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Évagoras ou Euagoras

mercredi 24 janvier 2024, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 27 octobre 2012).

Évagoras ou Euagoras

Roi de Salamine de Chypre de 410 à 374 av. jc

Fils de Nikolaos, roi précédent de Salamine, il se réclamait descendant divin de Teucros , demi-frère de Ajax fils de Télamon, sa famille régnant depuis longtemps sur Salamine, bien que durant son enfance Salamine soit tombée sous la domination phénicienne ce qui provoqua son exil.

Tandis qu’en Cilicie [1], il recueillait l’appui de 50 partisans, il s’en est retourné secrètement en 410, pour retrouver son trône. Attendant une réponse de l’empereur perse pour s’acquitter du droit de garder son trône, il testait l’amitié des Athéniens, il a d’ailleurs recueilli Conon après sa défaite à Aigos Potamos [2].

Pendant un certain temps, il a également maintenu des relations amicales avec la Perse, ce qui garantissait l’aide de Artaxerxès II envers Athènes [3] et contre Sparte [4]. Il prit part à la bataille de Cnidus de 394 av. jc [5], dans laquelle la flotte spartiate fut défaite, et pour ce service rendu, il eut l’honneur de voir les Athéniens ériger sa statue à côté de celle de Conon dans le Ceramikeion [6].

Mais l’énergie et l’entreprise d’Évagoras suscitèrent bientôt la jalousie du Grand Roi, et leurs relations devinrent tendues. En 391, ils étaient pratiquement en guerre. Sollicité et aidé par les Athéniens et le pharaon Hakor ou Achoris, il étendit son pouvoir au-delà de Chypre. Il prit plusieurs villes en Phénicie, et persuada les Ciliciens de se révolter.

Selon Isocrate, orateur athénien, Évagoras était un roi modèle, ayant pour buts de favoriser le bonheur de ses sujets et le pouvoir de son état et cela par la culture et l’amélioration civilisation hellénique.

Il est assassiné en 374 par un eunuque [7] avec son fils aîné Pnytagoras. Son second fils Nicoclès lui succéda.

P.-S.

Source : wikipedia.org Portail:Grèce antique/ Personnalité politique de la Grèce antique

Notes

[1] La Cilicie est une région historique d’Anatolie méridionale et une ancienne province romaine située aujourd’hui en Turquie. Elle était bordée au nord par la Cappadoce et la Lycaonie, à l’ouest par la Pisidie et la Pamphylie, au sud par la mer Méditerranée et au sud-est par la Syrie. Elle correspond approximativement aujourd’hui à la province turque d’Adana, une région comprise entre les monts Taurus, les monts Amanos et la Méditerranée.

[2] Aigos Potamos était une cité antique située à son embouchure, où la rivière se jetait dans l’Hellespont (Dardanelles), à quelques kilomètres au nord de la cité antique de Sestos. Le lieu est célèbre pour la bataille qui se déroula près de l’embouchure en 405 av.jc entre Sparte et Athènes. La flotte athénienne y fut alors détruite par les Spartiates commandés par Lysandre, ce qui mit un terme à la guerre du Péloponnèse.

[3] Athènes est l’une des plus anciennes villes au monde, avec une présence humaine attestée dès le Néolithique. Fondée vers 800 av. jc autour de la colline de l’Acropole par le héros Thésée, selon la légende, la cité domine la Grèce au cours du 1er millénaire av. jc. Elle connaît son âge d’or au 5ème siècle av. jc, sous la domination du stratège Périclès

[4] Sparte était une ville-état de premier plan dans la Grèce antique . Dans l’Antiquité, la ville-état était connue sous le nom de Lacedaemon, tandis que le nom de Sparte désignait son établissement principal sur les rives de la rivière Eurotas en Laconie, dans le sud-est du Péloponnèse. Vers 650 av. jc, elle est devenu la puissance terrestre militaire dominante dans la Grèce antique. Compte tenu de sa prééminence militaire, Sparte fut reconnu comme le chef de file des forces grecques combinées pendant les guerres gréco-perses. Entre 431 et 404 av. jc, Sparte fut le principal ennemi d’ Athènes pendant la guerre du Péloponnèse

[5] La bataille de Cnide (394 av. jc) opposa une flotte perso-athénienne à la flotte spartiate au large de la cité lacédémonienne de Cnide (ou Knidos). Pharnabase, satrape perse, dispose d’une escadre de trières phéniciennes et d’une escadre de trirères athéniennes sous les ordres de l’amiral athénien Conon. En face, l’amiral de Sparte Pisandre dispose d’une flotte spartiate renforcée par des contingents alliés levés dans les îles Égéennes.

[6] Le Céramique est le quartier des potiers à Athènes.

[7] Un eunuque est un homme castré. La castration se limite généralement à l’ablation des testicules mais il arrive qu’elle concerne également le pénis, connue alors sous le nom de pénectomie. Dans la Chine ancienne, la castration était à la fois une punition traditionnelle (jusqu’à la dynastie Sui) et un moyen d’obtenir un emploi dans le service impérial. À la fin de la dynastie Ming, il y avait 70 000 eunuques dans la Cité interdite. La valeur d’un tel poste était importante car elle pouvait permettre d’obtenir un pouvoir immense qui dépassait parfois celui du premier ministre. Cependant, la castration par elle-même fut finalement interdite. Le nombre d’eunuques n’était plus estimé qu’à 470 en 1912, lorsque la fonction fut abolie. La justification de cette obligation pour les fonctionnaires de haut rang était la suivante : puisqu’ils ne pouvaient procréer, ils ne seraient pas tentés de prendre le pouvoir pour fonder une dynastie. À certaines périodes, un système similaire a existé au Viêt Nam, en Inde, en Corée et dans d’autres contrées du monde.