Fille de Marcus Livius Drusus Claudianus et d’Alfidia, 3ème épouse de l’empereur Auguste. Mère de Tibère, futur empereur, et de Drusus, tous deux nés d’un premier mariage en 43 av jc avec Tiberius Claudius Nero.
Partisans de Jules César, puis de Marc Antoine, les époux fuient après la victoire de César Octavien à Pérouse en 40, d’abord en Sicile auprès de Sextus Pompée, puis en Grèce, avant de retourner à Rome à l’occasion de la paix de Brindes [1], signée entre César Octavien et Marc Antoine en 39.
De retour à Rome avec son époux, Livie fait la connaissance du triumvir César Octavien, fils adoptif de Jules César, celui-ci emmène Livie dans sa maison alors que cette dernière est enceinte du second et dernier fils de son premier mariage. Leur mariage sera officialisé le 17 janvier 38.
Véritable appui politique et confidente d’Auguste, Livie est systématiquement consultée avant que son mari ne réunisse le consilium principis [2]. Auguste prépare même leurs conversations par écrit. Les époux entretiennent du reste une correspondance au sujet de certaines décisions, que les auteurs antiques ont encore pu consulter et citent partiellement.
Auguste souhaitait que son héritier descendît de la gens Iulia, ses deux petits-fils, Gaius et Lucius Caesar ont tous deux été emportés par une mort prématurée. C’est ainsi que le fils aîné de Livie, Tibère adopté en 4 fut désigné comme successeur d’Auguste, sur recommandation active de sa mère. A la mort d’Auguste, le 19 août 14 à Nola [3], Livie prit en main la question de la succession, elle verrouilla l’accès à la maison de l’empereur et contrôla les informations qui en sortaient. Tibère, rappelé d’Illyrie [4], fut proclamé empereur et Agrippa Postumus, le petit-fils exilé d’Auguste fut tué.
En retrait du vivant d’Auguste, elle sort de l’ombre sous le règne de Tibère. Elle reçoit des délégations, favorise des carrières, dispense ses amies de comparaître en justice et participe activement au pouvoir sans pour autant fréquenter le sénat, les camps militaires ou les assemblées.
Livie disparaît en 29. Sa dépouille fut déposée dans le mausolée d’Auguste à Rome. En l’absence de Tibère, c’est Caligula qui prononça son éloge funèbre.