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Macaire de Jérusalem

dimanche 25 août 2024, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 19 février 2014).

Macaire de Jérusalem (mort vers335)

Évêque de Jérusalem à partir de 314

Macaire de Jérusalem Évêque de Jérusalem à partir de 314

Il succéda à Hermon comme évêque de Jérusalem. Athanase d’Alexandrie, dans l’une de ses oraisons contre les ariens [1], se réfère à Macaire.

Autour de 325, il accompagna Hélène, la mère de l’empereur Constantin 1er à la recherche de la Vraie Croix [2].

Sa mort a probablement eu lieu avant le concile de Tyr [3], en 335 puisque son successeur, Maxime de Jérusalem, y était apparemment présent.

Macaire fut un des évêques à qui Alexandre d’Alexandrie écrivit une lettre d’avertissement contre Arius.

Son opposition vigoureuse à la nouvelle hérésie est attestée par la manière peu amène dont parle de lui Arius dans sa lettre à Eusèbe de Nicomédie. Il prit part au premier concile de Nicée [4]. Il semble y avoir eu une passe d’armes avec le métropolite [5] concernant les droits de leurs différents diocèses.

Macaire et Eustathe d’Antioche sont probablement les auteurs de la première mouture du Credo [6], finalement adopté par le concile de Nicée.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Macaire de Jérusalem/ Portail des chrétiens d’Orient/ Évêque de Jérusalem

Notes

[1] L’arianisme est un courant de pensée théologique des débuts du christianisme, due à Arius, théologien alexandrin au début du 4ème siècle. La pensée de l’arianisme affirme que si Dieu est divin, son Fils, lui, est d’abord humain, mais un humain disposant d’une part de divinité. Le premier concile de Nicée, convoqué par Constantin en 325, rejeta l’arianisme. Il fut dès lors qualifié d’hérésie par les chrétiens trinitaires, mais les controverses sur la double nature, divine et humaine, du Christ (Dieu fait homme), se prolongèrent pendant plus d’un demi-siècle. Les empereurs succédant à Constantin revinrent à l’arianisme et c’est à cette foi que se convertirent la plupart des peuples germaniques qui rejoignirent l’empire en tant que peuples fédérés. Les wisigoths d’Hispanie restèrent ariens jusqu’à la fin du 6ème siècle et les Lombards jusqu’à la moitié du 7ème siècle.

[2] La Vraie Croix, dite également Sainte Croix, serait la croix sur laquelle Jésus-Christ a été crucifié. Selon la tradition chrétienne, c’est sainte Hélène, la mère de l’empereur Constantin 1er, qui aurait découvert la Croix de Jésus ainsi que celles des deux larrons, lors d’un pèlerinage en Palestine entrepris en 326. Cet événement central de la légende constantinienne lance le culte de la « Vraie Croix » qui est devenue dès lors une des principales reliques de la chrétienté, faisant l’objet d’une vénération particulière. Des reliquaires portant le nom de staurothèques sont spécialement fabriqués pour abriter les fragments. Dans les siècles suivant la diffusion des récits concernant l’Invention de la Croix, le culte se développe dans plusieurs points du bassin méditerranéen, en particulier à Jérusalem et à Constantinople. La Palestine reste relativement paisible jusqu’au 7ème siècle. Mais en 614, Jérusalem, centre de pèlerinage chrétien, tombe aux mains des Perses (l’empereur Chosroès II), en guerre alors contre l’Empire romain d’Orient (ou Empire byzantin). Les Perses emportent avec eux, dans leur butin, la Vraie Croix ainsi que plusieurs autres reliques. Ils conservent les reliques car elles représentent une véritable « monnaie d’échange » en cas de négociations avec Byzance. Quelques années plus tard, l’empereur byzantin Héraclius 1er, vainqueur des Perses à Ninive en 627, force le successeur de Chosroès II (sa fille l’impératrice Bûrândûkht) à signer un traité de paix, et obtient la restitution de la Croix.

[3] Le Premier Concile de Tyr se réunit en 335 sous la présidence d’Eusèbe de Césarée. Athanase d’Alexandrie qui refusait de reintégrer Arius fondateur de l’arianisme après sa rétractation équivoque dans son Église, y fut déposé.

[4] Le premier concile œcuménique se tint à Nicée en 325. Il eut pour objectif principal de définir l’orthodoxie de la foi, suite à la controverse soulevée par Arius sur la nature du Christ.

[5] Métropolite est un titre religieux porté par certains évêques des Églises d’Orient. À l’origine, le métropolite est l’évêque d’une capitale de province (métropole) romaine investi de la charge de présidence des conciles ou synodes provinciaux. Dans l’Église d’Occident, on prit l’habitude de dire « métropolitain » pour désigner un archevêque assurant un rôle de coordination entre les évêques titulaires des sièges qui composent la province ecclésiastique. En Orient on utilise le terme de métropolite qui, au cours de l’histoire, est souvent synonyme d’archevêque.

[6] Le Credo désigne le texte officiel de la profession de foi chrétienne, telle qu’exprimée en latin. Le premier mot du texte, Credo, en est venu à en signifier l’entièreté. La première définition officielle d’un Credo de la foi chrétienne est le fruit des conciles de Nicée en 325 et Constantinople en 381, amplifiant un texte plus simple utilisé liturgiquement dès les premiers siècles et appelé le Symbole des apôtres. Ce texte du concile de Nicée est commun aux différentes traditions chrétiennes qui se reconnaissent dans cette phrase : Credo in unum Deum (Je crois en un seul Dieu).