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Michel VII Doukas dit Parapinace

dimanche 5 novembre 2023, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 13 décembre 2011).

Michel VII Doukas dit Parapinace (mort en 1090)

Empereur byzantin de 1071 à 1078

Icône de l'empereur byzantin Michel VII Doukas au dos de la Sainte Couronne de Hongrie.Fils de Constantin X et d’ Eudocie Makrembolitissa , co-empereur avec ses frères Andronic Doukas et Constance Doukas à partir de 1067 rejoints par Romain Diogène en 1068. A la mort de son père, sa mère se remarie avec Romain Diogène qui est associé au trône. Après la défaite de Romain IV à Mantzikert [1] le 26 août 1071 et sa captivité par Alp Arslan, il reste le seul maître de l’Empire.

Il poursuit la politique de son père, mais est incapable de rejeter les forces qui envahissent les territoires byzantins [2] et de contrôler les rébellions internes. Son règne est marqué par des troubles causés, depuis l’extérieur, par l’Église de Rome, les Petchenègues [3] et les Magyars [4].

Sa politique financière est désastreuse : l’inflation galopante conduit à la chute de la monnaie, au point que Michel est surnommé Parapinace [5].

Les Normands qui envahissent l’Italie du Sud arrivent près de Constantinople [6]. Il sollicite l’aide des Seldjoukides [7] d’Anatolie [8].

Il est renversé par Nicéphore Botaniatès en 1078 et se retrouve enfermé dans le monastère du Studium. Sa femme Marie d’Alanie est contrainte d’épouser Nicéphore III. Il devient plus tard, sous le règne d’Alexis 1er, évêque jusqu’à sa mort.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Michel VII Doukas/ Portail du monde byzantin/ Catégories  : Empereur byzantin du 11ème siècle/ Famille Doukas

Notes

[1] La bataille de Manzikert eut lieu le 26 août 1071. L’armée byzantine de l’empereur Romain IV Diogène y fut mise en déroute par celle du sultan seldjoukide Alp Arslan près de la ville de Manzikert [ou Mantzikert], actuellement Malazgirt, en Turquie, au nord du lac de Van. Cette défaite fragilisa considérablement l’empire byzantin dans la région.

[2] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.

[3] Les Petchénègues ou Petchenègues sont un peuple nomade d’origine turque qui apparaissent à la frontière sud-est de l’empire khazar au 8ème siècle. Ils s’installent au 10ème siècle au nord de la mer Caspienne. Selon la légende, ils constituent la tribu Peçenek des Oghouzes, issue de Dağ Han (« prince montagne »).

[4] Les Magyars ou Hongrois sont à l’origine un groupe ethno-linguistique finno-ougrien originaire d’Asie centrale et dont les migrations successives, d’abord vers l’Oural, ensuite vers la mer Noire (pays d’Etelköz, l’actuelle Ukraine) ont finalement abouti à la création du « pays magyar » (Magyarország), c’est-à-dire la Hongrie. Des débats historiographiques récurrents évoquent l’existence de « Magyars orientaux » (keleti Magyarok) dans le Caucase et en Asie centrale. De nos jours, le qualificatif « magyar » est souvent utilisé comme un ethnonyme, pour désigner la catégorie ethnique dans son sens historique (avant la création de l’État hongrois) ou dans son sens socio-culturel, pour désigner les Magyars d’outre-frontières, à savoir les minorités de langue hongroise dans les pays frontaliers de la Hongrie. En hongrois, le qualificatif magyar est également utilisé dans un sens politique, pour désigner tout ce qui est relatif à la Hongrie comme État-nation moderne et par extension tous les citoyens hongrois, quelles que soient leurs origines socio-culturelles.

[5] moins un quart

[6] Constantinople est l’appellation ancienne et historique de l’actuelle ville d’Istanbul en Turquie (du 11 mai 330 au 28 mars 1930). Son nom originel, Byzance, n’était plus en usage à l’époque de l’Empire, mais a été repris depuis le 16ème siècle par les historiens modernes.

[7] Les Seldjoukides, sont les membres d’une tribu turcique qui a émigré du Turkestan vers le Proche-Orient avant de régner sur l’Iran, puis sur un vaste domaine comprenant l’Irak actuel, et l’Asie Mineure, entre le milieu du 11ème siècle et la fin du 12ème siècle.

[8] L’Anatolie ou Asie Mineure est la péninsule située à l’extrémité occidentale de l’Asie. Dans le sens géographique strict, elle regroupe les terres situées à l’ouest d’une ligne Çoruh-Oronte, entre la Méditerranée, la mer de Marmara et la mer Noire, mais aujourd’hui elle désigne couramment toute la partie asiatique de la Turquie