Les allégories homériques lui imputent des calomnies, des sacrilèges, et le traitent de vil esclave universellement abhorré ou méprisé : ce témoignage serait le plus ancien, s’il était réellement d’Héraclide du Pont, auquel ces allégories ont été longtemps attribuées, sans aucune certitude.
Les livres de rhétorique et de critique de Denys d’Halicarnasse fournissent des textes plus authentiques, où Zoïle n’est pas, à beaucoup près, si odieusement dépeint ; là, élève du sophiste [1] Polycrate d’Athènes, il a pour disciple Anaximène de Lampsaque et prenant Lysias pour modèle, il figure parmi les orateurs de second ordre, dont l’éloquence douce et gracieuse est estimée dans Athènes [2].
Denys rend hommage à la modération, à l’impartialité des remarques de Zoïle sur les écrits de Platon ; il fait aussi mention de sa censure des poèmes d’Homère, mais sans la caractériser. Il y a chez Élien un hideux portrait de Zoïle.