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Aelia Puchéria dite Sainte Pulchérie

mardi 12 avril 2022, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 23 août 2011).

Aelia Puchéria dite Sainte Pulchérie (399-453)

Impératrice d’Orient

l'empire romain d'occident et l'empire d'orient en 395Fille d’Arcadius et d’Eudoxie et sœur de Théodose II, elle a 2 ans de plus que son frère, et en 414 elle est nommée Augusta et tutrice de Théodose II pour remplacer le patrice [1] et préfet du prétoire Anthémius qui gouvernait depuis la mort d’Arcadius en 408.

D’un caractère profondément dévot, elle faisait régner à la cour une ferveur quasi-monacale et profitant du caractère faible de son frère assumait l’essentiel du pouvoir. Proche de l’orthodoxie et hostile au monophysisme [2] elle fit condamner Nestorius. En 421 elle arrangea le mariage de Théodose avec la fille d’un rhéteur d’Athènes, prénommée elle aussi Eudoxie. Son influence déclina alors rapidement jusqu’en 433 lorsque l’exil d’Eudoxie, sur des accusations mensongères d’adultère, lui permit de reprendre toute sa place à la cour.

À la mort accidentelle de Théodose, d’une chute de cheval, elle monta sur le trône sans rencontrer d’opposition et épousa, afin d’avoir un appui militaire, un vieil officier thrace appelé Marcien qui régna avec elle. Elle meurt le 11 novembre 453. Elle est, avec son mari, reconnue comme sainte par l’Église orthodoxe et l’Église catholique.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de nominis /saint/Sainte-Pulcherie

Notes

[1] Patrice est un titre de l’empire romain, créé par Constantin 1er. Dans les années 310-320, Constantin abolit le patriciat romain, vieille distinction sociale qui avait ses racines au début de la république romaine. Le titre de patrice est désormais accordé par l’empereur à des personnes de son choix, et non plus à des familles entières. Dès son apparition, le titre de patrice permet à son titulaire d’intégrer la nobilitas, comme le faisait déjà le patriciat républicain. Le titre était décerné à des personnages puissants mais non membres de la famille impériale ; il vient dans la hiérarchie immédiatement après les titres d’Auguste et de César. Ce titre fut ensuite conféré à des généraux barbares au service de l’empire. Le titre fut encore porté par des notables gallo-romains au 6ème siècle. Sous les Mérovingiens, le titre de patrice était donné au commandant des armées burgondes. Les papes l’ont notamment décerné à plusieurs reprises pour honorer des personnages qui les avait bien servis. Le titre fut également conservé dans l’Empire byzantin, et son importance fut même accrue au 6ème siècle par Justinien 1er, qui en fit la dignité la plus haute de la hiérarchie aulique. C’était une dignité accordée par brevet. Dans les siècles suivants, elle fut progressivement dévaluée par la création de nouveaux titres. La dignité de patrice disparut à Byzance au 12ème siècle.

[2] Le monophysisme est une doctrine christologique apparue au 5ème siècle dans les écoles théologiques de l’empire byzantin. Cette doctrine tente de résoudre les contradictions de la foi nicéenne concernant la nature du Christ. La doctrine chrétienne s’est construite à l’origine autour du symbole de Nicée, c’est-à-dire la reconnaissance de la consubstantialité du Père et du Fils, tout comme de la nature humaine du Christ. Les monophysites, en revanche, affirment que le Fils n’a qu une seule nature et qu’elle est divine, cette dernière ayant absorbé sa nature humaine. Ils rejettent la nature humaine du Christ. En cela le monophysisme s’oppose au nestorianisme. Cette doctrine a été condamnée comme hérétique lors du concile de Chalcédoine en 451, tout comme la doctrine opposée. Malgré cela, sous l impulsion de personnages tels que Sévère d’Antioche, le monophysisme continue de se développer dans les provinces byzantines de Syrie et d’Égypte auprès des populations coptes tout au long du 6ème siècle, jusqu aux invasions perses puis arabes au tout début du 7ème siècle. Il fut également responsable du premier schisme entre Rome et Constantinople en 484. Le monophysisme est encore professé aujourd’hui, dans sa variante miaphysite. Ce sont les Églises préchalcédoniennes, arménienne, syro jacobite, copte, etc.