Le soir du 24 décembre 1800, la capitale française est secouée par une violente explosion.
Le Premier Consul Napoléon Bonaparte a été visé par une machine infernale à l’instant où son carrosse s’engageait dans la rue Saint Nicaise [1], sur le chemin qui mène de son palais des Tuileries [2] à l’Opéra.
Le Premier Consul est miraculeusement épargné mais l’attentat fait autour de lui 22 morts et 56 blessés, 46 maisons sont endommagées ou même détruites.
Bonaparte se rend à l’opéra comme si de rien n’était. Mais dès le lendemain, il saisit le prétexte de l’attentat pour frapper le camp jacobin [3] qui lui en veut d’avoir mis fin à la Révolution en instaurant un an plus tôt sa dictature.
Le Sénat dresse une liste de 130 proscrits et Joseph Fouché , ancien prêtre oratorien devenu ministre de la Police générale, fait déporter une centaine d’anciens révolutionnaires.
Fouché mène par ailleurs son enquête. Ses enquêteurs n’ont pas la tache facile. Ils ne disposent pour tout indice que de la tête du cheval qui traînait la machine infernale. Avec celle-ci, ils font le tour des maquignons de Paris et identifient les acheteurs du cheval !
Fouché peut bientôt apporter la preuve au Premier Consul que l’attentat de la rue Saint-Nicaise a été en fait ourdi par les chouans royalistes [4].
Après avoir frappé à gauche, Bonaparte frappe à droite ! Il fait établir des tribunaux spéciaux pour punir les coupables. Cela permet de museler les Jacobins comme les chouans.
Mais, vexé que Fouché l’ait contredit sur les initiateurs de l’attentat, il lui enlève le ministère de la Police et lui donne en compensation un siège de sénateur.