre la plus grande part du district sud d’Israël. Sur le plan historique, il fut aussi le théâtre des activités de la civilisation des Nabatéens qui y fondèrent la cité de Avdat, l’Oboda antique, sur l’itinéraire de leurs caravanes reliant notamment Pétra. De nombreux graffitis datant des débuts de l’ère islamique y ont été étudiés par l’archéologue Yehuda D. Nevo.

[14] Le plateau du Golan ou hauteurs du Golan, parfois simplement appelé Golan, est un plateau d’Asie situé au sud du mont Hermon, au nord-est du lac de Tibériade et au nord du Yarmouk, à la frontière entre Israël, la Jordanie, la Syrie et le Liban. Le plateau du Golan est la source principale d’approvisionnement en eau du lac de Tibériade et du Jourdain. Il est réputé pour son agriculture et ses vignobles.

[15] laine des moutons, force de traction des bovins

[16] Des fouilles à Beit Eshel en 2003 par une équipe conjointe de l’Autorité des antiquités d’Israël et de la Division archéologique de l’Université Ben Gourion du Néguev ont mis au jour des lames de faucille en silex ghassalien du cinquième millénaire avant jc, suggérant que le site était un atelier de silex chalcolithique.

[17] Be’er Sheva, Bersabée ou Beersheba est une ville du district sud d’Israël. D’après les vestiges mis au jour à Tel Beer Sheva, un site archéologique situé à quelques kilomètres au nord-est de la ville moderne, il est avéré que le site a été occupé par l’homme depuis le 4ème millénaire av. jc. Au sud-ouest, le site de Bir Abou Matar abrite une activité métallurgique à l’âge du cuivre. La cité a été plusieurs fois détruite et reconstruite au cours des siècles.

[18] lames d’outils et armes

[19] sortes d’étendards, vaisselle

[20] Ein Gedi est une oasis et une ancienne ville au bord de la rive occidentale de la mer Morte à la limite du désert de Judée en Israël. Elle est située à proximité des sites archéologiques de la Forteresse de Massada et de Qumran. Il est fait référence à cette oasis à quatre reprises dans la Bible. C’est là que se cacha le roi David lorsqu’il était poursuivi par Saül. Ein Gedi est aussi mentionné dans le livre d’Ezéchiel, dans le Cantique des cantiques et dans le second livre des Chroniques. C’est aujourd’hui un parc national israélien. Ce site de 25 km2 est protégé depuis les années 1960 et a obtenu le statut de réserve naturelle en 1972. La flore exceptionnelle du site est l’une des plus denses et diverses d’Israël, avec celle du Parc National du Mont Carmel et la région du Mont Méron. Elle a cependant été ravagée durant l’été 2005, en raison d’un incendie qui a brûlé les deux tiers de l’oasis à cause d’une négligence humaine. Les pompiers israéliens ont conclu que le feu avait été déclenché par une cigarette mal éteinte. À proximité de la réserve se trouvent les ruines de la ville antique. On peut y voir les restes d’une des plus vieilles synagogues du monde, datant du 3ème siècle.

[21] charrue primitive

[22] Tel Yarmuth également Tel Yarmouth et Tel Yarmut est un ancien site archéologique du Proche-Orient en Israël situé à 25 kilomètres au sud-ouest de Jérusalem et près de l’actuelle Beit Shemesh. Il s’agit d’un grand site à période unique et a été suggéré comme étant peut-être la ville de Jarmuth bien que les preuves soient basées principalement sur la similitude des noms et de l’emplacement surfacique. Chronologiquement, la ville a atteint son apogée en même temps que l’Ancien Empire en Égypte et le début de la période dynastique III en Mésopotamie. Après cela, la ville a été complètement abandonnée, avec parfois une occupation modeste dans les périodes ultérieures.

[23] Tel Bet Yerah (aussi connu comme Sennabris ou Khirbet el-Kerak) est un site archéologique d’Israël situé sur la rive sud-ouest du lac de Tibériade. Il s’élève à 15 m au-dessus du lac de Tibériade. Il a été occupé au Bronze ancien, puis réoccupé seulement à l’époque hellénistique

[24] Megiddo est un des plus importants sites archéologiques d’Israël. Le tel de Megiddo est situé à environ 90 km au nord de Jérusalem et à 31 km au sud-est de la ville de Haïfa. Le tel domine la vallée de Jezreel au nord. Il est connu en arabe sous le nom de tell el-Moutesellim. L’ancienne ville de Megiddo a été construite sur un tertre qui se dresse maintenant, suite à l’empilement de nombreuses couches archéologiques, à presque 21 mètres au-dessus de la plaine.

[25] Al-Shunah al-Shamalyah qui se traduit par Shuna du Nord, un nom sous lequel elle est également connue, est une ville jordanienne. Il est situé dans le gouvernorat d’Irbid, surplombant la vallée du Jourdain. La ville se trouve au sud de la confluence des rivières Yarmouk et Jordain.

[26] Tall Abu al-Kharaz, Jawa

[27] aspect ovoïde

[28] Murayghat est un site archéologique préhistorique dans la région de Madaba en Jordanie datant principalement de la fin du Chalcolithique et du début et du milieu de l’âge du bronze, avec des découvertes archéologiques datant entre le néolithique (8000 avant notre ère) et la période islamique (1500 de notre ère). Le site se compose d’un certain nombre de collines avec diverses caractéristiques archéologiques, y compris des dolmens, des grottes, des pierres dressées et des cercles de pierres.

[29] L’Arabah est une partie de la vallée du rift du Jourdain située entre la mer Morte au nord et le golfe d’Aqaba au sud. Elle forme une partie de la frontière terrestre entre Israël à l’ouest et la Jordanie à l’est. L’Arabah est long de 166 km et va du golfe d’Aqaba à la rive sud de la mer Morte. Topographiquement, la région est divisée en trois sections. Du golfe d’Aqaba au nord, le terrain monte sur 77 km, atteignant 230 m d’altitude. De ce point culminant, sur la ligne de partage des eaux de la mer Morte et de la mer Rouge, le terrain descend doucement jusqu’à un point situé à 15 km au sud des rives de la mer Morte. De là, le terrain descend rapidement jusqu’à la mer Morte, qui à 422 m en dessous du niveau de la mer, est le point émergé le plus bas de la Terre.

[30] Tell es-Sakan, En Besor, Tel Erani

[31] Nagada, Maadi

[32] tombes collectives dans des grottes

[33] types de céramiques

[34] Tel Yarmout, Bet Yerah, Tall al-Hammam

[35] à Megiddo, Yarmout, Khirbet al-Batrawy

[36] Bet Yerah

[37] la Dame de Byblos, divinité principale de la ville aux époques historiques

[38] bois, résine, vin, peut-être de l’huile d’olive

[39] Tyr se situe dans la Phénicie méridionale, à un peu plus de 70 km au sud de Beyrouth et à 35 km au sud de Sidon, presque à mi-chemin entre Sidon au nord et Acre au sud, et à quelques kilomètres au sud du Litani.

[40] Kfar Abida est un village libanais situé dans le Nord-Liban, caza de Batroun

[41] Tell Arqa ou Arka est un site archéologique situé près du village de Minyara au Liban à 12 km au nord-est de Tripoli. La place est stratégique car elle permet de contrôler les routes menant de Tripoli vers Tartous et Homs. La région est bien arrosée, c’est une plaine alluviale côtière, sans doute favorable à la colonisation humaine depuis longtemps. La rivière passe au pied de la colline de Tell Arqa qui comporte des vestiges remontant au Néolithique.

[42] La plaine de la Bekaa, aussi appelée simplement Bekaa, est une vallée située dans la partie orientale du Liban, encadrée à l’ouest par le mont Liban et à l’est par l’Anti-Liban. Ses habitants sont les Békaaiotes.

[43] Le district se caractérise par la présence d’une large plaine côtière, surplombé de haute montagne à l’est. Les principales villes d’Akkar sont : Halba (le centre administratif du gouvernerat) , Kobayat (Quobayet), Bebnine (plus grande commune du gouvernorat), El-Biré (connue historiquement par "birat al hokm" où on trouve le château de la famille Merheb). Akkar possède d’importants sites archéologiques arabes et surtout romains. Près de Miniara se trouve un site archéologique célèbre qui s’appelle Tell Arqa du lieu de naissance de l’empereur romain Sévère Alexandre en 208, sur la colline d’Arqa près de la localité de Miniara.

[44] Damas est l’une des plus anciennes villes continuellement habitées. Elle est aussi la ville la plus peuplée de la grande Syrie (Assyrie) (des traces archéologiques remontent au 4ème millénaire av. jc). Elle est citée dans la Bible, dans le livre de la Genèse, et plusieurs fois dans les Livres des Rois et des Prophètes. Damas connut l’influence de nombreuses civilisations dont celles des Assyriens, Perses, Grecs, Séleucides, Romains, Arabes et Turcs. De la fin du 12ème siècle av. jc à 734 av. jc, elle est la capitale du royaume d’Aram-Damas. Elle fut l’un des berceaux du christianisme et vit saint Paul prononcer ses premières prédications, notamment dans la maison d’Ananie, où celui-ci a ouvert une église domestique dès l’année 37. Cette dernière est la plus vieille de Syrie (aujourd’hui dans le quartier chrétien de Bab Touma). En 635, Damas se soumit aux musulmans et devint la capitale de la dynastie des Omeyyades de 661 à 750. Avec l’adoption de la langue arabe, elle devint le centre culturel et administratif de l’empire musulman durant près d’un siècle. Par la suite, elle demeura un foyer culturel majeur et un pôle économique de premier plan profitant de sa situation géographique privilégiée, à la croisée des chemins de La Mecque, l’Afrique, l’Anatolie, la mer Méditerranée et l’Asie (route de la soie en direction de la Chine et du commerce des épices avec l’Inde).

[45] Tell Mardikh

[46] stockage, ateliers

[47] Qatna

[48] Ugarit

[49] Tell Sukas (ancien Shuksi ou Suksi) est un monticule archéologique de la fin de l’âge du bronze sur la côte orientale de la Méditerranée à environ 6 kilomètres (3,7 mi) au sud de Jableh, en Syrie.

[50] Tell Mishrifé, Tell Nebi Mend

[51] Khirbat Faynan, connu dans les textes romains tardifs et byzantins sous le nom de Phaino ou Phaeno, est un site archéologique situé à Wadi Faynan, dans le sud de la Jordanie . Il se trouve juste au sud de la mer Morte en Jordanie. Le site était une ancienne mine de cuivre qui surplombe deux oueds et est l’emplacement de l’un des anciens districts miniers et métallurgiques les mieux conservés au monde.

[52] Tell Mardikh

[53] 17 000 tablettes et fragments

[54] Mari, Nagar

[55] Akkad ou Agade est une ville antique de Basse Mésopotamie, ancienne capitale de l’Empire d’Akkad, fondé par Sargon l’Ancien. Elle n’a toujours pas été retrouvée, et sa situation exacte demeure donc inconnue. On la situe soit dans les environs de Kish, ou bien plus au nord, jusque dans la région de Bagdad (peut-être même à l’emplacement de l’actuelle capitale de l’Irak), ou la basse vallée de la Diyala. Le seul moyen de connaître certains de ses aspects est le recours aux textes anciens. La ville n’est mentionnée dans aucune source avant que Sargon d’Akkad n’en fasse la capitale de son Empire au 24ème siècle av. jc, il est donc vraisemblable qu’il ait fondé la ville

[56] Mari (Syrie) Le site archéologique de est situé à l’extrême sud-est de la Syrie sur le moyen Euphrate, à 11 kilomètres d’Abou Kamal et à une dizaine de kilomètres de la frontière irakienne. Située dans cette plaine, Mari fut une importante cité mésopotamienne dès le 3ème millénaire av. jc, contemporaine de la civilisation sumérienne d’Uruk. Capitale d’un pays appelé tardivement, au 7ème siècle av. jc, Laqe et s’étendant le long de l’Euphrate en amont et en aval du confluent du Kharbour, elle est surtout connue pour son splendide palais du 2ème millénaire av. jc et grâce aux fouilles archéologiques.

[57] Tell Mishrifé

[58] Tell Umm el-Marra est un site archéologique de Syrie occidentale, localisé dans la plaine de Jabbul entre Alep et la vallée de l’Euphrate. S’étendant sur environ 25 hectares, il était situé sur une route importante, il a connu ses périodes d’occupation principales à l’âge du bronze ancien, durant le 3ème millénaire av. jc, et durant l’âge du bronze récent, la seconde moitié du 2ème millénaire av. jc, mais des traces d’occupation de l’époque romaine ont également été identifiées. Ce site pourrait correspondre à l’ancienne cité de Tuba connue par des textes de l’âge du bronze, mais cela reste à confirmer. La première phase d’occupation importante d’Umm el-Marra s’étend d’environ 2700 à 2000 av. jc. Des habitations de cette période ont été mises au jour, et surtout une tombe relevant du groupe des élites, datée des environs de 2300 av. jc. Il s’agit d’un mausolée comprenant huit corps, sans doute inhumés à l’origine dans des cercueils en bois, et enveloppés de tissus.

[59] Alep est une ville de Syrie, chef-lieu du gouvernorat d’Alep, le gouvernorat de Syrie le plus peuplé, situé dans le Nord-Ouest du pays. Pendant des siècles, Alep a été la ville la plus grande de la région syrienne et la troisième plus grande ville de l’Empire ottoman

[60] L’Euphrate est un fleuve d’Asie de 2 780 km de long. Il forme avec le Tigre dans sa partie basse la Mésopotamie. Son débit est particulièrement irrégulier puisque plus de la moitié de son flux s’écoule de mars à mai et que le débit peut tomber à 300 m3/s contre un débit moyen de 830 m3/s à l’entrée en Syrie. En période de crue, il peut atteindre 5 200 m3/s pouvant provoquer de graves inondations. Les deux branches mères de l’Euphrate naissent sur le haut-plateau anatolien : celle de l’ouest, ou Karasu, naît près d’Erzurum, dont elle traverse la plaine ; celle de l’est, le Murat, se forme au Nord du lac de Van, sur les flancs d’un contrefort occidental de l’Ararat. Il traverse ensuite la zone de piémont, zone aride partagée entre la Syrie et l’Irak. Arrivé aux environs de Ramadi en Irak, il entre dans la plaine fertile de Mésopotamie, passant par Fallujah à proximité de Bagdad, et puis à environ 1 km à l’ouest des ruines de Babylone. Il rejoint le Tigre dans le sud-est du pays à Qurna à environ 100 km au nord-ouest de Bassorah pour former le Chatt-el-Arab et se jeter dans le golfe Persique.

[61] Ras Shamra, Tell Sianu

[62] zone de Khirbet el-Umbashi, pastorale

[63] Tell Nebi Mend, Hama, Tell Afis

[64] Al-Rawda est un tell, ou monticule de peuplement archéologique, dans la steppe syrienne, à l’est de Hama. C’était un grand site urbain avec des murs de la ville et plusieurs temples, occupés entre 2400 et 2000 av. jc.