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Georges 1er de Géorgie

mardi 15 août 2023, par lucien jallamion

Georges 1er de Géorgie (996/1006-1027)

Second roi du royaume unifié de Géorgie de 1014 à 1027

Appartenant à la dynastie des Bagrations [1], il monte sur le trône alors qu’il est encore trop jeune et doit tout d’abord essuyer une première défaite contre les nobles qui lui imposent le retour à l’indépendance de la Kakhétie [2].

Mais bientôt, il réussit à reprendre des forces et étend sa puissance dans la région, avec de nombreux vassaux en Ciscaucasie [3] et une véritable sphère d’influence en Arménie [4]. Toutefois, l’Empire byzantin [5], avec lequel son père a déjà connu des premières tensions, se montre assez fort pour combattre dans un conflit enclenché par Georges sous le règne de Basile II, conflit qui dévaste tout le sud du pays pour annexer l’ancien Royaume des Géorgiens, le Tao [6]. Heureusement pour son héritage, Georges, grâce à une diplomatie astucieuse (alliance avec les Fatimides [7],...) préserve l’indépendance de son pays qui ne se vassalise guère et ne paie sous son règne aucun tribut.

Depuis l’an 1000, Basile II est en guerre totale contre les Bulgares [8] et n’a donc guère le temps de s’occuper de la Géorgie. Pour cette raison, Georges 1er envahit une première fois le patrimoine contesté dès 1015/1016, sans recevoir de réponse militaire directe de la part de l’empereur.

En 1018, la Bulgarie est totalement soumise aux armes byzantines. Le tsar des Bulgares Prousjanos II est détrôné et la Bulgarie faite province de l’empire d’Orient. Un peu plus tard, le Calife [9] Al-Hakim bi-Amr Allah meurt et son fils Ali az-Zahir , trop inexpérimenté pour penser à la Géorgie, lui succède. Georges 1er se retrouve à nouveau seul dans le cadre international et le Basileus [10] envoie toutes ses troupes contre lui. Les deux armées se rencontrent alors dans les plaines de Bassiani, en Tao, mais Georges 1er bat en retraite, brûle la ville d’Oltissi pour faire dévier le chemin des Grecs, avant de se faire rattraper à Cola.

Non loin de là, au village de Shirimni, l’arrière-garde géorgienne est attaquée par l’avant-garde byzantine, à la suite de quoi s’ensuit une bataille féroce le 11 septembre 1021, bataille remportée difficilement par les troupes de Basile II, qui est par ailleurs présent lui-même au cœur du champ de bataille, après la mort des plus grands généraux géorgiens de l’époque. Les troupes géorgiennes quittent en vitesse la région pour se réfugier en Samtskhe, mais les Byzantins les poursuivent encore et ravagent la Djavakheti, avant d’incendier la ville d’Artani.

Un jeu de poursuite se déroule par la suite. Du Samtskhe, à la vue de l’approche des armées ennemies, Georges 1er se replie sur la région de Trialeti. Une fois arrivé sur place, il ne laisse pas aux soldats de Constantinople [11] le temps d’arriver ; entre-temps, son camp est renforcé par des soldats en provenance de Kakhétie-Héréthie [12] et des montagnes du Grand Caucase [13]. Basile II part à son tour en déroute et campe à Artani pour l’hiver, période dont il profite pour dévaster la région en représailles.

Plus tard, il établit son camp sur le territoire de l’empire même, près de Trébizonde [14], où il reçoit la soumission de Hovhannès-Smbat III d’Arménie, pourtant vassal de la Géorgie, et où ont lieu les premières tentatives de négociations avec la Géorgie. C’est à la même période que le Vaspourakan [15] est cédé à Byzance par le roi Sénéqérim-Hovhannès menacé par les Seldjoukides [16]. La Géorgie se retrouve encerclée et, en dernier recours, intervient dans les affaires intérieures de l’ennemi.

En effet, en 1022, le stratège d’Anatolie [17] Nicéphore Xiphias se révolte conjointement avec Nicéphore Phocas , contre l’empereur Basile II. Officiellement, la raison de cette révolte est le fait que les deux Nicéphore n’ont pas été appelés par Constantinople pour mener la campagne de Transcaucasie ; mais en réalité, le véritable instigateur de la rébellion est Georges 1er de Géorgie, qui a su profiter de la jalousie des généraux byzantins. Toutefois, le 11 septembre 1022, un an jour pour jour après la défaite de Shirmni, les révoltés sont définitivement vaincus par Basile qui les traîne à Constantinople. Le Basileus a compris qui se trouve derrière la révolte et se tourne une nouvelle fois contre le monarque géorgien, qui doit accepter une paix forcée.

Georges envoie alors le prince Zviad Liparitisdze avec de nombreuses troupes à la rencontre de l’empereur byzantin et en profite pour occuper à nouveau le Tao, durant l’hiver 1022-1023. À la suite des conseils de seigneurs géorgiens, Georges 1er ordonne d’attaquer les troupes constantinopolitaines.

Le roi rejoint en personne son armée dans la plaine de Bassiani et une bataille féroce s’engage. La partie grecque de l’armée ennemie est vaincue mais les bataillons en provenance de la Rus’ de Kiev [18] continuent durement le combat, jusqu’à vaincre totalement les Géorgiens, dont plusieurs seigneurs et combattants périssent. Les pourparlers de paix reprennent et un traité est finalement conclu entre Basile II et Georges 1er. D’après les termes de ce traité, le jeune prince Bagrat le futur Bagrat IV roi de Georgie , fils aîné du roi et âgé de 3 ans, est envoyé à Constantinople comme otage de l’empereur pendant 3 ans. La Géorgie doit également renoncer à 14 forteresses et à toute prétention sur les domaines de David le Curopalate dit David III d’Ibérie . Cette première guerre byzantino-géorgienne s’achève ainsi par une victoire byzantine.

Deux ans après la fin de la guerre, Basile II meurt, le 15 décembre 1025. Son frère Constantin VIII lui succède sur le trône impérial alors que la durée de 3 ans durant laquelle le prince héritier Bagrat devait rester à Constantinople vient de s’achever. Mais Constantin ne le voit pas ainsi et demande au catapan d’Ibérie [19] Nikita de reprendre le jeune Bagrat, qui se trouve malgré tout sur le territoire géorgien. Le catapan Nikita tente de récupérer le prince de force mais il est déjà trop tard : une armée géorgienne innombrable et prête à la bataille pour défendre le futur roi s’est placée devant lui.

Plus tard, le Catholicos-Patriarche de toute la Géorgie Melkisedec 1er se rend en personne à Constantinople pour ce qui peut être considéré comme les premières discussions entre Byzance et la Géorgie depuis la fin de la guerre. Là-bas, en tant qu’ambassadeur de son pays dans l’empire, il achète dans le Tao les villages de Zadvareki, d’Orota et un autre dont le nom est inconnu.

Encore 2 ans plus tard, le 16 août 1027, le roi Georges 1er meurt en voyage dans la région de Trialeti, dans le village de Mkinvarni (aussi nommé Itsroni ou Vironi). Son corps est ramené à Koutatissi [20] où il est enterré. D’après les Chroniques géorgiennes [21], tout le pays le pleure, car il avait, durant son règne, surpassé tous ses ancêtres dans toutes les qualités possibles. Son fils, alors âgé de 7 ans, est reconnu et proclamé roi de Géorgie, sous le nom de Bagrat IV.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Nodar Assatiani et Alexandre Bendianachvili, Histoire de la Géorgie, Paris, l’Harmattan, 1997, 335 p. (ISBN 2-7384-6186-7)

Notes

[1] La dynastie Bagratide, Bagratouni est une famille royale dont les branches dirigèrent de nombreux royaumes régionaux tels que les territoires arméniens de Ani, Lorri, Kars, Taron, et Tayk, ainsi que diverses principautés du royaume de Géorgie et dont les derniers membres s’illustrèrent dans l’histoire de l’Empire russe.

[2] La Kakhétie est une région du sud-est de la Géorgie, dans le Caucase. Elle est bordée par la petite province montagneuse de Touchétie, et la chaîne de montagne du grand Caucase au nord, l’Azerbaïdjan à l’est et au sud, et la Karthlie à l’ouest.

[3] La Ciscaucasie est une dénomination générique des territoires du Caucase du Nord, appelés aussi Nord-Caucase ou Caucase septentrional par opposition à la Transcaucasie : Sud-Caucase ou Caucase du Sud ou Caucase méridional. La Ciscaucasie est entièrement située en Russie et inclut géographiquement les républiques suivantes : la Karatchaïévo-Tcherkessie, la Kabardino-Balkarie, l’Ossétie du Nord-Alanie, l’Ingouchie, la Tchétchénie, le kraï de Stavropol et le Daghestan. L’ensemble constituant le district fédéral du Caucase du Nord. S’y ajoutent le kraï de Krasnodar et la république d’Adyguée, qui font partie du district fédéral Sud.

[4] Au 9ème siècle, le royaume d’Arménie est rétabli par la dynastie bagratide. Les guerres contre l’Empire romain d’Orient l’affaiblissent jusqu’à sa chute en 1045, suivie par l’invasion des Turcs Seldjoukides. La principauté et ensuite le royaume arménien de Cilicie perdurent sur la côte méditerranéenne entre les 11ème et 14ème siècles.

[5] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.

[6] Dans les textes relatifs à l’histoire de l’Arménie, le nom Tayk ou Tayk’ est souvent utilisé pour la région nord-ouest de l’Arménie historique, aujourd’hui située dans le nord-est de la Turquie. Dans un sens restreint, le nom se réfère à sa 14ème province selon le géographe arménien du 7ème siècle Anania de Shirak, ultérieurement géorgianisée. Les équivalents géorgiens sont Tao. Ce domaine couvrait une partie des actuelles provinces turques d’Artvin et d’Erzurum.

[7] Les Fatimides (également appelés Obeydides ou Banu Ubayd depuis le manifeste de Bagdad ont formé une dynastie califale arabe chiite ismaélienne d’ascendance alide qui régna, depuis l’Ifriqiya (entre 909 et 969) puis depuis l’Égypte (entre 969 et 1171), sur un empire qui englobait une grande partie de l’Afrique du Nord, la Sicile et une partie du Moyen-Orient. Issus de la branche religieuse chiite des ismaéliens pour laquelle le calife doit être choisi parmi les descendants d’Ali, cousin et gendre du prophète de l’islam Mahomet, les Fatimides considèrent les Abbassides sunnites comme des usurpateurs de ce titre. L’établissement de leur califat débute au Maghreb, grâce à l’appui des Berbères Kutama, grande tribu qui était établie à l’est de l’actuelle Algérie qui vont renverser le pouvoir local aghlabide. Après un intermède en Ifriqiya, ils finiront par s’établir dans la ville du Caire qui pendant leur règne prendra un essor considérable.

[8] Le Premier Empire bulgare désigne un État médiéval chrétien et multiethnique qui succéda au 9ème siècle, à la suite de la conversion au christianisme du Khan Boris, au Khanat bulgare du Danube, fondé dans le bassin du bas Danube. Le Premier Empire bulgare disparut en 1018, son territoire au sud du Danube étant réintégré dans l’Empire byzantin. À son apogée, il s’étendait de l’actuelle Budapest à la mer Noire, et du Dniepr à l’Adriatique. Après sa disparition, un Second Empire bulgare renaquit en 1187.

[9] Le terme calife, est une romanisation de l’arabe khalîfa, littéralement « successeur » (sous-entendu du prophète), titre porté par les successeurs de Mahomet après sa mort en 632 et, pour les sunnites, jusqu’à l’abolition de cette fonction par Mustafa Kemal Atatürk en 1924. Les ibadites ne reconnaissent plus aucun calife depuis 657. L’autorité d’un calife s’étend sur un califat. Il porte aussi le titre de commandeur des croyants, titre aboli chez les chiites après la mort d’Ali. Les critères de choix sont différents entre les chiites et les sunnites mais le porteur du titre a pour rôle de garder l’unité de l’islam et tout musulman lui doit obéissance : c’est le dirigeant de l’oumma, la communauté des musulmans.

[10] Basileus signifie « roi » en grec ancien. L’étymologie du mot reste peu claire. Si le mot est originellement grec mais la plupart des linguistes supposent que c’est un mot adopté par les Grecs à l’âge du bronze à partir d’un autre substrat linguistique de Méditerranée orientale, peut-être thrace ou anatolien.

[11] Constantinople est l’appellation ancienne et historique de l’actuelle ville d’Istanbul en Turquie (du 11 mai 330 au 28 mars 1930). Son nom originel, Byzance, n’était plus en usage à l’époque de l’Empire, mais a été repris depuis le 16ème siècle par les historiens modernes.

[12] L’Héréthie ou Hérétie est une province historique de la Géorgie située à l’extrême est du pays entre l’ancienne principauté de Kakhétie et la frontière de l’Albanie du Caucase (Albanie trans-cyrane). Elle correspond maintenant au sud-est de la Kakhétie et à une partie de l’Azerbaïdjan.

[13] Le Grand Caucase est une des deux chaînes de montagnes du Caucase. Il est séparé de l’autre chaîne, située plus au sud et appelée Petit Caucase, par la Transcaucasie.

[14] L’Empire de Trébizonde est un État successeur de l’Empire byzantin, centré autour de l’actuelle Trébizonde, dans la région du Pont, sur le littoral de la mer Noire. Établi en 1204, à la suite de la chute de Constantinople au cours de la quatrième croisade et de la formation de l’Empire latin de Constantinople, il disparaît lorsque le sultan ottoman Mehmed II s’empare de Trébizonde en 1461.

[15] Le Vaspourakan est une province de l’Arménie historique centrée sur le lac de Van. Pendant la majeure partie de son histoire, elle a été gouvernée par la famille des Arçrouni en tant que principauté, puis comme royaume. Son étendue maximale couvre les territoires entre le lac de Van et le lac d’Ourmia (908). Le Vaspourakan n’a pas de capitale fixe, la cour suivant le souverain de lieu en lieu (Van, Ostan/Vostan (aujourd’hui Gevaş), etc.)

[16] Les Seldjoukides, sont les membres d’une tribu turcique qui a émigré du Turkestan vers le Proche-Orient avant de régner sur l’Iran, puis sur un vaste domaine comprenant l’Irak actuel, et l’Asie Mineure, entre le milieu du 11ème siècle et la fin du 12ème siècle.

[17] L’Anatolie ou Asie Mineure est la péninsule située à l’extrémité occidentale de l’Asie. Dans le sens géographique strict, elle regroupe les terres situées à l’ouest d’une ligne Çoruh-Oronte, entre la Méditerranée, la mer de Marmara et la mer Noire, mais aujourd’hui elle désigne couramment toute la partie asiatique de la Turquie

[18] La Rusʹ de Kiev ou Rous de Kiev, appelée aussi État de Kiev, Russie kiévienne, principauté de Kiev ou Ruthénie prémongole, est une principauté slave orientale qui a existé du milieu du 9ème au milieu du 13ème siècle, se désagrégeant en une multitude de principautés avant de disparaître formellement du fait de l’invasion mongole de la Rus’ de Kiev, qui commença en 1223 et entraîna la disparition de la principauté en 1240. La Rusʹ est la plus ancienne entité politique commune à l’histoire des trois États slaves orientaux modernes : Biélorussie, Russie et Ukraine.

[19] Le duché d’Ibérie est une unité administrative et militaire de l’Empire byzantin, souvent improprement qualifiée de thème. Fondé dès 1001 ou en 1025/1027, il est le résultat des conquêtes de l’empereur Basile II sur les terres des Bagratides géorgiens (l’Ibérie) de 1000 à 1021 (Tao), et se voit agrandi avec l’annexion des différents royaumes bagratides arméniens (Ani, Kars...). Sa population est donc multiethnique, avec une majorité d’Arméniens, dont un nombre important de Chalcédoniens auxquels les Byzantins contemporains appliquent par extension l’ethnonyme Ibères, la désignation gréco-romaine des Géorgiens. Le duché disparaît en 1074, conquis par les seldjoukides.

[20] Koutaïssi est la troisième plus grande ville de Géorgie, centre administratif de la région Iméréthie. Elle est traversée par le Rioni. C’est une ville depuis 1811 mais avant cette date Koutaïssi était déjà importante et a été plusieurs fois capitale quand Tbilissi était occupée par les forces étrangères. Koutaïssi est aussi connue pour ses églises et autres édifices culturels.

[21] Les Chroniques géorgiennes désignent conventionnellement le principal recueil de textes historiques médiévaux de Géorgie Kartlis Tskhovreba , le Karthli étant la région de la Géorgie ancienne et médiévale connue dans l’Antiquité classique et encore sous l’Empire byzantin sous le nom d’Ibérie du Caucase. Les chroniques sont également connues sous le nom d’« Annales royales de Géorgie » car elles constituent l’essentiel du corpus officiel de l’histoire du royaume de Géorgie.