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Proclus de Lycie ou Proclos dit le Diadoque

vendredi 10 juillet 2015, par lucien jallamion

Proclus de Lycie ou Proclos dit le Diadoque (412-485)

Philosophe néo-platonicien de l’école néoplatonicienne d’Athènes

Proclus de Lycie ou Proclos dit le Diadoque Philosophe néo-platonicien de l'école néoplatonicienne d'AthènesLa vie de Proclos est connue essentiellement par son successeur Marinos.

Il naît le 7 février 412 dans une riche famille de Byzance, fils de Patricius et Marcella, deux Lyciens [1]. Il est éduqué à Xanthos [2], en Lycie. La déesse Athéna lui apparaît en songe, et il décide d’étudier la philosophie. À Alexandrie [3], il devient, en philosophie, le disciple d’ Olympiodore l’Ancien , et, étudie les mathématiques, avec un certain Héron. Il refuse de se marier avec la fille d’Olympiodore l’Ancien, et restera célibataire.

À l’âge de vingt ans, il se rend à Athènes pour assister aux cours des philosophes platoniciens [4] de l’école néoplatonicienne d’Athènes [5], chez Plutarque d’Athènes dit aussi Plutarque le Jeune, fondateur et chef de cette école vers 400.

Il est condisciple de Hiéroclès d’Alexandrie ; ensuite il suit l’enseignement de logique, morale, politique, physique, enfin théologie. Il étudie Aristote, Platon, les écrits orphiques et les Oracles Chaldaïques. Il tient Plutarque d’Athènes pour son "grand-père", Syrianos pour son "père". La fille de Plutarque d’Athènes, Asclépigéneia, lui apprend les rites de la théurgie, conjurations, formules, rites magiques, instruments.

À la mort de Plutarque d’Athènes en 432, Syrianos devient le deuxième scolarque [6], recteur, de l’école néoplatonicienne d’Athènes. Proclos, à la mort de Syrianos en 438, devient le troisième scolarque.

Il entreprend alors la plus vaste synthèse philosophique de la toute fin de l’Antiquité grecque. Proclos aura pour disciples Ammonios fils d’Hermias qui brillera à l’école néoplatonicienne d’Alexandrie dès 475, Marinos de Néapolis, qui lui succédera.

Son effort pour contrer le christianisme dominant lui vaut une année d’exil, en Lydie [7].

Les cinq dernières années de sa vie, Proclos souffre d’une maladie de langueur. Il meurt le 17 avril 485, âgé de 73 ans, à Athènes.

Il menait une vie sociale, professionnelle et politique intense. Son œuvre est principalement constituée de “commentaires de Platon”. Le premier est le “Commentaire sur le Timée”, rédigé dès 439, à 27 ans, et pythagorisant.

Suivent “le Commentaire sur le Premier Alcibiade, le Commentaire sur les Oracles chaldaïques” en 442, “le Commentaire sur le Parménide, les Éléments de théologie” vers 480. On ne sait pas situer chronologiquement la “Théologie platonicienne et le Commentaire sur la République”.

Proclos fut également l’auteur d’une vaste “Théologie platonicienne sur la théologie de Platon et de Plotin”.

Il publie “De l’Éternité du Monde ou Dix-huit arguments sur l’Éternité du Monde”, contre les chrétiens. Ce texte nous est parvenu par l’intermédiaire de Jean Philopon et par celui de traductions en arabe. Jean Philopon lui répondra point à point, en 529, dans son ouvrage “Sur l’Éternité du Monde contre Proclos.”

Proclos se consacra aussi à l’astronomie. Dans son “Hypotypose”, il exposa les hypothèses du système de Ptolémée. Il composa un résumé d’astronomie : “La Sphère” où il expose la théorie des cinq zones climatiques. Il a laissé des petits traités sur Hipparque et Ptolémée dont nous n’avons gardé qu’une traduction latine.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Proclus/ Portail de la philosophie/ Philosophe du Ve siècle

Notes

[1] La Lycie est une région historique située au sud de la Lydie en Asie Mineure.

[2] Xanthos ou Xanthe est une ancienne cité État de Lycie qui domine le fleuve du même nom. Elle est célèbre pour ses monuments funéraires et son pilier inscrit bilingue grec lycien.

[3] Alexandrie, ville d’Égypte fut fondée en 331 av.jc par Alexandre le Grand. Elle devint dans l’Antiquité un important centre de la culture hellénistique, la capitale du pays, un grand centre de commerce (port d’Égypte) et un des plus grands foyers culturels de la mer Méditerranée, centré sur la fameuse bibliothèque, qui fonda sa notoriété.

[4] disciple de la philosophie de Platon

[5] L’École néoplatonicienne d’Athènes est un courant à l’intérieur du vaste mouvement du néoplatonisme, allant du milieu du 4ème au milieu du 6ème siècle qui réussit à « se greffer sur l’antique Académie de Platon », pourtant disparue sous Sylla en 86 av. jc.

[6] En Grèce antique, le scholarque est le directeur d’une école de philosophie, garant de la cohérence de la doctrine.

[7] La Lydie est un ancien pays d’Asie Mineure, situé sur la mer Égée et dont la capitale était Sardes. Elle était connue par Homère sous le nom de Méonie. La Lydie est évoquée dans les légendes d’Héraclès et Omphale, d’Arachne, ou de Tantale et Pélops.