Il fut le deuxième scholarque [1] du Lycée [2], de 288 à 270 av. jc, après Théophraste.
L’historien Polybe de Mégalopolis précise dans “Histoires” qu’il était plus habile à réfuter ses adversaires qu’à défendre ses propres thèses.
Originaire de Lampsaque [3], fils d’un certain Arcésilas, il n’est pas impossible qu’il ait pu connaître Épicure pendant sa période d’enseignement à Lampsaque, vers 312.
Straton devient le disciple de Théophraste au Lycée, sans doute vers 310. Au sein de l’école d’Aristote, il est probable qu’il fréquenta un condisciple Érasistrate, futur médecin à Alexandrie [4]. Il est le précepteur du futur roi Ptolémée II en Égypte, à la cour d’Alexandrie, fonction qu’il occupe à partir de 300, et qu’il cède au poète Philétas vers 294.
Ce poste auprès des autorités lagides [5] implique qu’avant 300, il est suffisamment apprécié parmi les disciples de Théophraste pour être recommandé par l’école d’Aristote. Peut-être Démétrios de Phalère ne fut-il pas étranger à l’introduction de Straton dans le milieu royal d’Égypte. À son départ, pour le remercier de ses services, son ancien élève offre à Straton la somme considérable de 80 talents, selon la chronique d’Apollodore d’Athènes.
En Égypte, Straton fit la connaissance vers 288 d’ Aristarque de Samos , d’une trentaine d’années son cadet, qui deviendra son élève, il rencontra peut-être le géomètre Euclide et plus sûrement les médecins Hérophile, et Érasistrate de Céos, autre auditeur de Théophraste. Vers 288, il regagne Athènes [6] pour assumer la direction de l’école péripatéticienne fondée par Aristote, charge qu’il assume pendant 18 ans. Sa mort survient vers 269.
Diogène Laërce nous a conservé le testament par lequel Straton légua à l’école péripatéticienne non seulement la vaisselle pour les banquets, les nappes et les coupes pour la boisson, mais aussi les ouvrages d’études mais attribua la propriété de ses propres ouvrages à sa propre famille.