Fils de Maximien il fut proclamé empereur adjoint le 28 octobre 306, à Rome. En 307, il fut proclamé empereur et contrôlera l’Italie et l’Afrique avec l’aide de Maximien. En 308, il perdit l’Afrique avec la révolte de Lucius Domitius Alexander. A la conférence de Carnuntum [1], il fut déclaré ennemi public, mais réussit à se maintenir en Italie jusqu’en 312.
C’est sous son règne que les chrétiens romains se divisèrent et opposèrent au pape Eusèbe un antipape, nommé Héraclius qui contesta à ceux qui étaient tombés le droit de se repentir. Et aussitôt des émeutes entre chrétiens éclatèrent ensanglantant la Ville à la grande exaspération de Maxence. Celui-ci ne lésina pas, il exila et Eusèbe et Héraclius en Sicile [2], renvoyant les protagonistes dos-à-dos.
Eusèbe mourut en exil peu après en Août 309. Pendant plus de 2 ans, il ne permit pas l’élection d’un évêque à Rome.
Mais en 312, il dut changer de cap. Constantin, qui gouvernait la Gaule et la Grande-Bretagne et qui favorisait les Chrétiens, l’attaqua.
À l’instar de son rival, il devait impérativement mettre les Chrétiens de son côté, il permit donc qu’un prêtre Nord africain un certain Miltiade ou Melchiade fût élu pape. Il rendit aussi à l’Église les biens qui avaient été spoliés lors de la persécution de Dioclétien.
Toutes les mesures pro chrétiennes de Maxence ne suffirent pas. Les armées de Constantin fondirent sur Rome et écrasèrent celles de son concurrent d’abord à Turin [3], puis au Pont Milvius [4], dans les faubourgs de Rome.
Maxence trouva la mort le 28 octobre 312, noyé dans le Tibre [5], où il tentait de s’enfuir avec ses troupes débandées.