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Pierre II d’Aragon

mardi 5 janvier 2016, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 30 avril 2012).

Pierre II d’Aragon (1174-1213)

Roi d’Aragon de 1196 à 1213-Comte de Barcelone (sous le nom de Pierre 1er)-Marquis de Provence de 1196 à 1213

Pierre II « le Catholique », enluminure issue du Liber feudorum Ceritaniae. Unique représentation contemporaine du souverain, réalisée entre 1200 et 1209. Archives de la Couronne d'Aragon. (source : wiki/Pierre II d'Aragon/ domaine public)Fils de Alphonse le Chaste dit Alphonse II roi d’Aragon et comte de Barcelone, et de Sancha de Castille, il lui succède en 1196. Il possède alors l’Aragon, la Catalogne et, en France, le comté de Gévaudan [1], le vicomté de Millau ainsi que le comté de Provence [2]

En 1204, il épousa Marie de Montpellier veuve de Bernard IV de Comminges et fille de Guilhem VIII, seigneur de Montpellier, et de Eudoxie Comnène. Par ce mariage il annexe la seigneurie de Montpellier. Les 2 époux se séparèrent rapidement et les Montpelliérains durent recourir à un subterfuge pour aboutir à la conception de l’infant Jacques, futur Jacques le Conquérant.

Il se reconnut comme vassal de la papauté et fut couronné par le pape Innocent III à Rome en 1204 ou 1205, jurant de défendre la foi catholique. Il était le premier roi d’Aragon à avoir été couronné des mains d’un souverain pontife. Cette reconnaissance de la suzeraineté pontificale ne semble pas avoir été appréciée par tous les Aragonais. Ce qui provoqua une révolte populaire en Aragon.

Il prend une part active dans la lutte contre les Musulmans et remporte la victoire décisive de Las Navas de Tolosa [3] en 1212, au cours de laquelle les Maures subirent une défaite sévère.

L’année suivante, il intervient dans les affaires languedociennes pour préserver ses intérêts menacés par la croisade contre les Albigeois. En janvier 1213, il reçoit l’hommage de son beau-frère Raymond VII, regroupant enfin sous sa domination, la majeure partie des terres occitanes. Le clergé ayant fait échouer sa tentative de médiation avec le pape, il s’engage dans la lutte aux côtés de Raymond VI

C’est lors de la croisade des Albigeois qu’il trouva la mort, le 12 septembre 1213 à la bataille de Muret [4], au cours de laquelle il portait secours au comte de Toulouse Raymond VI son vassal et père de son beau-frère Raymond VII. Il contribua à la diffusion en Espagne de la poésie provençale.

P.-S.

Source : wikipedia.org Portail : Souverains d’Aragon

Notes

[1] Le comté de Gévaudan, qui apparaît ainsi aux alentours de 960, disparaît vers 1030, remplacé par plusieurs vicomtés. À la fin du 11ème siècle, le vicomte de Millau Gilbert réunit plusieurs comtés et s’intitule à son tour comte de Gévaudan. Par mariage, le comté de Gévaudan passe dans la maison de Barcelone, qui acquiert ensuite le royaume d’Aragon. Saint-Louis, roi de France, inquiet de voir l’Aragon implanté si au nord, négocie l’achat du Gévaudan en 1258 avec le roi Jacques 1er, et réunit le comté au domaine royal.

[2] Le Comté de Provence est une ancienne principauté territoriale située à l’est du delta du Rhône. Il ne doit pas être confondu avec le marquisat ou le Duché de Provence. En 1019, Emma, comtesse de Provence, se maria avec Guillaume Taillefer, comte de Toulouse, transmettant les droits de la lignée de Roubaud à la maison de Toulouse. Le titre de marquis de Provence passa définitivement à cette maison à compter de 1093. En 1112, Douce de Provence, héritière des droits de la ligne de Guilhem, épousa Raimond Bérenger III, comte de Barcelone, qui devient Raimond Bérenger 1er de Provence. Les maisons de Toulouse et de Barcelone entrèrent alors en conflit pour le marquisat. Un traité fut conclu, en 1125, entre Raymond Bérenger et Alphonse Jourdain de Toulouse : par celui-ci, le comté de Provence fut divisé en un marquisat au nord de la Durance - attribué aux Toulouse - et un comté au sud, attribué à Barcelone. En 1193, Alphonse II de Provence épouse Gersande de Forcalquier, ce qui donne naissance au comté de Provence Forcalquier.

[3] La bataille de Las Navas de Tolosa, ou Hisn al-Oqab, se déroula au lieu-dit Castillo de la cuesta (de nos jours Castro Ferral, dans la province de Jaén, en Espagne) le lundi 16 juillet 1212, entre, d’une part, des troupes provenant de tout le Maghreb ainsi que de l’Al-Andalus sous le commandement de Muhammad an-Nâsir de la dynastie des Almohades et, d’autre part, une coalition de plusieurs États chrétiens de la péninsule Ibérique ainsi que des troupes de croisés venant de nations européennes.

[4] La bataille de Muret eut lieu le 12 septembre 1213 dans la plaine à 25 km au sud de Toulouse dans le cadre de la croisade des Albigeois. Lassé de l’ingérence et des assauts du parti du pape et des croisés, renforcé par le prestige de la victoire de Las Navas de Tolosa sur les Maures (1212), le roi d’Aragon ose finalement soutenir son allié toulousain, tolérant envers les cathares. Aussi, Raymond VI, comte de Toulouse et ses alliés occitans comme Raymond-Roger, comte de Foix et Pierre II, roi d’Aragon lancent une contre-attaque. Ils s’attaquent à la forteresse de Muret tenue par les croisés sous les ordres de Simon IV de Montfort pour le compte du pape Innocent III. Mais la place tient, Pierre II d’Aragon est tué dans la bataille, son fils est fait prisonnier par les croisés et les milices toulousaines sont massacrées.