La Mésopotamie dans l’antiquité
La Mésopotamie a vu la constitution, dans la seconde moitié du 4ème millénaire av. jc, d’un ou des plus anciens États, dans l’histoire humaine. Les premiers États sont caractérisés par une stratification sociale notable, permettant de distinguer une élite dirigeante, un réseau d’habitat hiérarchisé, dominé par une ville principale, l’existence d’une spécialisation des activités, de pratiques rituelles et d’un culte organisé par les élites, visible dans l’archéologie par la présence d’une architecture monumentale, d’objets de prestige, d’un art reflétant l’idéologie de l’élite dirigeante.
Apparition de l’État
Au 3ème millénaire av. jc se développent des structures politiques désignées par convention comme des cités-États car elles occupent en général un territoire réduit organisé autour d’une cité principale et d’une poignée d’autres villes. Elles sont intégrées durant les derniers siècles du même millénaire dans les 2 premiers États que l’on qualifie d’empires au regard de leur taille et de la prétention à la domination universelle de leurs souverains, l’empire d’Akkad [1] et celui de la troisième dynastie d’Ur [2].
Leur succèdent des États territoriaux plus restreints en taille au début du 2ème millénaire av. jc avant l’émergence de la première dynastie de Babylone [3] qui a selon certains auteurs un caractère impérial, au moins sous le règne de Hammurabi .
Le terme Mésopotamie désignait dans l’Antiquité un espace plus restreint que celui pour lequel il est employé à l’époque moderne, puisque son emploi est limité à désigner l’espace situé entre le Tigre [4] et l’Euphrate [5] au nord de Babylone [6] et jusqu’aux contreforts du Taurus [7], excluant donc la Babylonie [8]. Cela correspond grosso modo à la Djezireh [9] des géographes arabes médiévaux et dans la terminologie actuelle à la Haute Mésopotamie.
Les historiens modernes ont longtemps hésité sur la manière de désigner les civilisations qu’ils redécouvraient. Ce fut d’abord l’Assyrie [10] au milieu du 19ème siècle, puis la Babylonie ou Chaldée [11] dans les décennies suivantes, ce qui explique que la désignation d’une civilisation assyro-babylonienne a été courante.
Puis le pays de Sumer fut à son tour redécouvert à la fin du 19ème siècle. Avec la découverte d’autres sites de Syrie [12] orientale ayant une culture similaire, mais ne rentrant pas dans les terminologies en usage, l’expression civilisation mésopotamienne s’est progressivement imposée afin d’englober ces différentes composantes.
À la chute de Babylone succède une période très peu documentée, donc considérée comme un âge obscur, dont la durée même fait l’objet de débats. Quoi qu’il en soit, au sortir de cette période, au 15ème siècle av. jc, l’opposition géographique et culturelle entre Basse et Haute Mésopotamie s’est complétée d’une division politique, entre 2 États dominants ces ensembles, sans être pour autant rivaux. Au Nord, c’est le Mittani [13], dont le cœur se trouve dans le triangle du Khabur [14]. Il a étendu dans des circonstances peu documentées une aire de domination allant du littoral méditerranéen de la Syrie jusqu’aux régions située à l’est du Tigre. Il est surtout impliqué dans des guerres pour la domination de la Syrie, qui l’opposent un temps à l’Égypte, et régulièrement aux Hittites [15]. Dans le Sud, une dynastie kassite [16] s’est installée sur le trône de Babylone, là encore dans des circonstances qui nous échappent, puis a soumis le Pays de la Mer, parvenant à s’imposer sur toute la Basse Mésopotamie, qui peut désormais être dénommée Babylonie. Ils s’attellent à repeupler et redynamiser les campagnes et villes méridionales qui avaient été désertées précédemment, et ne sont pas impliqués dans des conflits majeurs à cette période. On constate donc une stabilisation de puissances dominant chacune des 2 Mésopotamie, qui ont une durée plus importante que les dynasties précédentes. Ce constat se confirme par la suite.
Un basculement se produit dans la seconde moitié du 14ème siècle av. jc, quand le Mittani subit de sévères défaites face aux Hittites, qui le plongent dans une crise dont profitent les rois de la cité d’Assur [17], pour se tailler un royaume qui parvient à rapidement dominer la majeure partie de la Haute Mésopotamie, mais se heurte à l’ouest aux Hittites qui sont désormais solidement implantés en Syrie. Le changement est de taille pour les rois kassites de Babylone, puisque l’Assyrie témoigne aussi d’ambitions sur sa frontière méridionale, et la division Nord/Sud de la Mésopotamie s’accompagne désormais d’une rivalité militaire.
Bien que les succès les plus éclatants soient à mettre au crédit des Assyriens notamment la prise de Babylone par Tukulti-Ninurta 1er entre1244-1208 av. jc, aucun des 2 ne prend durablement le dessus sur l’autre.
Après des années de conflit, la première moitié du 12ème siècle av. jc voit le royaume de Babylone plonger dans une série de crises, conclues par la prise de la capitale par les troupes élamites* en 1155, qui mettent un terme à la dynastie kassite*. La revanche babylonienne est menée par Nabuchodonosor 1er qui envahit l’Élam. De son côté, l’Assyrie connaît un dernier essor sous Teglath-Phalasar 1er , puis plonge à son tour dans des temps difficiles en raison des incursions de plus en plus efficaces de groupes araméens [18], comme les Amorrites [19] avant eux.
Ces Araméens parviennent ensuite en Basse Mésopotamie où ils causent également des troubles. C’est l’époque de l’effondrement de l’âge du bronze récent [20], qui voit de grands bouleversements se produire dans tout le Moyen-Orient, en particulier en Anatolie [21] où le royaume hittite est détruit, et au Levant où de nombreuses cités subissent également des destructions.
Période néo-assyrienne de 911 av. jc à 609 av. jc
les Assyriens rétablissent leur puissance dans le courant du 9ème siècle av. jc, et établissent un empire dominant tout le Proche-Orient, qui connaît sa période d’apogée sous les Sargonides [22], avant de s’effondrer à la fin du 7ème siècle av. jc sous les coups des Babyloniens et des Mèdes [23]. En 609 av. jc, Ninive [24] est abattue par Babylone qui reprend la mainmise sur le pays entier.
Période néo-babylonienne de 625 av. jc à 539 av. jc
les Babyloniens reprennent à leur profit une partie de l’empire néo-assyrien, notamment grâce à l’action de Nabuchodonosor II. Ce royaume connaît cependant un déclin rapide, et il passe en 539 av. jc sous le contrôle du roi perse [25] Cyrus II.
L’araméen, alphabétisé, commence à reléguer l’akkadien toujours cunéiformisé, à l’état de langue littéraire et savante.
Période achéménide de 539 av. jc à 331 av. jc
Babylone succombe à son tour en 539 av. sous les coups de Cyrus qui incorpore la Mésopotamie à son Empire. Elle tombe sous la domination des Perses, mais cela ne l’empêche pas de connaître une période de grande prospérité.
Notes
[1] L’empire d’Akkad (ou empire d’Agadé, ou encore empire akkadien) est un État fondé par Sargon d’Akkad qui domina la Mésopotamie de la fin du 24ème siècle av. jc au début du 22ème siècle av. jc. selon la chronologie la plus couramment retenue, même s’il est possible qu’il se soit épanoui environ un siècle plus tard, les datations étant incertaines pour une période aussi lointaine.
[2] La 3ème dynastie d’Ur est, comme son nom l’indique, la troisième dynastie de la ville sumérienne d’Ur, selon la tradition historiographique mésopotamienne. Mais il s’agit surtout d’un empire fondé par les souverains de cette dynastie, qui domina la Mésopotamie d’environ de 2112 à 2004 av. jc. Elle est fondée par Ur-Namma, qui parvient à réunifier la Mésopotamie méridionale quelques décennies après la chute de l’empire d’Akkad. Puis son royaume s’étend en direction du Nord et de l’Est. Son fils et successeur Shulgi tient alors fermement le cœur de l’empire, une région agricole et urbaine très prospère, où est mise en place une administration économique très poussée, reposant sur les domaines des temples contrôlés par le pouvoir royal. Les successeurs de Shulgi parviennent à maintenir l’empire pendant un quart de siècle, puis il se désagrège progressivement sous l’action conjuguée d’incursions de populations Amorrites venues du Nord et de forces internes qui restituent leur autonomie à plusieurs villes et régions importantes. Le royaume d’Ur est détruit vers 2004 av. jc par des troupes venues d’Élam.
[3] La première dynastie de Babylone a dirigé le royaume centré sur la cité de Babylone pendant 3 siècles, de 1894 à 1595 av. jc selon la chronologie moyenne. Comme son nom l’indique, c’est la première à avoir dominé cette cité, et elle en a fait une puissance politique de premier rang. Ce royaume est également connu sous le nom de paléo-babylonien ou babylonien ancien.
[4] Le Tigre est un fleuve de Mésopotamie long de 1 900 km. Ce fleuve prend sa source en Turquie comme l’autre grand fleuve de la région l’Euphrate.
[5] L’Euphrate est un fleuve d’Asie de 2 780 km de long. Il forme avec le Tigre dans sa partie basse la Mésopotamie. Son débit est particulièrement irrégulier puisque plus de la moitié de son flux s’écoule de mars à mai et que le débit peut tomber à 300 m3/s contre un débit moyen de 830 m3/s à l’entrée en Syrie. En période de crue, il peut atteindre 5 200 m3/s pouvant provoquer de graves inondations. Les deux branches mères de l’Euphrate naissent sur le haut-plateau anatolien : celle de l’ouest, ou Karasu, naît près d’Erzurum, dont elle traverse la plaine ; celle de l’est, le Murat, se forme au Nord du lac de Van, sur les flancs d’un contrefort occidental de l’Ararat. Il traverse ensuite la zone de piémont, zone aride partagée entre la Syrie et l’Irak. Arrivé aux environs de Ramadi en Irak, il entre dans la plaine fertile de Mésopotamie, passant par Fallujah à proximité de Bagdad, et puis à environ 1 km à l’ouest des ruines de Babylone. Il rejoint le Tigre dans le sud-est du pays à Qurna à environ 100 km au nord-ouest de Bassorah pour former le Chatt-el-Arab et se jeter dans le golfe Persique.
[6] Babylone était une ville antique de Mésopotamie. C’est aujourd’hui un site archéologique majeur qui prend la forme d’un champ de ruines incluant des reconstructions partielles dans un but politique ou touristique. Elle est située sur l’Euphrate dans ce qui est aujourd’hui l’Irak, à environ 100 km au sud de l’actuelle Bagdad, près de la ville moderne de Hilla. À partir du début du 2ème millénaire av. jc, cette cité jusqu’alors d’importance mineure devient la capitale d’un royaume qui étend progressivement sa domination à toute la Basse Mésopotamie et même au-delà, sous le règne de Hammurabi dans la première moitié du 18ème siècle av. jc.
[7] Les monts Taurus, ou simplement les Taurus, culminant dans les massifs de l’Aladağlar et des Bolkar Dağları, sont une chaîne de montagnes turques, formant la bordure sud-est du plateau de l’Anatolie. La chaîne s’étend en courbe du lac Eğirdir à l’ouest aux sources de l’Euphrate à l’est. Elle fait 600 km de longueur et culmine à 3 756 m. De nombreux sommets y ont entre 3 000 et 3 700 m d’altitude. Il s’agit d’une chaîne calcaire, qui s’est érodée pour former des paysages karstiques avec des chutes d’eau, des rivières souterraines et les plus grandes grottes d’Asie. Le Tigre prend sa source dans les Monts Taurus.
[8] La civilisation babylonienne s’épanouit en Mésopotamie du Sud du début du 2ème millénaire av. jc jusqu’au début de notre ère. Elle prit corps à partir de l’héritage des civilisations du Sud mésopotamien plus anciennes (Sumer et Akkad) dont elle est historiquement la prolongation. Elle prend corps avec l’affirmation politique de Babylone, État qui fut à partir du 18ème siècle av. jc l’entité politique dominant le Sud mésopotamien, et ce pendant plus d’un millénaire.
[9] La Djézireh, Jazîra ou (la) Jezire, partie du Nord de la Mésopotamie correspondant à la région géographique de la Haute Mésopotamie, est une ancienne province de Syrie située dans le Nord-Est de ce pays, le long des frontières avec la Turquie et l’Irak. Elle correspond quasiment à l’actuel gouvernorat d’Hassaké. À l’époque du mandat français, sa population sédentaire était en grande partie composée de Kurdes, d’Assyro-chaldéen-syriaques et d’Arméniens, dont beaucoup étaient des réfugiés de Turquie et d’Irak, rescapés des divers génocides et massacres ethniques commis dans la région avant, pendant et à la suite de la Première Guerre mondiale.
[10] L’Assyrie est une ancienne région du Nord de la Mésopotamie, qui tire son nom de la ville d’Assur, qui est aussi celui de sa divinité tutélaire, le dieu Assur. À partir de cette région s’est formé au 2ème millénaire av. jc un royaume puissant qui est devenu par la suite un empire. Aux 8ème et 7ème siècles av. jc, l’Assyrie contrôle des territoires s’étendant sur la totalité ou sur une partie de plusieurs pays actuels tels l’Irak, la Syrie, le Liban, la Turquie ou encore l’Iran.
[11] La Chaldée est une région antique, située entre les cours inférieurs de l’Euphrate et du Tigre, correspondant, selon les textes, à une partie ou à la totalité de la Babylonie, dans le sud de la Mésopotamie (Irak actuel). Elle doit son nom à un peuple antique qui y résidait, les Chaldéens (akkadien Kaldu), qui sont sans doute d’origine ouest-sémitique et lié aux Araméens, et coexistaient en Babylonie avec ces derniers et les Babyloniens. Ils sont attestés dans les textes mésopotamiens du 9ème siècle av. jc. au 6ème siècle av. jc, périodes durant lesquelles ils ont constitué d’importantes confédérations tribales, qui ont prospéré durant la période de fragmentation politique qu’a connu la Babylonie, alors que l’Assyrie tentait de la placer sous sa coupe. Les Chaldéens sont essentiellement mentionnés dans les sources de l’époque comme les adversaires des Assyriens. Plusieurs de leurs chefs sont parvenus à occuper le trône de Babylone, sans jamais fonder de dynastie durable. Dans le Livre de la Genèse de la Bible hébraïque/Ancien Testament, le pays des Chaldéens est la région d’origine du patriarche Abraham. Ailleurs dans le corpus biblique, le terme est synonyme de Babylonie et Babylonien.
[12] La Syrie fut occupée successivement par les Cananéens, les Phéniciens, les Hébreux, les Araméens, les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Arméniens, les Romains, les Nabatéens, les Byzantins, les Arabes, et partiellement par les Croisés, par les Turcs Ottomans et enfin par les Français à qui la SDN confia un protectorat provisoire pour mettre en place, ainsi qu’au Liban, les conditions d’une future indépendance politique.
[13] Mitanni (ou Mittani) était un royaume du Proche-Orient ancien dont le centre était situé au nord-est de la Syrie actuelle, dans le triangle du Khabur, à peu près entre le 17ème siècle et le 13ème siècle avant notre ère. Il était peuplé en majorité de Hourrites, peuple qui doit son nom actuel à la région appelée Hurri, qui semble recouvrir une grande partie de la Haute Mésopotamie. Son élite et sa dynastie régnante, bien que hourrites, préservent cependant des traits archaïques indo-aryens qui traduisent peut-être des origines de ce peuple. Le nom du royaume provient peut-être du nom d’un certain Maitta. Ses voisins l’appelaient de différentes façons : Naharina pour les Égyptiens, Hanigalbat pour les Assyriens, ou encore Subartu dans certains cas. À son apogée, le Mitanni domine un vaste espace allant de la mer Méditerranée jusqu’au Zagros, dominant alors de riches royaumes, notamment en Syrie (Alep, Ugarit, Karkemish, Qatna, etc.). Il rivalise avec les autres grandes puissances du Moyen-Orient de la période, les Égyptiens et les Hittites, avant que les conflits contre ces derniers et les Assyriens ne causent sa chute.
[14] Le Khabour est une rivière de 320 km de long qui prend sa source dans le Sud-Est de la Turquie. Son cours pénètre en Syrie à Ras al-Aïn et traverse l’Est du pays où elle rencontre la Jaghjagh avant de se jeter dans l’Euphrate. Dans l’Antiquité, d’importants sites préhistoriques, tels que Tell Halaf, Tell Brak, Chagar Bazar, Urkish, Tell Mashnaqa et Tell Tuneinir ont été découverts dans le bassin du Khabour et de la Jaghjagh.
[15] Les Hittites sont un peuple ayant vécu en Anatolie au 2ème millénaire av. jc. Ils doivent leur nom à la région dans laquelle ils ont établi leur royaume principal, le Hatti, situé en Anatolie centrale autour de leur capitale, Hattusan. À partir de la seconde moitié du 17ème siècle avant notre ère, les rois du Hatti construisent un des plus puissants royaumes du Moyen-Orient, dominant l’Anatolie jusqu’aux alentours de 1200 av. jc. À partir du 14ème siècle avant notre ère, ils réussissent à faire passer la majeure partie de la Syrie sous leur coupe, ce qui les met en rivalité avec d’autres puissants royaumes du Moyen-Orient : l’Égypte, le Mitanni et l’Assyrie.
[16] Les Kassites ou Cassites sont un peuple de l’Orient ancien originaire selon toute vraisemblance des montagnes du Zagros. Ils apparaissent dans les sources babyloniennes dans le courant du 18ème siècle av. jc. Ils menacent les souverains de la Première Dynastie de Babylone par leurs raids. Après la prise de cette dernière par les Hittites en 1595 av. jc, un de leurs souverains prend le pouvoir dans cette ville. Il fonde ainsi la plus longue dynastie ayant régné dans cette cité, qui dure jusqu’à la prise de Babylone par les Élamites en 1155 av. jc. Avec les Kassites, Babylone aura définitivement assis sa domination sur le sud de la Mésopotamie, qui est alors nommé Karduniash (« pays des Kassites »). Les plus grands rois kassites auront été Burna-Buriash 1er, qui s’empare de la ville d’Isin, et instaure la domination kassite sur le pays de Sumer dans le courant du 15ème siècle av. jc, Kurigalzu (1er ou II), qui fonde la ville de Dûr-Kurigalzu (Aqar Quf), Kadashman-Enlil 1er et son fils Burna-Buriash II, connus par leur correspondance avec les pharaons égyptiens (milieu du 14ème siècle av. jc), et Kaštiliaš IV qui menace sérieusement l’Assyrie vers la fin du 13ème siècle av. jc. Les Kassites constituent encore une ethnie importante au 1er millénaire, et ils sont à l’occasion des adversaires des puissants Assyriens.
[17] Assur ou Assour, est une ancienne ville, capitale de l’Assyrie jusqu’au début du 9ème siècle av. jc, située sur la rive occidentale du Tigre. Ses ruines se trouvent actuellement sur le site de Qalʿat Sharqat, dans la plaine de Sharqat, à environ 110 kilomètres au sud de Mossoul. Le site principal est un promontoire dominant le fleuve, peuplé depuis au moins le début du 3ème millénaire av. jc.
[18] populations ouest-sémitiques venues des régions syriennes
[19] Les Amorrites sont un peuple sémite de la Syrie ancienne vers le milieu du 3ème millénaire av. jc. Ils ont ensuite occupé de larges partis du sud de la Mesopotamie du 21ème jusqu’à la fin du 17ème siècle. Ils y ont installé plusieurs cités États, notamment Babylone.
[20] L’âge du bronze est la période de la Protohistoire et de l’Histoire caractérisée par l’existence de la métallurgie du bronze, nom générique des alliages de cuivre et d’étain. L’âge du bronze succède au Néolithique final et précède l’âge du fer dans de nombreuses régions de l’Ancien Monde.
[21] L’Anatolie ou Asie Mineure est la péninsule située à l’extrémité occidentale de l’Asie. Dans le sens géographique strict, elle regroupe les terres situées à l’ouest d’une ligne Çoruh-Oronte, entre la Méditerranée, la mer de Marmara et la mer Noire, mais aujourd’hui elle désigne couramment toute la partie asiatique de la Turquie
[22] On appelle « Sargonides » la dynastie de Sargon II et de ses successeurs. Mais il n’y a sans doute pas changement de dynastie car Sargon II paraît être un fils de Tiglath-phalazar III. En tout cas, après la mort de Salmanazar V, à la fin de l’hiver 722, il prend le pouvoir de façon illégitime, n’étant sans doute pas son successeur naturel. Il doit surmonter une forte opposition intérieure qu’il jugule en déportant à Hamat 6 300 Assyriens qualifiés de criminels. Il lui faut plus d’un an pour consolider son autorité sur le trône d’Assur. Comme Sargon II est un fier guerrier, il admet difficilement de ne pas avoir mené d’expédition militaire dès son année d’accession au trône. Aussi a-t-il un peu biaisé le système de datation de ses annales pour faire commencer la première année de son règne en 720 au lieu de 721.
[23] Les Mèdes sont un peuple de l’Iran ancien, voisin des Perses, avec lesquels ils ont souvent été confondus dans les témoignages antiques. Durant le 1er millénaire av. jc, ils occupaient un territoire recouvrant le Nord-Ouest de l’actuel Iran, dans le Zagros occidental, autour de leur capitale Ecbatane (Hamadan de nos jours).
[24] Ninive une ancienne ville de l’Assyrie, dans le Nord de la Mésopotamie. Elle se situait sur la rive est du Tigre, au confluent du Khosr, dans les faubourgs de la ville moderne de Mossoul, en Irak, dont le centre se trouve de l’autre côté du fleuve. Les deux sites principaux de la cité sont les collines de Kuyunjik et de Nebī Yūnus. Ninive est l’une des plus anciennes cités de Mésopotamie. Elle était un important carrefour de routes commerciales traversant le Tigre. Elle occupait une position stratégique sur la grande route entre la mer Méditerranée et le plateau iranien, ce qui lui a apporté la prospérité, de sorte qu’elle est devenue l’une des plus grandes cités de toute la région. Elle doit néanmoins sa plus grande expansion urbaine au choix du roi assyrien Sennacherib d’en faire la capitale de son grand empire au début du 7ème siècle av. jc. Ninive est alors entourée de remparts de briques sur une longueur de 12 km. L’espace total de la cité couvrait 750 hectares à son apogée.
[25] La Perse désigne le territoire gouverné par les rois achéménides. L’apogée de la Perse antique est représentée par la dynastie achéménide, dont les conquérants Darius 1er et Xerxès 1er ont étendu le territoire allant jusqu’en Inde. Convoitée, cette région sera ensuite conquise par Alexandre le Grand au 4ème siècle av. jc, par les Parthes dans la seconde moitié du 3ème siècle av. jc, par les troupes musulmanes au 7ème siècle, par Gengis Khan au 13ème siècle, par Tamerlan au 14ème siècle.