Né à Harville [1], fils de modestes paysans des environs de Verdun [2], il naquit dans un champ de blé où travaillait sa mère.
Le roi Thierry 1er, qui chassait par là, demanda à tenir sur les fonts baptismaux le nouveau-né, qui reçut le prénom d’Agericus [3], en français Airy.
Thierry veilla par la suite à l’éducation de son filleul, qui montrait d’excellentes dispositions dans les sciences humaines et religieuses.
À 30 ans, Airy se voua à l’état ecclésiastique. Ordonné prêtre par saint Désiré de Verdun évêque de Verdun [4], il devint évêque à 34 ans, à la mort de ce dernier. Il se fit remarquer par son zèle à soulager les pauvres et à instruire le peuple.
Loué par Venance Fortunat et Grégoire de Tours dans son “Histoire des Francs”, saint Airy était une personnalité influente à la cour de Sigebert, roi d’Austrasie [5], et de son fils et successeur Childebert II.
Il mourut le 1er décembre 591 et fut enterré dans la chapelle Saint-Martin, qu’il avait fait bâtir, et qui, par la suite porta son nom. Son corps repose aujourd’hui en la cathédrale de Verdun, où l’on conservait encore au siècle dernier des objets lui ayant appartenu : une cuillère de table en bois, au manche orné de clous d’ivoire, et deux couteaux aux manches d’ivoire gravés.
L’abbaye bénédictine Saint-Airy de Verdun [6] fut érigée sur son tombeau en 1037.
Saint Airy aurait fondé la maison-Dieu Saint-Sauveur, première maison hospitalière de Verdun, dont les premières traces historiques remontent à 1093.