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L’histoire pour le plaisir

Pamprépios

lundi 29 juillet 2019, par lucien jallamion

Pamprépios (440-)

Homme politique-Poète

Selon la Souda [1], il est l’auteur de deux œuvres : “les Isaurica”, un ouvrage en prose, et un “Exposé d’étymologies”

Pamprepios est un païen, né en Égypte, à Panopolis [2], près de Thèbes [3]. Il étudie la poésie, va probablement à l’école de Nonnus de Panopolis .

Il devient célèbre pour ses poèmes et à l’âge de 33 ans, il quitte l’Égypte pour Athènes. Il épouse une femme riche et devient philologue [4].

Il étudie la philosophie avec le philosophe néo-platonicien Proclus qui a parmi ses étudiants le général romain Marcellinus et l’empereur romain d’occident Anthemius.

Il est protégé par Théagenes, un puissant citoyen d’Athènes, qui soutient aussi Proclus. Pamprépios compose un poème en son honneur bien qu’il entre en conflit avec lui plus tard et doit quitter Athènes rapidement.

Il arrive en mai 476 à Constantinople. Il se prétend magicien ou prophète et devient rapidement célèbre grâce à sa culture et à ses connaissances spirituelles. Il est présenté par l’officier Marsus, au magister militum [5] Illus qui devient son protecteur, le faisant reconnaître comme professeur, lui envoyant des étudiants, lui obtenant un salaire public et le payant en plus sur ses deniers privés.

Pamprepios a une mauvaise réputation dans la capitale, il serait païen, userait de la divination et son pouvoir sur Illus, le puissant général, crée des jalousies à la cour. Illus lui obtient même le titre de patrice [6]. Zénon ne supporte pas le protégé d’Illus qu’il fait bannir de la capitale lors d’un voyage du général.

Illus rejoint son protégé en Isaurie [7] et refuse de revenir à Constantinople sans lui.

En 480, Illus réchappe à un attentat fomenté par l’impératrice Ariane avec une oreille en moins. Son assassin est exécuté, mais suivi de Pamprepios, il se retire à Nicée [8] où il se fait soigner.

Pamprépios conseille Illus et son influence sur le général est importante. Vers 483-484, lorsqu’Illus organise la conjuration de Léontios, Pamprépios en fait partie intégrante.

En 485, Zénon envoie une armée contre les conjurés. Les rebelles perdent près de Séleucie d’isaurie [9], et se réfugient à Papyrius où ils sont bloqués.

Trocondus tente de s’échapper mais est fait prisonnier et tué. Illus et Leontius, ignorants du destin de Trocondus et encouragés par Pamprepios qui leur assure du retour prochain de Trocondus et d’une victoire finale, résistent pendant 3 ans. Lors de la quatrième année, la mort de Trocondus est découverte et Illus fait tuer Pamprepios pour calmer ses troupes en colère face au conseiller d’Illus. Le siège s’achève après la trahison du beau-frère de Trocondus et d’Illus, envoyé de Constantinople par Zénon. En 488, Illus et Léontius sont décapités et leurs têtes sont envoyées à l’empereur.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Pamprepius »

Notes

[1] La Souda est une encyclopédie grecque de la fin du 9ème siècle. C’est un ouvrage de référence, en particulier pour les citations, très souvent utilisé dans les travaux portant sur l’Antiquité.

[2] Akhmîm est une ville de Haute Égypte, située sur la rive droite du Nil en face de Sohag, à environ 130 kilomètres au sud d’Assiout. L’antique cité d’Akhmîm, connue sous le nom d’Ipou ou Khent-Menou sur les listes géographiques égyptiennes, était le chef-lieu du IXème nome de Haute Égypte, le nome du dieu Min. À l’époque gréco-romaine, son appellation était Panopolis, la cité de Pan car on y vénérait le dieu ithyphallique Min, que les Grecs assimilaient à leur dieu Pan. Avec Coptos, Akhmîm était l’un des points de départ des expéditions minières vers le désert oriental.

[3] Thèbes (aujourd’hui Louxor) est le nom grec (Thebai) de la ville d’Égypte antique Ouaset (« Le sceptre » ou « La Puissante »), appartenant au quatrième nome de Haute Égypte. D’abord obscure capitale de province, elle prend une importance nationale à partir de la XIème dynastie. Elle est en effet la ville d’origine des dynastes de la famille des Antef, qui fondent la XIème dynastie avec Montouhotep 1er et Montouhotep II, liquidateurs de la Première Période intermédiaire et rassembleurs des Deux Terres, c’est-à-dire de la Haute Égypte et de la Basse Égypte.

[4] professeur de grammaire

[5] Le magister militum est un officier supérieur de l’armée romaine durant l’Antiquité tardive. Son nom est souvent traduit par « maître de la milice » ou « maître des milices ». À l’origine, on distinguait le magister peditum ou commandant de l’infanterie et le magister equitum ou commandant de la cavalerie. Les deux fonctions furent à l’occasion réunies et leur titulaire prit le titre de magister utriusque militiae. Le commandant des corps demeurant à la disposition de l’empereur près de la capitale fut appelé magister militum praesentales. En Orient, la fonction cessa d’exister avec la création des thèmes où le gouverneur (strategos), cumula les fonctions militaires et civiles.

[6] Patrice est un titre de l’empire romain, créé par Constantin 1er. Dans les années 310-320, Constantin abolit le patriciat romain, vieille distinction sociale qui avait ses racines au début de la république romaine. Le titre de patrice est désormais accordé par l’empereur à des personnes de son choix, et non plus à des familles entières. Dès son apparition, le titre de patrice permet à son titulaire d’intégrer la nobilitas, comme le faisait déjà le patriciat républicain. Le titre était décerné à des personnages puissants mais non membres de la famille impériale ; il vient dans la hiérarchie immédiatement après les titres d’Auguste et de César. Ce titre fut ensuite conféré à des généraux barbares au service de l’empire. Le titre fut encore porté par des notables gallo-romains au 6ème siècle. Sous les Mérovingiens, le titre de patrice était donné au commandant des armées burgondes. Les papes l’ont notamment décerné à plusieurs reprises pour honorer des personnages qui les avait bien servis. Le titre fut également conservé dans l’Empire byzantin, et son importance fut même accrue au 6ème siècle par Justinien 1er, qui en fit la dignité la plus haute de la hiérarchie aulique. C’était une dignité accordée par brevet. Dans les siècles suivants, elle fut progressivement dévaluée par la création de nouveaux titres. La dignité de patrice disparut à Byzance au 12ème siècle

[7] L’Isaurie est une ancienne région d’Asie Mineure, située entre la Phrygie au nord, la Cilicie au sud, la Lycaonie à l’est et la Pisidie à l’ouest. Elle était située sur ce qui forme maintenant les monts Taurus en Turquie. Région rebelle à l’autorité grecque d’Alexandre le Grand, des Séleucides et du royaume de Pergame, l’Isaurie est conquise en 76 av jc par le Romain Publius Servilius Vatia Isauricus et fut définitivement incorporée à l’Empire romain en 279/280, sous Probus. Héritée par l’Empire byzantin, dont elle devient une région frontalière avec le monde musulman, elle est le berceau des empereurs byzantins Zénon et Léon III. Elle est conquise par les Turcs Seldjoukides au 11ème siècle et fait successivement partie des sultanats de Roum, de Karaman et de l’Empire ottoman.

[8] Nicée est une cité fondée vers 300 av. jc, tour à tour grecque, byzantine et ottomane du nord-ouest de l’Anatolie. Elle est surtout connue comme ayant été le siège des premier et deuxième concile de Nicée (les premier et septième conciles des débuts de l’Église chrétienne), le lieu où fut rédigé le symbole de Nicée (datant du premier concile), et la capitale de l’empire de Nicée après la conquête de Constantinople par les croisés en 1204 jusqu’à ce qu’elle soit reprise par les Byzantins en 1261. La ville ancienne est située dans le périmètre de la nouvelle ville turque d’Iznik (dont le nom dérive de Nicée) à l’extrémité est du lac Ascanion (aujourd’hui lac d’İznik), entouré de collines au nord et au sud. La muraille ouest de la ville longe le lac, interdisant ainsi tout siège maritime mais permettant un approvisionnement de la ville.

[9] Silifke, l’ancienne Séleucie d’Isaurie, est une ville et un district du centre de la Province de Mersin, en Turquie, située à 80 km à l’ouest de la ville de Mersin.