Fils aîné d’Arnulf, évêque de Metz [1], et de son épouse Dode, il est donc membre d’une importante famille franque présente à la cour des rois d’Austrasie [2]. Sa naissance se place au moins 2 ans avant la nomination de son père comme évêque de Metz. Selon “la Vita Arnulf”, son père Arnulf projetait de se retirer en 629 et le roi Dagobert 1er menaça alors Clodulf et Ansegisel pour obliger Arnulf à conserver sa charge d’évêque. Il semble qu’en fait le roi s’en prit aux fils pour obliger le père à quitter l’épiscopat de Metz.
Il s’ensuit une période d’une quinzaine d’années au cours de laquelle la famille se trouve reléguée au second plan politique, et ce n’est que vers 643-647 que les 2 frères sont de nouveau cités, Clodulf comme vir inluster [3] dans une lettre de l’évêque Désiré de Cahors, et Ansegisel comme marié à une sœur de Grimoald, maire du palais [4] d’Austrasie. Les deux frères sont ensuite mentionnés en 648 comme domestiques dans un acte du roi Sigebert III et du maire du palais Grimoald.
Nommé ensuite évêque de Metz en 657, il s’occupe d’administrer son nouveau diocèse, notamment en patronnant un certain Trudo, noble de Hesbaye [5], qui se fait prêtre à Metz [6] puis lègue ses biens à l’église de Metz.
Dans les années qui suivent, son frère Ansegisel est assassiné, et le beau-frère de ce dernier, Grimoald est tué à la fin du règne de son fils Childebert III l’Adopté. Chlodulf reste cependant en place.
Il ne semble pas avoir été inquiété, et il est possible qu’il se soit mis en rupture de la politique de son clan. C’est probablement pour cette raison que les Carolingiens ont par la suite laissé courir des histoires peu flatteuses sur son compte et n’ont pas repris son prénom ni celui de son fils pour d’autres membres de la famille.
Il meurt le 8 mai 697, centenaire selon l’auteur de “la Vita Chlodulf”i, mais plus vraisemblablement nonagénaire.
Le nom de son épouse n’est pas donné par les documents contemporains. Cependant la tradition de Looz [7] signale que le corps de saint Amour fut transféré dans l’église par Hilda, femme du noble Clodolfus.
Quel que soit le nom de son épouse, il a eu pour fils un certain Aunulf, connu dans un acte de donation fait en 714 par Pépin II de Herstal de bien hérité de son cousin Aunulf, fils de Clodulf, en faveur de l’église de Metz.
Cet acte nous apprend qu’Aunulf est mort entre 697 et 714 et qu’il n’avait pas d’héritiers plus proches que son cousin Pépin.
Il lui est parfois attribué un autre fils, le comte Martin qui combattit le maire Ébroïn aux côtés de Pépin de Herstal et tué en 690.