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L’histoire pour le plaisir

Jean IV d’Armagnac

jeudi 14 janvier 2021, par ljallamion

Jean IV d’Armagnac (1396-1450)

Comte d’Armagnac, de Fezensac et de Rodez de 1418 à 1450

Fils de Bernard VII d’Armagnac, comte d’Armagnac [1], de Fézensac [2], de Pardiac [3] et de Rodez [4], et de Bonne de Berry et frère de Bernard d’Armagnac dit Bernard de Pardiac , comte de Pardiac, de la Marche [5] et duc de Nemours [6].

Il épousa à Nantes, le 16 juin 1407, Blanche de Bretagne, fille de Jean IV duc de Bretagne et de Jeanne de Navarre

Son père avait acquis par la force le comté de Comminges [7], mais Jean IV ne peut empêcher le remariage de Marguerite de Comminges avec Mathieu de Foix en 1419, et le comté de Comminges lui échappe définitivement. Dernier suzerain partisan de l’antipape Benoît XIII et de son successeur Bernard Garnier dit Benoît XIV, il se rallie à Rome en 1430.

Veuf, il se remarie le 13 mai 1419 avec Isabelle de Navarre , fille de Charles III le noble, roi de Navarre [8], et d’Éléonore de Castille.

En 1425, il rend hommage au roi de Castille [9] pour l’Armagnac. Le roi de France, occupé à combattre les Anglais, ne peut intervenir, mais n’oublie pas l’affront. Plus tard, Jean IV négocie le mariage de sa fille Isabelle avec Henri VI, mais y renonce après les menaces du roi de France.

En 1440, il participe à une révolte des barons et du dauphin, aussi appelée Praguerie [10], mais la coalition est vaincue par Charles VII, qui accorde le pardon aux insurgés. Il demande au comte d’Armagnac de renoncer à sa formule régalienne, mais ce dernier refuse.

Charles VII demande alors au dauphin, le futur Louis XI, de punir le vassal récalcitrant et Jean IV, assiégé à l’Isle-Jourdain [11], est fait prisonnier et incarcéré à Carcassonne [12] en 1443. Il est gracié 3 ans plus tard, mais ses comtés étant dirigés par des officiers royaux, il n’a plus de pouvoirs jusqu’à sa mort.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Jean IV d’Armagnac/ Portail de la Gascogne/ Catégories : Lectoure/ Maison d’Armagnac/ Comte d’Armagnac

Notes

[1] Le comté d’Armagnac est un ancien comté français compris avec le comté de Fezensac dans le duché de Gascogne et avait pour capitale Lectoure. Le comté date de 960, quand les fils de Guillaume Garcès, comte de Fézensac, se partagent ses terres : le cadet, Bernard le Louche, reçoit l’Armagnac. On voit les comtes d’Armagnac faire hommage, à la fin du 12ème siècle aux comtes de Toulouse, puis directement aux rois d’Angleterre. Après avoir réuni le Fézensac à l’Armagnac par le mariage de Géraud III d’Armagnac et d’Anicelle de Fézensac, la première maison d’Armagnac s’éteint en 1215 avec Géraud IV. Son cousin Géraud de Lomagne, vicomte de Fézensaguet, lui succède et fonde la seconde maison d’Armagnac.

[2] Le Fezensac, parfois orthographié Fézensac, est un ancien pays de Gascogne entre le Condomois au nord, le Haut-Armagnac à l’est, l’Astarac au sud et l’Eauzan et le Bas-Armagnac à l’ouest. Situé dans le territoire actuel du Gers, sa capitale était Vic-Fezensac. Érigé en comté en 801/802, il devient héréditaire en 926 quand Garcia II Sanche de Gascogne dit le Courbé, comte de Gascogne le donne à son fils cadet Guillaume de Fezensac. Ce dernier partage en 960 son comté entre ses fils Odon, comte de Fezensac, et Bernard 1er le Louche, comte d’Armagnac. Les deux comtés sont de nouveau réunis en 1140, avec le mariage de Géraud III d’Armagnac et d’Anicelle de Fézensac.

[3] Le comté de Pardiac est une partie du comté d’Astarac, comprenant le pays de Rivière-Basse, qui fut donné en apanage par le comte Arnaud II d’Astarac à son fils cadet Bernard 1er. Il passa ensuite dans les familles de Montlezun, puis d’Armagnac.

[4] Rodez est une commune française du Midi de la France, au nord-est de Toulouse. Elle est la préfecture du département de l’Aveyron. Ancienne capitale du Rouergue, la ville est siège du diocèse de Rodez et Vabres. Rodez a été successivement occupée par les Wisigoths, les Francs, les armées des ducs d’Aquitaine et des comtes de Toulouse, ainsi que par les Maures, qui l’investirent en 725 et mirent à bas l’église antique. Quelques siècles plus tard, ce seront les Anglais qui l’investiront lors de la guerre de Cent Ans. L’histoire de la ville resta marquée durant longtemps par une intense rivalité entre les comtes de Rodez, maîtres du Bourg, et les évêques de Rodez, maîtres de la Cité. Une muraille délimitait les deux secteurs. Chaque communauté avait un hôtel de ville, ses consuls, une administration propre ; chacune rivalisant de puissance, de rayonnement. Au bourg, la célèbre dynastie des comtes d’Armagnac et de Rodez, finit par acquérir des privilèges régaliens : battre monnaie à la tour Martelenque, porter la couronne comtale et persister à reconnaître un temps l’antipape Benoît XIII et ses héritiers Bernard Garnier et Jean Carrier. Cela amena inévitablement l’affrontement avec le roi de France en 1443. Le dauphin, futur Louis XI, vint occuper Rodez et soumettre le comte Jean IV. Plus tard, son fils aura une idée séditieuse en essayant de trahir Louis XI. Cela lui vaudra d’être massacré à Lectoure, avec sa famille, lors de sa fuite

[5] La Marche est une région historique et culturelle française, correspondant à une ancienne province et dont la capitale est Guéret. La Marche fut aussi un comté. Ses frontières ont fluctué tout au long de son histoire et ce, depuis le Moyen Âge, époque de sa création. Dans ses limites du 18ème siècle, la province correspondait au département actuel de la Creuse mais regroupait aussi une bonne part de la Haute-Vienne (arrondissement de Bellac) ainsi que des paroisses de l’Indre, de la Vienne et de la Charente. Rattachée à la couronne de France par Philippe le Bel, elle revient à Charles IV le Bel en 1309 et devient duché-pairie en 1317. En 1327 elle est échangée contre le comté de Clermont-en-Beauvaisis. Elle revient ensuite aux Bourbon, et en 1527 François 1er la confisque. Après quelques apanages, elle est définitivement réunie au domaine royal vers 1531 et gouvernée par les Foucault de Saint Germain-Beaupré entre 1630 et 1752.

[6] Préalablement comté français à la suite de l’acquisition de Philippe le Hardi en 1274, Nemours fut érigé en duché-pairie en 1404 par le roi Charles VI et donné à Charles III le Noble, roi de Navarre, en échange de la ville de Cherbourg qu’il avait rachetée en 1399 à Richard II d’Angleterre.

[7] Le Comté de Comminges est une ancienne principauté féodale située sur le versant nord des Pyrénées, de part et d’autre du haut cours de la Garonne. Il a existé du début du 10ème siècle jusqu’en 1454. Pendant longtemps, il fut considéré que les premiers comtes de Comminges étaient issus des comtes d’Aragon. Les dernières études font ressortir qu’ils seraient probablement des seigneurs de l’entourage des comtes de Toulouse. Le Comminges est incorporé au domaine royal en 1454.

[8] Le royaume de Navarre est un royaume médiéval fondé en 824 par les Vascons, dont le premier roi est Eneko Arista, premier d’une lignée de seize rois basques qui régneront sur le Royaume jusqu’en 1234. Attaquée depuis trois siècles au nord des Pyrénées, dans le duché de Vasconie par les Francs, et au sud par les Wisigoths, puis les Omeyyades (musulmans), la Vasconie est réduite au petit Royaume de Pampelune, terres ancestrales du Saltus Vasconum. La Haute-Navarre fut conquise en 1512 par le royaume d’Aragon et fut intégrée en 1516 dans l’actuel royaume d’Espagne et l’autre partie (Basse-Navarre), restée indépendante, fut unie à la couronne de France à partir de 1589 d’où le titre de « roi de France et de Navarre » que portait Henri IV

[9] Le royaume de Castille est un ancien royaume du Moyen Âge qui trouve ses origines au nord de la péninsule Ibérique, dans l’actuelle Espagne. À la fin du Moyen Âge, le royaume de Castille s’étend depuis le golfe de Gascogne au nord jusqu’à l’Andalousie au sud et comprend la majeure partie du centre de la péninsule Ibérique. En 1037, date à laquelle Ferdinand 1er fonde le Royaume uni de Castille et León. En 1058, Ferdinand est à l’origine d’une série de guerres contre les Maures, se lançant à la conquête de ce qui allait devenir la Nouvelle-Castille (bataille d’Alarcos et bataille de Las Navas de Tolosa). La région s’agrandit particulièrement sous le règne d’Alphonse VI (1065-1109) et d’Alphonse VII (1126-1157). Sous Alphonse X, la vie culturelle du royaume se développe, mais une longue période de conflits internes suit. En 1469, le mariage de Ferdinand II d’Aragon (plus tard Ferdinand V de Castille) et d’Isabelle 1ère de Castille initie l’union des royaumes d’Aragon et de Castille et, par la suite, de l’ensemble de l’Espagne.

[10] La Praguerie est une révolte menée par les grands vassaux de France contre les réformes militaires du roi Charles VII. Le dauphin, futur Louis XI, fait partie des révoltés. La fronde est nommée « praguerie » en allusion à la révolte des Hussites à Prague, au début du 15ème siècle. La révolte naquit du mécontentement diffus des grands seigneurs. L’un des événements précurseurs est le complot de Jean II d’Alençon, Jean IV d’Armagnac et Charles 1er de Bourbon. Celui-ci visait à éliminer 2 conseillers du roi, Charles du Maine et le connétable de Richemont. La conjuration est découverte et n’a pas de suite.

[11] L’Isle-Jourdain est une commune française située dans le département du Gers

[12] Carcassonne est une commune française, préfecture du département de l’Aude. En 1226, Carcassonne est rattachée officiellement au domaine royal et devient une sénéchaussée, qui est une circonscription administrative, financière et judiciaire. L’ancien palais des vicomtes est transformé en une véritable forteresse.