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Augustin Fresnel ou Augustin Jean Fresnel

samedi 16 décembre 2023, par lucien jallamion

Augustin Fresnel ou Augustin Jean Fresnel (1788-1827)

Ingénieur et physicien français

Ses recherches en optique ont conduit à l’acceptation définitive de la théorie ondulatoire de la lumière en remplacement de la théorie balistique qui s’était imposée depuis Newton.

En s’appuyant sur les concepts émis par Christian Huygens à la fin du 17ème siècle, et en procédant à ses propres expériences, il retrouva indépendamment les observations faites quelques années plus tôt par Thomas Young sur les interférences et leur donna les fondements physiques et mathématiques qui emportèrent l’adhésion des physiciens de son époque.

Dans son Mémoire sur la diffraction de la lumière, Fresnel donna la première explication rationnelle du phénomène de la diffraction. Pour sa démonstration, il montra que l’addition de deux vibrations lumineuses de même fréquence pouvait être modélisée comme la composition de deux forces, c’est-à-dire de deux vecteurs, de grandeurs et directions différentes : les vecteurs de Fresnel. En reconnaissant que la lumière est composée de vibrations transversales, Fresnel a expliqué la nature de la polarisation de la lumière, la biréfringence et la polarisation circulaire.

Bien que Fresnel puisse être considéré comme un physicien théoricien ou physicien mathématicien, il n’a eu que peu de temps pour se consacrer à ses recherches fondamentales. Son métier était ingénieur des Ponts et Chaussées. À ce titre, il a apporté des améliorations considérables à la luminosité des phares en inventant les lentilles à échelons, ou lentilles de Fresnel.


Augustin Fresnel est mort à 39 ans. Malgré la brièveté de sa vie, l’excellence et l’importance de ses travaux ont tout de suite été reconnues par ses contemporains. Il a été élu membre de l’Académie des sciences de Paris [1] en 1823, membre associé de la Royal Society [2] en 1825 et a reçu la médaille Rumford [3] sur son lit de mort en 1827.

Humphrey Loyd , professeur de physique au Trinity College à Dublin [4], considérait que la théorie ondulatoire de Fresnel était la plus noble invention qui ait jamais honoré le domaine des sciences physiques, à la seule exception du système de l’Univers de Newton


Fils de Jacques Fresnel, architecte, et d’Augustine Mérimée. Augustin a un frère aîné et 2 frères cadets

Augustin Fresnel a été très influencé par sa famille maternelle. Il était le petit fils de François Mérimée, avocat au parlement de Rouen [5], intendant du maréchal de Broglie Victor-François de Broglie . Il était filleul de son oncle Léonor Mérimée , le père de l’écrivain Prosper Mérimée , qui était élève à l’Académie royale de peinture [6] au moment de son baptême. C’est donc cet oncle-parrain qui l’a soutenu après la mort de son père en 1805. À cette époque, Léonor Mérimée cesse son activité d’artiste peintre pour se consacrer à l’étude de l’histoire et des techniques de peinture. Il est directeur de l’École des Beaux-Arts [7] et professeur de dessin à l’École polytechnique [8]. C’est lui qui mettra en relation son neveu avec François Arago au moment de l’élaboration de la théorie de la diffraction de la lumière en 1815.

Il faut remarquer que la famille Fresnel était très liée au château et à la famille des princes de Broglie [9]. Il est très probable que Jacques Fresnel architecte, résidant à Broglie, était au service du Maréchal de Broglie et que c’est au château qu’il a fait connaissance de la fille de l’intendant qui deviendra son épouse.

Lorsque la situation est devenue incontrôlable au moment de la Révolution française, la famille de Broglie a émigré, le château a été pillé et incendié. Le prince Claude Victor de Broglie , fils aîné du Maréchal, qui était député aux États Généraux et avait choisi de rester en France fut exécuté en 1794.

La famille Fresnel s’est réfugiée d’abord à Cherbourg [10] en 1790 puis, en 1794, à Mathieu [11], village natal de Jacques Fresnel, à quelques kilomètres au nord de Caen [12].

Un illustre descendant du Maréchal de Broglie, Louis de Broglie , proposera la théorie ondulatoire de la matière un siècle après que la théorie ondulatoire de la lumière ait été établie par Augustin Fresnel.


Augustine Mérimée était une pieuse catholique et même un peu janséniste [13]. Augustin Fresnel a donc passé son enfance et son adolescence dans une famille catholique et royaliste, marquée par les méfaits de la Révolution. Bien qu’il ait bénéficié des institutions nouvelles, l’École centrale de Caen [14] et l’École Polytechnique, il est resté, sa vie durant, royaliste et fervent catholique.

Arago rapporte que Madame Mérimée était douée des plus heureuses qualités du cœur et de l’esprit ; l’instruction solide et variée qu’elle avait reçue dans sa jeunesse lui permit de s’associer activement pendant 8 années consécutives aux efforts que faisait son mari pour l’éducation de leurs 4 enfants. Les progrès du fils ainé furent brillants et rapides. Augustin, au contraire, avançait dans ses études avec une extrême lenteur ; à 8 ans, il savait à peine lire. Il semble qu’Augustin était réticent à faire des efforts de mémoire. Mais était très friand des exercices de raisonnement, dans les sciences ou dans la pratique. Ses camarades lui avait attribué le qualificatif d’homme de génie car il était très doué pour choisir les branches d’arbres les plus adaptées pour construire des arcs et des flèches ou d’autres objets.

On peut penser que l’influence de son père, architecte, a été décisive d’une part sur le développement de ses connaissances en arithmétique et en géométrie qui lui ont permis d’entrer au collège sans difficulté et d’y briller et d’autre part sur sa capacité à penser et dessiner dans l’espace, manifeste dans ses études ultérieures sur la diffraction et la polarisation de la lumière.

En 1801, à 13 ans, Augustin rejoint son frère Louis à l’École centrale de Caen. À 16 ans et demi, il est admis à l’École polytechnique promotion 1804. Il a des professeurs de mathématiques très compétents : Siméon-Denis Poisson , Gaspard Monge , Adrien-Marie Legendre et un répétiteur, André-Marie Ampère . Par contre, l’enseignement de physique à l’École polytechnique était très médiocre. Fresnel n’avait pu y trouver aucune notion tant soit peu exacte des travaux de ses devanciers sur la théorie des ondes. Il a cependant dû être instruit de la théorie de Newton sur la lumière qu’il s’appliquera à démolir. En 1814, il fait l’acquisition du Traité élémentaire de physique de René Just Haüy pour compléter ses connaissances.

En 1806, il devient élève de l’École des ponts et chaussées [15]. Là, il apprend la topographie. Il fait partie de la génération des Arpenteurs du monde. Fresnel a arpenté méticuleusement les chemins de la lumière avec le savoir-faire qu’il a acquis à l’École des ponts. Il a fait des mesures précises de distance et d’angle et a toujours estimé la marge d’erreur dont elles étaient grevées. Il sort de l’École en 1809 avec le titre et l’emploi d’ingénieur ordinaire aspirant du Corps des Ponts et Chaussées. Il restera toute sa vie dans cette administration.

La vie de Fresnel est entièrement consacrée à sa profession et à ses recherches scientifiques. Il consacre une part de ses revenus pour acheter les instruments dont il a besoin pour ses recherches.


La Vendée [16] fut le premier département où Fresnel fut affecté pour participer à l’édification de Napoléon-ville [17]. C’est là qu’en 1811 il inventa une méthode de production industrielle de soude, que l’on connait aujourd’hui sous le nom de procédé Solvay. Sa découverte fut présentée aux chimistes compétents par l’intermédiaire de son oncle Léonor mais elle ne fut pas retenue car, à la différence de celle de Solvay, elle ne comprenait pas le recyclage de l’ammoniaque, ce qui la rendait économiquement sans intérêt.

Vers 1812, Fresnel fut envoyé à Nyons [18], dans la Drôme, sur le chantier de la route impériale qui devait relier l’Italie à l’Espagne. C’est à Nyons qu’il manifeste son intérêt pour l’optique.

Plus tard, il manifeste son intérêt pour la théorie ondulatoire de la lumière qui, à son avis, expliquerait la constance de la vitesse de la lumière et serait compatible avec l’aberration stellaire. Finalement, il rassemble ses idées dans un texte qu’il intitule “Rêveries” et qu’il envoie à son oncle Léonor Mérimée qui le transmet à André-Marie Ampère. Le 19 décembre 1814, Léonor Mérimée évoque la note de Fresnel au cours d’un dîner avec Ampère et Arago, professeurs comme lui à Polytechnique. François Arago n’a que 2 ans de plus qu’Augustin Fresnel. Il est entré à l’École Polytechnique en 1803 en même temps que son frère Louis. Il se comportera à son égard comme un frère, tantôt protecteur, tantôt collaborateur. Ampère, Arago et Fresnel formeront un trio amical et scientifiquement fécond.

En mars 1815, Fresnel perçoit le retour de Napoléon de l’île d’Elbe [19] comme "une attaque contre la civilisation". Il quitte son poste et se rend à Lapalud [20] dans le Vaucluse où il offre ses services à la résistance royale mais il n’est pas pris à cause de son apparence chétive.

Il est arrêté à Valence le 8 mai 1815. Il est relâché mais est destitué pendant les Cent-jours [21] tout en ayant l’autorisation de se rendre chez sa mère à Mathieu. Fresnel obtint la permission de passer par Paris. Il put renouer connaissance avec d’anciens condisciples et se préparer ainsi aux recherches scientifiques dont il comptait s’occuper dans la retraite où ses jeunes années s’étaient écoulées. Le 12 juillet, alors que Fresnel est sur le départ, Arago lui laisse une note dans laquelle il attire son attention sur la diffraction de la lumière.

Fresnel n’a pas accès à ces publications en dehors de Paris et ne parle pas anglais. Malgré ces difficultés, arrivé à Mathieu, il entreprend des expériences sur la diffraction et les interférences de la lumière. Ces loisirs forcés rappellent ceux de Newton à Woolsthorpe [22] au moment de la grande peste de Londres en 1665 : ils sont l’occasion de grandes intuitions. Le 7 juillet 1815, Napoléon abdique définitivement. Fresnel a 27 ans. Il est réintégré dans le Corps des Ponts et Chaussées puisqu’il a choisi le camp qui l’a finalement emporté. Il demande immédiatement une prolongation de son congé de 2 mois pour finir son travail. Ce qui lui est accordé, les travaux publics ayant été suspendus partout pendant la période de trouble occasionné par le retour de Napoléon.

Le 23 septembre, il écrit à Arago : « Je pense que j’ai trouvé l’explication et la loi des franges colorées que l’on remarque dans l’ombre des corps éclairés par un point lumineux. » Cependant, dans le même paragraphe, Fresnel doute implicitement de la nouveauté de sa découverte. Il lui faudrait engager quelques dépenses pour améliorer son équipement. Il veut savoir si ces travaux sont inutiles ou si la loi de la diffraction n’a pas déjà été établie avec des expériences plus précises que les siennes. Il explique qu’il n’a pas encore eu l’occasion d’acquérir les ouvrages de sa liste de lecture à l’exception du livre de Young qu’il ne peut pas comprendre sans l’aide de son frère.

Fresnel conclut son travail de 3 mois et envoie, le 15 octobre, un manuscrit intitulé Mémoire sur la diffraction de la lumière à Delambre, secrétaire perpétuel de l’Institut, par l’intermédiaire de son oncle. Arago, qui a pris connaissance du Mémoire, lui écrit le 8 novembre. Fresnel lui répond le 12 novembre. Il est ennuyé. Il voudrait savoir plus précisément en quoi il a répété ou contredit les travaux de Young. Il annonce que son congé se termine et qu’il doit rejoindre Rennes [23]. Le 20 novembre, il écrit encore de Mathieu pour décrire les expériences complémentaires qu’il a faites sur les franges extérieures pour satisfaire la demande d’Arago.

Le 3 décembre, Fresnel écrit de Rennes. Il fait des commentaires et des corrections sur son Mémoire. Il remercie Arago des démarches qu’il a entreprises auprès de Gaspard de Prony , directeur de l’École des Ponts, pour que Fresnel vienne quelque temps à Paris pour finaliser son travail. Arago a fait valoir que cela serait favorable au progrès de la science et au prestige du Corps des Ponts et Chaussées. Prony a relayé la demande auprès de Louis-Mathieu Molé , directeur du Corps des Ponts, supérieur hiérarchique de Fresnel. Fresnel pourra venir à Paris dès février 1816 et faire des expériences complémentaires avec Arago.


L’année 1816 fut une année sans été : les récoltes furent maigres. Les familles affamées formaient des queues dans les rues de Rennes. Le gouvernement fut obligé d’organiser des ateliers de charité pour les nécessiteux. En octobre, Fresnel est renvoyé en Ille-et-Vilaine pour superviser ces ateliers en plus de ses équipes ordinaires de cantonniers.

À l’automne 1817, Fresnel, soutenu par Prony, obtient un nouveau congé de son supérieur hiérarchique, Louis Becquey , et rentre à Paris. Il reprendra son poste d’ingénieur au printemps 1818 mais, à Paris, cette fois, d’abord au canal de l’Ourcq [24] et ensuite, à partir de mai 1819, au cadastre des rues de Paris. Le 21 juin 1819, il est nommé à la Commission des phares. L’entretien des phares français faisant partie des missions du Corps des Ponts.

Durant ses séjours à Paris, Fresnel est hébergé par son oncle Léonor Mérimée. À partir de 1822, il loue une chambre chez Ampère, dans la maison qu’il a achetée en 1818, au no 19, rue des Fossés-Saint-Victor [25]. Dans cette maison, Ampère avait aménagé un petit laboratoire pour faire ses expériences sur les interactions entre électricité et magnétisme, expériences auxquelles Fresnel a participé depuis 1820, Ampère étant génial théoricien mais pauvre expérimentateur alors que Fresnel était à la fois théoricien et expérimentateur talentueux

Fresnel est revenu à Paris en février 1816 pour faire des expériences complémentaires avec Arago. L’une d’entre elles sera communiquée le 26 février 1816, en séance de l’Institut sous forme d’une Note sur un phénomène remarquable qui s’observe dans la diffraction de la lumière.


Finalement, une version corrigée et enrichie est présentée à l’Académie par Arago, le 25 mars 1816. Intitulé Mémoire sur la diffraction de la lumière, où l’on examine particulièrement le phénomène des franges colorées que présentent les ombres des corps éclairés par un point lumineux, il est publié dans le numéro de mars 1816 (paru en mai) des Annales de Chimie et de Physique dont Arago est devenu récemment le co-éditeur. Il est reproduit dans les Œuvres complètes sous le titre Deuxième Mémoire.

En mars, Fresnel a déjà des compétiteurs : Biot présente un mémoire sur la diffraction dont il est l’auteur avec son étudiant Claude Pouillet, mémoire qui prétend que la régularité des franges de diffraction, comme celle des anneaux de Newton, doit être liée aux "ajustements" de Newton. Mais la démonstration n’est pas rigoureuse et Pouillet lui-même deviendra un des premiers défenseurs de la théorie ondulatoire.


Fresnel était de constitution et de santé fragile. Son état de santé s’est détérioré pendant l’hiver 1822-1823 ce qui l’a empêché de rédiger un article sur la polarisation et la double réfraction que lui avait demandé “l’Encyclopædia Britannica”. Les mémoires sur la polarisation circulaire et elliptique, sur la polarisation rotatoire ainsi que les détails de la dérivation des équations de Fresnel et leur application à la réflexion totale datent de cette période. Au printemps, il récupère suffisamment de force pour envisager de superviser l’installation des lentilles au phare de Cordouan [26]. Mais il devient clair qu’il est atteint d’hémoptysie [27]. En mai 1823, à sa troisième candidature, il est élu à l’unanimité membre de l’Académie des sciences. En 1824, il est fait chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur [28].

Cependant, comme sa santé se dégrade, on lui conseille de réduire son activité et de ménager ses forces. Considérant son travail sur les phares comme son devoir le plus important, il démissionne de sa fonction d’examinateur à l’École Polytechnique et ferme ses cahiers de recherche. Pourtant, le 9 juin 1825, il est élu membre étranger de la Royal Society. Dans sa dernière note à l’Académie, lue le 13 juin 1825, il décrit le premier radiomètre et attribue, à tort, les forces de répulsion à la température. Bien que son travail de recherche soit arrêté, il continue à correspondre. En août ou septembre 1826, il trouve encore l’énergie pour répondre aux questions de John Herschel sur la théorie ondulatoire. C’est Herschel qui recommande à la Royal Society d’accorder la médaille Rumford à Fresnel.

Pendant l’hiver 1826-1827, son état s’aggrave et l’empêche de retourner à Mathieu au printemps. La séance de l’Académie du 30 avril 1827 est la dernière à laquelle il assiste. Début juin on le transporte à Ville-d’Avray [29]. Sa mère vient le rejoindre. Il est assisté aussi par son collègue et ami Alphonse Duleau, comme lui ingénieur des Ponts et Chaussées.

Le 6 juillet, Arago vient lui remettre la médaille Rumford qui lui a été accordé pour ses développements de la théorie ondulatoire appliquée aux phénomènes de la lumière polarisée et pour ses découvertes importantes et variées en optique physique.

Il meurt 8 jours plus tard, le 14 juillet 1827. Augustin Fresnel est inhumé au cimetière du Père-Lachaise.

Léonor Fresnel, polytechnicien et ingénieur du Corps des Ponts et Chaussée, est nommé à la Commission des phares où il succède à son frère Augustin et poursuit son œuvre.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Augustin-Jean Fresnel »

Notes

[1] L’Académie des sciences, nommée l’Académie royale des sciences lors de sa création en 1666, est l’une des cinq académies regroupées au sein de l’Institut de France et composée de 262 membres dont 28 femmes en mars 2016. Elle encourage et protège l’esprit de recherche, et contribue aux progrès des sciences et de leurs applications.

[2] La Royal Society, dont le nom officiel est Royal Society of London for the Improvement of Natural Knowledge et que l’on peut traduire littéralement par « Société royale de Londres pour l’amélioration du savoir naturel », est une institution fondée en 1660 siégeant au Carlton House Terrace à Londres et destinée à la promotion des sciences. Cette société savante est l’équivalent de l’Académie des sciences en France.

[3] En 1796, Benjamin Thompson (comte de Rumford) fait don séparément à la Royal Society et à l’American Academy of Arts and Sciences de 5 000 dollars américains destinés à créer un prix scientifique décerné tous les deux ans pour des travaux de recherche exceptionnels dans les domaines de la thermique ou de l’optique. Depuis lors, la Royal Society décerne la Médaille Rumford, tandis que l’American Academy of Arts and Sciences décerne le Prix Rumford. La Médaille Rumford est seulement décernée à des scientifiques travaillant en Europe.

[4] Le Trinity est le seul collège constituant de l’université de Dublin, une université de recherche située à Dublin, en Irlande. Officiellement le College of the Holy and Undivided Trinity of Queen Elizabeth near Dublin, il a été fondé en 1592 par la reine Élisabeth 1ère en tant que « mère d’université » sur le modèle des universités collégiales d’Oxford et de Cambridge, mais contrairement à ces institutions affiliées, un seul collège a été créé ; à ce titre, les désignations « Trinity College » et « Université de Dublin » sont généralement synonymes pour des raisons pratiques. Première université irlandaise par son ancienneté et par son importance, elle fait partie l’une des 7 anciennes universités du Royaume-Uni et de l’Irlande. L’admission est basée exclusivement sur le mérite académique.

[5] Le Parlement de Normandie, appelé aussi Parlement de Rouen, est un parlement de l’Ancien Régime. Érigée en cour souveraine et rendue sédentaire à Rouen par une ordonnance de Louis XII en avril 1499, le nom de cette cour fut changé d’échiquier en celui de parlement par François 1er à son avènement en 1515. Le Parlement de Rouen comprenait dans son ressort les 7 grands bailliages de Normandie de Rouen, Caudebec-en-Caux, Évreux, Les Andelys, Caen, Coutances et Alençon (Jersey et Guernesey n’ayant pas été rattachés au domaine royal français en 1204, et ayant été définitivement annexés à la couronne d’Angleterre après la Guerre de Cent Ans).

[6] L’Académie royale de peinture et de sculpture est une ancienne institution d’État chargée en France, de 1648 à 1793, de réguler et d’enseigner la peinture et la sculpture en France durant l’Ancien Régime. L’acte créant l’Académie royale de peinture et de sculpture date du 20 janvier 1648, jour de la requête au Conseil du roi de Louis XIV (alors enfant) par l’amateur d’art Martin de Charmois, conseiller d’État originaire de Carcassonne où il possède un cabinet de curiosité remarquable. Cette institution est ainsi fondée sur mandat royal, sous la régence d’Anne d’Autriche, à l’instigation d’un groupe de peintres et de sculpteurs réunis par Charles Le Brun, qui avait pris la première initiative.

[7] L’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris (ENSBA), communément dénommée les Beaux-Arts de Paris, est une école d’art française fondée en 1817. Il s’agit d’un établissement public national à caractère administratif relevant directement de la tutelle de l’État par l’intermédiaire du ministère chargé de la culture. Elle fait partie de l’université Paris sciences et lettres.

[8] L’École polytechnique, couramment appelée Polytechnique et surnommée en France l’« X », est l’une des 204 écoles d’ingénieurs françaises accréditées au 1er septembre 2020 à délivrer un diplôme d’ingénieur. Elle constitue avec l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, l’École de l’air, l’ENSTA Bretagne, l’École des officiers de la Gendarmerie nationale, l’École navale et l’École de santé des armées l’une des sept grandes écoles militaires françaises. Elle est fondée en 1794 par la Convention nationale sous le nom d’École centrale des travaux publics et militarisée en 1804 par Napoléon 1er. À l’origine située à Paris, l’école est à Palaiseau (Essonne) depuis 1976

[9] La maison de Broglie est une famille noble française d’origine piémontaise (Chieri) installée en France depuis le 17ème siècle. Elle est élevée en France en 1742 au rang ducal, avec le titre de duc de Broglie, et dans le Saint-Empire en 1757 à la dignité princière, avec le titre de prince du Saint-Empire. Elle compte parmi ses membres, trois maréchaux de France, deux présidents du Conseil au 19ème siècle, cinq académiciens, un prix Nobel de physique au 20ème siècle et d’autres personnalités distinguées du monde de la politique, de la diplomatie et de la culture.

[10] Aujourd’hui Cherbourg-en-Cotentin est une commune française située dans le département de la Manche, au nord de la péninsule du Cotentin. Elle est une ville portuaire, possédant la plus grande rade artificielle d’Europe et la deuxième au monde. Elle est aussi, avec les villes d’Avranches et de Coutances, l’une des trois sous-préfectures du département de la Manche et également la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord. La commune est généralement appelée Cherbourg, du nom de son principal et plus ancien pôle urbain.

[11] Mathieu est une commune française, située dans le département du Calvados

[12] Caen est une commune française du Nord-Ouest4 de la France en Normandie. Préfecture du département du Calvados. En 1417, la ville de Caen oppose à nouveau une résistance héroïque à l’envahisseur anglais qui massacre 2 000 bourgeois, pille et traite les survivants en rebelles à « leur » roi. La région de Caen sera le lieu d’une très vive résistance à l’occupant anglais qui y procédera à un grand nombre d’exécutions de résistants entre 1418 et 1450. La fondation, en 1432, de l’université de Caen fait partie des mesures du duc de Bedford, régent de Normandie, afin de tenter de se concilier la population caennaise. La fin de l’année 1434 voit un soulèvement commandé par Jean de Chantepie. Caen est reprise par les Français le 1er juillet 1450. La Normandie redevenue française, Charles VII la récompensera de sa « fidélité et loyauté » en confirmant tous ses privilèges et libertés en 1458 (confirmation de la Charte aux Normands).

[13] Le jansénisme est un mouvement religieux, puis politique, qui se développe aux 17ème et 18ème siècles, principalement en France, en réaction à certaines évolutions de l’Église catholique, et à l’absolutisme royal. Les jansénistes se distinguent aussi par leur rigorisme spirituel et leur hostilité envers la compagnie de Jésus et sa casuistique, comme envers un pouvoir trop puissant du Saint-Siège. Dès la fin du 17ème siècle, ce courant spirituel se double d’un aspect politique, les opposants à l’absolutisme royal étant largement identifiés aux jansénistes. Le jansénisme naît au cœur de la réforme catholique. Il doit son nom à l’évêque d’Ypres, Cornélius Jansen, auteur de son texte fondateur l’Augustinus, publié en 1640. Cette œuvre est l’aboutissement de débats sur la grâce remontants à plusieurs dizaines d’années, coïncidant avec l’hostilité grandissante d’une partie du clergé catholique envers la compagnie de Jésus ; il prétend établir la position réelle de Saint Augustin sur le sujet, qui serait opposée à celle des jésuites, ceux-ci donnant une importance trop grande à la liberté humaine

[14] Le lycée Malherbe est un établissement public d’enseignement secondaire, pourvu de classes préparatoires aux grandes écoles, situé à Caen. C’est le plus ancien lycée du département du Calvados, fondé en 1804. L’établissement s’est appelé successivement lycée impérial, collège royal de 1815 à 1848, lycée national sous la 2ème République, lycée impérial sous le Second Empire, lycée de Caen sous la 3ème République et il prend son nom définitif en 1892. C’est l’un des plus gros lycées de France.

[15] L’École des Ponts ParisTech (École nationale des ponts et chaussées) est l’une des 204 écoles d’ingénieurs françaises accréditées au 1er septembre 2020 à délivrer un diplôme d’ingénieur. Créée en 1747 par Daniel-Charles Trudaine sous le nom d’École royale des ponts et chaussées afin de former les ingénieurs du corps des ponts et chaussées, elle est l’une des plus anciennes et des plus prestigieuses grandes écoles françaises. Elle est principalement connue pour sa formation d’ingénieur, dont les élèves et anciens élèves sont appelés ingénieurs des ponts et chaussées.

[16] La Vendée est un département français traversé par la rivière éponyme, affluent de la Sèvre Niortaise. Il est situé dans la région des Pays de la Loire et dans la province historique du Poitou, le département correspondant à l’ancien Bas-Poitou. L’Institut national de la statistique et des études économiques et la Poste lui attribuent le code 85. Sa préfecture est La Roche-sur-Yon, ville la plus peuplée et principal centre urbain du département.

[17] La Roche-sur-Yon

[18] Nyons est une commune française, sous-préfecture du département de la Drôme

[19] L’île d’Elbe est la plus grande île de l’archipel toscan avec 224 km² de superficie et la troisième de l’Italie. Elle est située entre la Corse, distante de 50 kilomètres, et la Toscane, en mer Tyrrhénienne. Elle est séparée de la péninsule italienne par le canal de Piombino, large d’une dizaine de kilomètres.

[20] Lapalud est une commune française, située dans le département de Vaucluse

[21] Les Cent-Jours sont la période de l’histoire de France comprise entre le retour en France de l’empereur Napoléon 1er, le 1er mars 1815, et la dissolution de la Commission Napoléon II, chargée du pouvoir exécutif après la seconde abdication de Napoléon 1er, le 7 juillet 1815. Du 1er au 20 mars 1815, la reconquête du pouvoir par Napoléon est rythmée par son débarquement à Golfe-Juan et sa marche de plus en plus triomphale vers Paris. Cette période est surnommée le vol de l’Aigle par l’historiographie favorable à l’empereur. Du 20 mars au 22 juin 1815, c’est le second règne impérial de Napoléon 1er. Cette période voit le rétablissement du contrôle de l’administration et de l’armée par Napoléon, la modification de la Constitution avec l’Acte additionnel, et la reprise de la guerre contre les Alliés qui s’achève par la défaite française à Waterloo (Septième Coalition), et l’abdication de l’empereur. Du 22 juin au 7 juillet 1815, la Commission de gouvernement, établie à la suite de la seconde abdication, maintient l’existence des pouvoirs exécutifs pendant deux semaines, puis laisse remonter sur le trône Louis XVIII, alors réfugié à Gand, après l’occupation de Paris par les armées britannique et prussienne

[22] Woolsthorpe-by-Colsterworth est un hameau du comté du Lincolnshire en Angleterre. Celui-ci est situé à 170 kilomètres de Londres. Le hameau est mieux connu sous le nom du village natal d’Isaac Newton. On y trouve le manoir où il est né et qui est aujourd’hui administré par le National Trust.

[23] Rennes est une commune de l’Ouest de la France, chef-lieu du département d’Ille-et-Vilaine. La ville voit son pouvoir politique s’accroître au Moyen Âge en devenant successivement forteresse des Marches de Bretagne puis capitale du duché de Bretagne. Sous l’Ancien Régime, l’union de la Bretagne à la France range progressivement Rennes au rang de grande ville provinciale. L’implantation du Parlement de Bretagne à Rennes au 16ème siècle puis du palais du Parlement de Bretagne au 17ème siècle a cependant permis à la Bretagne de conserver jusqu’à la Révolution française une certaine autonomie à l’égard du pouvoir royal de l’époque.

[24] Le canal de l’Ourcq est un canal du Bassin parisien. Avant de commencer à Mareuil-sur-Ourcq pour rejoindre le bassin de la Villette à Paris, la rivière l’Ourcq est canalisée et navigable depuis le « Port aux Perches » sur la commune de Silly-la-Poterie. Avec le canal Saint-Denis, le bassin de la Villette et le canal Saint-Martin, il constitue le réseau des canaux parisiens, long de 130 km et qui appartient à la ville de Paris. Sa construction débute en 1802 et s’achève en 1825. Il fait l’objet par la suite de plusieurs remaniements notamment l’ajout de cinq écluses, d’une usine alimentant le canal en eau à Trilbardou et l’élargissement du gabarit sur les onze premiers kilomètres. À l’origine, le canal a pour premier objectif d’alimenter Paris en eau potable ; aujourd’hui, son utilisation est réservée à la voirie. Jusque dans les années 1960, il est parcouru sur toute sa longueur par les flûtes d’Ourcq, péniches adaptées au petit gabarit de la plus grande partie du canal. Depuis 1962, seuls les onze premiers kilomètres, entre le bassin de la Villette et Aulnay-sous-Bois, exempts d’écluses, sont ouverts au trafic commercial : environ un million de tonnes sont transportées chaque année par des péniches dont le port en lourd ne peut excéder 400 tonnes. Au-delà, le canal, dont la profondeur est désormais de 80 cm, est destiné à la plaisance. Le canal de l’Ourcq est également utilisé depuis sa création pour alimenter en eau les canaux Saint-Martin et Saint-Denis.

[25] à l’emplacement du no 55, rue du Cardinal-Lemoine, aujourd’hui

[26] Le phare de Cordouan est un phare situé à 7 kilomètres en mer sur le plateau de Cordouan, à l’embouchure de l’estuaire de la Gironde, estuaire formé par la confluence de la Garonne et de la Dordogne, donnant dans l’océan Atlantique. Il éclaire et sécurise fortement la circulation dans les deux passes permettant l’accès à l’estuaire : la grande passe de l’Ouest, balisée de nuit, qui longe le rivage nord depuis le banc de la Coubre, et la passe sud, plus étroite, et qui n’est pas balisée la nuit. Il se trouve dans le département de la Gironde, au large de la commune de Saint-Palais-sur-Mer, près de Royan, et de la pointe de Grave, sur le territoire de la commune du Verdon-sur-Mer. Construit de la fin du 16ème au début du 17ème siècle, de 1584 à 1611, il est le plus ancien phare de France encore en activité. Appelé parfois le Versailles de la mer, le phare des rois ou encore le roi des phares, il est le premier phare classé au titre des monuments historiques par la liste de 1862.

[27] c’est-à-dire de tuberculose

[28] L’ordre national de la Légion d’honneur est l’institution française qui, sous l’égide du grand chancelier et du grand maître, est chargée de décerner la plus haute décoration honorifique française. Instituée le 19 mai 1802 par le Premier consul de la République, Napoléon Bonaparte, elle récompense depuis ses origines les militaires comme les civils ayant rendu des services éminents à la Nation

[29] 12 km à l’est de Paris