Fille de l’Électeur de Brandebourg [1] Jean-Sigismond de Hohenzollern et d’ Anne de Prusse ,
Elle épouse à Stockholm le 25 novembre 1620 Gustave II Adolphe et donne naissance, le 8 décembre 1626, à celle qui deviendra, à peine 6 ans plus tard, Christine de Suède.
Ayant déjà lors des premières années de son mariage une certaine propension à l’étrangeté, Gustave-Adolphe précise à plusieurs reprises qu’au cas où il mourrait à la guerre Marie-Éléonore ne devait avoir aucun droit à la régence ou même à l’éducation de sa fille, il prévoit un Conseil de Régence formé de plusieurs hommes de confiance.
Gustave-Adolphe II mourut le 6 novembre 1632 sur le champ de bataille de Lützen [2]. La nouvelle prit plus de 1 mois avant de parvenir à la cour. Faisant valoir ses droits de veuve du roi, Marie-Éléonore parvient tout de même à garder une solide emprise sur sa fille pendant les premières années de la régence, jusqu’à ce qu’Axel Oxenstierna y mette un terme à son retour de la guerre.
Il avait déjà ordonné auparavant que la veuve royale cède le corps de son mari, qu’elle refuse de voir enterrer de son vivant. En effet, la dépouille de Gustave-Adolphe n’est enterrée qu’en juillet 1634 à Stockholm [3]. Elle conserva néanmoins son cœur au chevet de son lit.
Les péripéties concernant cette reine à demi-folle ne se terminèrent pas là ; elle fut assignée à résidence à Gripsholm [4], d’où elle écrivit de nombreuses lettres à sa fille, tour à tour plaintives, autoritaires ou enjôleuses. Elle fuit la surveillance dont elle est l’objet en se réfugiant auprès du roi Christian IV de Danemark, ennemi héréditaire de la Suède.
Elle ne reverra sa fille que 8 ans plus tard, alors qu’elle recevra son pardon et sera autorisée à rentrer en Suède.
Elle mourut le 28 mars 1655 à Stockholm.