Né à Nic [1], il est le dernier d’une longue suite d’empereurs originaires d’Illyrie [2]. Ces empereurs ont redressé le vieil empire à la fin du 3ème siècle, lorsqu’il était menacé par les premières attaques des Barbares. Ils ont fortifié les villes et renforcé les légions des frontières.
Constance Chlore, le père de Constantin était césar dans la tétrarchie, un gouvernement à 4 institué par Dioclétien en 293. Il avait reçu en partage la Gaule, l’Espagne et la Bretagne et s’était établi à Trèves. C’est dans cette ville de Rhénanie qu’il fut proclamé auguste par son armée à la mort de son père en 306.
Quand la guerre éclata entre les héritiers des tétrarques, il se lança avec ses armées sur Rome, traversant les Alpes au Mont Genèvre. Il bouscula l’armée de son principal rival Maxence au Pont Milvius [3], près de Rome, en 312. Il réunifia l’empire à son profit et s’établit à Nicomédie [4], sur les bords du Bosphore.
Bon politique, il constata les progrès du christianisme. Renonçant à la politique de persécution de ses prédécesseurs, il prend le parti de s’appuyer sur la nouvelle religion pour consolider l’unité de l’empire. En 313, il publia à Milan un édit de tolérance qui lui rallia les chrétiens, devenus prédominants dans l’empire.
Devant le succès de la doctrine du prêtre Arius, il s’inquiète d’un schisme qui remettrait en question l’unité de l’empire. Il convoqua lui-même un concile à Nicée [5] pour apaiser les esprits. A la suite de la condamnation de l’arianisme par le concile, il ordonna l’exil d’Arius.
Curieusement, oubliant son souci d’unité et ses précédentes décisions, il céda à la fin de sa vie aux arguments d’un évêque arien, Eusèbe de Nicomédie, celui-là même qui le baptisera sur son lit de mort.
Malade, épuisé par un règne agité,il expire le dimanche 22 mai 337 à Ancyrona, dans les faubourgs de Nicomédie, tandis qu’il tentait de regagner en toute hâte sa capitale, Constantinople.
La principale œuvre de Constantin reste la fondation de Constantinople, une nouvelle capitale qui remplacera Rome.