Bernard de Languissel ou Bernard II de Languissel (mort en 1291)
Archevêque d’Arles du 4 février 1274 à 1281-Cardinal évêque de Porto et de Sainte-Rufine-Légat apostolique en Piémont
Né à Nîmes d’une vieille famille nîmoise. Il a pour oncle André de Languissel, prévôt, et pour frères André et Bertrand qui deviennent évêques, l’un d’Avignon, l’autre de Nîmes.
Bernard de Languisel accède à l’archiépiscopat d’Arles [1] le 4 février 1274 sous Grégoire X. Il assiste au concile de Lyon en 1274 [2] et préside les conciles d’Arles de 1275 [3] et d’Avignon de 1279.
Il participe avec d’autres évêques provençaux, dont l’archevêque d’Aix [4], Guillaume Vicedomino de Vicedominis à la reconnaissance des reliques de sainte Marie-Madeleine à Saint-Maximin [5], le 18 décembre 1279, 9 jours après un premier examen par le princeCharles qui avait ouvert le tombeau pour la première fois.
Le 8 avril 1281, avec 6 autres prélats, il est promu cardinal par Martin IV qui le nomme cardinal évêque [6] de Porto [7] et le fait son légat [8] en Piémont. Entre le 4 avril 1287 et le 22 février 1288, il fait partie des cardinaux qui élisent le nouveau pape Nicolas IV.
En 1289, alors qu’il se trouve à Rome à la mort de l’évêque de Marseille [9], Raimond de Nîmes, il intervient en recommandant au pape Nicolas IV Durand dit de Trésémines, un des proches de son entourage.
Il meurt à proximité de Rome en faisant un leg à Saint-Trophime [10] avec obligation d’y bâtir une chapelle en l’honneur de Saint-Pierre.
Notes
[1] L’archevêché d’Arles est une des Églises les plus anciennes. Seul l’archevêché de Lyon pourrait lui disputer l’honneur de la préséance. La date de la fondation du siège épiscopal d’Arles est inconnue, elle remonte en tout cas au tout début de l’installation de l’Église en France. Selon une tradition, saint Trophime aurait évangélisé la cité d’Arles, en aurait été le premier pasteur vers 220-240.
[2] Le deuxième concile de Lyon est un concile catholique convoqué le 31 mars 1272, qui s’est tenu à Lyon en 1274. Il a été présidé par le pape Grégoire X, réunissant environ 500 évêques, 60 abbés et plus de 1000 prélats. La première session s’est ouverte 7 mai 1274, avec 5 sessions additionnelles les 18 mai, 7 juin, 6 juillet, 16 juillet et 17 juillet. Jacques 1er d’Aragon, l’ambassadeur de l’empereur Michel Paléologue et des membres du clergé grec et les ambassadeurs d’Abaqa Khan de l’empire Ilkhanide étaient présents.
[3] Au cours de ce concile, comme lors des synodes de Nîmes en 1252, d’Albi en 1254, de Cahors-Rodez-Tulle en 1318 et de Meaux en 1365, il est recommandé que toutes les églises aient au moins un calice en argent. Il est présidé par l’archevêque d’Arles, Bernard de Languissel
[4] Jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, l’archevêque d’Aix-en-Provence est le président-né des États de Provence, le premier procureur-né du pays et le président-né de l’assemblée générales des communautés. De 1409 à la fin de l’Ancien Régime, il est aussi le chancelier de l’Université d’Aix.
[5] Saint-Maximin-la-Sainte-Baume est une commune française située dans le département du Var. Le 9 décembre 1279, sur l’initiative du futur roi Charles II, est entreprise l’excavation d’un mausolée familial romain contenant quatre sarcophages en marbre que l’on attribue à sainte Marie Madeleine, saint Maximin et saint Sidoine. Cette découverte, constitue à ce jour la plus ancienne entreprise de fouille archéologique en Provence
[6] Un cardinal-évêque est un cardinal titulaire d’un diocèse suburbicaire. Même si, à l’époque moderne, la plupart des cardinaux sont aussi évêques, le titre réfère uniquement à ceux qui se voient attribuer l’un des sept diocèses suburbicaires situés autour de celui de Rome. À l’époque mais jadis un évêque pouvait être créé directement cardinal-évêque.
[7] Porto est une ville du Portugal. Elle est la capitale de la région Nord. Elle est connue pour le vin de Porto, ses monuments et ses ponts sur le Douro.
[8] représentant
[9] L’archidiocèse de Marseille est un archidiocèse métropolitain de l’Église catholique en France. Le diocèse de Marseille, érigé, selon la tradition, au 1er siècle, est un des diocèses historiques de la Provence. À la veille de la Révolution française, le diocèse de Marseille comprenait 22 paroisses dites foraines, à savoir : Allauch, Aubagne, Auriol, Le Beausset, La Cadière, Saint-Cannat, Cassis, Le Castellet, Ceyreste, La Ciotat, Cuges, Gémenos, Julians, Méounes, Nans, Les Pennes, Peïpin, Plan-d’Aups, Roquefort, Roquevaire, Signes et Saint-Zacharie.
[10] La cathédrale Saint-Trophime est une église romane de la ville d’Arles. L’église Saint-Trophime, ancienne cathédrale et primatiale, est située place de la République à Arles ; c’est une des plus intéressantes réalisations de l’art roman.