Fille du duc Othon 1er d’Andechs et de Moravie et de la comtesse Béatrice II de Bourgogne .
Le 1er novembre 1236, elle épouse le comte Hugues III de Chalon, issu d’une branche cadette de la Maison d’Ivrée [1].
En 1248, son frère, le duc d’Andechs et de Méranie et comte Othon III de Bourgogne décède à l’âge de 40 ans sans héritier. L’ayant désignée comme héritière du comté de Bourgogne [2] avec son mari le comte Hugues III de Châlon, son décès marque la fin de la lignée Impériale masculine allemande directe des comtes palatin de Bourgogne de la Maison de Hohenstaufen [3] et de la Maison d’Andechs [4] et la restauration de la lignée des comtes palatin de Bourgogne de la maison d’Ivrée française. Le comté de Bourgogne revient sous la suzeraineté du duché de Bourgogne et du Roi de France depuis la première fois de son histoire à défaut de suzeraineté filiale des Empereurs Germaniques par héritage du royaume de Bourgogne par les Allemands
En 1267, son mari Hugues III de Chalon meurt, et, en 1268, son beau père le comte Jean 1er de Chalon. Adélaïde se retrouve alors seule sans l’aide de ses deux précédents régents face à l’empereur Rodolphe 1er du Saint Empire qui veut restaurer la vassalité du comté de Bourgogne au Saint Empire germanique.
En 1257, l’Empire voit s’affronter deux prétendants à l’élection impériale : Richard de Cornouailles, anglais, fils de Jean sans Terre, et Alphonse X de Castille. Ce dernier l’emporte ; or, il est soutenu par le duc de Bourgogne Hugues IV , qui cherche à agrandir son territoire en annexant le comté au duché. La Savoie étant l’allié traditionnel de l’Angleterre contre la France et Philippe 1er de Savoie soutenant Richard, Alix assure son territoire en l’épousant Le 11 juillet 1267.
Le 8 mars 1279 elle meurt à Évian, alors dans le comté de Savoie [5], au bord du lac Léman à l’âge de 70 ans. Elle est enterrée dans l’église de l’abbaye de Cherlieu [6]. Son fils Othon IV de Bourgogne lui succède alors comme comte de Bourgogne, vassal du duché de Bourgogne et du Roi de France.