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Caius Caninius Rebilus

dimanche 23 juillet 2023, par ljallamion

Caius Caninius Rebilus

Homme politique de la fin de la République romaine

Emblème de la République romaine.Proche de Jules César, dont il est un des lieutenants pendant la guerre des Gaules et la guerre civile [1], il devient consul suffect [2] le dernier jour de l’année 45 av. jc. Il est membre de la gens plébéienne [3] Caninia.

Il a un fils, Caius Caninius Rebilus, qui est consul suffect en 12 av. jc et qui décède pendant son consulat.

Caninius Rebilus, homo novus [4] de la fin de la République romaine, sert avec Jules César lors de la guerre des Gaules et de la guerre civile.

Il est tribun militaire [5] en Gaule en 52 avant de devenir l’un des légats [6] de César en 51. Dans les derniers temps de la guerre des Gaules, il commande deux légions sur le versant sud des hauteurs du siège d’Alésia, où les défenses de César sont les plus faibles.

Avec beaucoup de difficultés, et grâce au soutien opportun de Titus Labienus, il résiste à la dernière attaque majeure contre la position romaine le 2 octobre. L’année suivante, en 51, il est envoyé poursuivre le chef des Cadurques [7], Lucterios , qui se réfugie dans la forteresse d’Uxellodunum [8], où Caninius Rebilus l’assiège. Essayant d’imiter la tactique d’Alesia, il est contraint de faire face, à des sorties répétées qui perturbent ses tentatives pour compléter ses lignes. Finalement, César prend le commandement général du siège d’Uxellodunum.


Au début de la guerre civile en 49, Caninius Rebilus accompagne Jules César dans sa marche vers l’Italie et il est envoyé à Brundisium [9] comme négociateur à Pompée, en vain. La même année, il est adjoint comme légat sous Curion dans l’espoir que Caninius Rebilus compenserait le manque d’expérience militaire de ce dernier, envoyé en Sicile [10] puis en Afrique [11].

Il pousse Curion à profiter d’une rupture dans les lignes ennemies pour remporter la victoire à la bataille d’Utique [12], et après la défaite et la mort de ce dernier à la bataille de Bagradas [13] le 24 août, il est l’un des rares à s’être échappé d’Afrique avec Asinius Pollion.

L’année suivante, en 48, il devient préteur [14].

En l’an 46, il retourne à nouveau en Afrique comme propréteur [15] avec Jules César sous lequel il sert lors de la campagne de Thapsus [16], assiégeant Thapsus et acceptant la reddition de Caius Vergilius, le gouverneur de la province. L’année suivante, il accompagne César en Espagne en tant que légat, se joignant à lui pour combattre à la bataille de Munda [17], la dernière de la guerre civile, après quoi il occupe la ville de Hispalis [18] pendant la poursuite des républicains démoralisés en fuite.

Le dernier jour de décembre 45, le consul Quintus Fabius Maximus décède soudainement et César convoque instantanément l’assemblée pour faire élire un de ses proches, en récompense de ses services : Caninius Rebilus devient consul suffect pour les dernières heures de l’année, aux côtés de Caius Trebonius en poste depuis octobre.

Cela provoque la risée de Cicéron, qui commente ce très court consulat. Ces plaisanteries de Cicéron montre qu’il est indigné de ce manque de respect des institutions de la République romaine

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Caius Caninius Rebilus/ Portail de la Rome antique/ Catégories  : Personnalité de la guerre des Gaules/ Consul de la République romaine

Notes

[1] La guerre civile de César, appelée aussi guerre civile romaine de 49 av. J.-C. ou guerre civile entre César et Pompée, est un des derniers conflits intérieurs de la République romaine, et fait partie de la liste des nombreuses guerres civiles romaines. Elle a consisté en une série de heurts politiques et militaires entre Jules César, ses alliés politiques et ses légions d’une part, et la faction conservatrice du Sénat romain, appelée aussi optimates, épaulée par les légions de Pompée d’autre part.

[2] Parfois, un consul décède ou démissionne avant la fin de son mandat de douze mois. Le consul restant rétablit la collégialité par l’élection intermédiaire si le délai restant le permet ou par la désignation directe d’un consul suffectus (du participe passé du verbe sufficere, « remplacer »). Ce consul entre en fonction immédiatement, il a les mêmes privilèges et les mêmes pouvoirs que le consul remplacé mais il n’est en charge que pour la durée du mandat qui reste à couvrir. Enfin, le consul suffect ne donne pas son nom à l’année, à l’inverse du consul dit ordinaire.

[3] La plèbe est une partie du peuple (populus) romain, c’est-à-dire les citoyens romains, distincts des esclaves. La plèbe ou les plébéiens se définit par opposition aux patriciens. Dans le langage courant, la plèbe désigne le peuple par opposition aux élites de pouvoir.

[4] Homo novus est une expression latine désignant dans l’Antiquité romaine, particulièrement sous la république, un citoyen dont aucun aïeul n’a occupé quelque charge publique que ce soit (consulat, préture, questure, édilité, ...) et qui occupe pour la première fois une telle charge alors qu’il n’est pas issu du patriciat.

[5] Le tribun militaire (en latin Tribunus militum) est un officier supérieur qui sert dans la légion romaine sous la Rome antique.

[6] Titre porté par les représentants officiels de la Rome antique. Les ambassadeurs étaient des légats du Sénat romain. Sous la République romaine, les consuls, proconsuls, préteurs en campagne pouvaient charger temporairement des légats du commandement de la cavalerie, des réserves ou même d’une légion entière et de plusieurs légions. Sous l’Empire romain, à partir d’Auguste, la fonction de ces légats militaires devint permanente. Désignés par l’empereur, ils le représentaient dans les provinces et les légions. On distingua alors les légats consulaires et les légats prétoriens, qui gouvernaient les provinces « impériales » et exerçaient le pouvoir militaire, et les légats de légion, officiers expérimentés, de rang sénatorial, qui étaient chef d’une légion. Le titre de légat se transmit de l’Empire romain à l’Église catholique

[7] Peuples gaulois qui donna leur nom au Quercy et à la ville de Cahors. Les Cadurques semblent avoir aboli la royauté, le pouvoir étant entre les mains de l’aristocratie foncière. Les Cadurques émette des pièces en argent dont certaines vont se répandre dans tout le sud-ouest de la Gaule. Leur chef Lucterius ou Lucterios fut un fidèle allié de Vercingétorix dans sa lutte contre Jules César. Un an après la reddition de Vercingétorix à Alésia, Lucterius et Drappès le Sénon se réfugièrent dans l’oppidum d’Uxellodunum pour y poursuivre la lutte. Vaincu, Lucterius chercha refuge chez le chef arverne Epasnactos, qui le livra à César.

[8] Uxellodunum est le nom d’un oppidum gaulois, situé dans le Quercy actuel. Il est surtout connu pour avoir été le lieu de la dernière bataille de la guerre des Gaules, en 51 av. jc, César emportant la reddition de la place à la suite de son siège. Son nom signifie la « forteresse élevée ».

[9] Brindisi est une ville de la province de Brindisi dans les Pouilles en Italie. C’est une ville importante de la côte adriatique, célèbre depuis l’antiquité. Son port en branches de cerf, le seul vraiment protégé de la côte adriatique, en a fait une porte vers l’Orient dès l’époque romaine. Cité grecque à l’origine et capitales des Salentins, Brindisium est conquise par le consul Marcus Atilius Regulus en 267 av., achevant la conquête romaine du sud de l’Italie. Transformée en colonie romaine en -244, elle fut rapidement reliée à Rome par la via Appia, puis par la Via Trajana.

[10] La Sicile est la plus grande île méditerranéenne. Avec une superficie de 25 708 km², c’est la région la plus étendue de l’Italie et son territoire est constitué de neuf anciennes provinces à leur tour partagées en 390 municipalités. Elle est également la seule région italienne à compter 2 des 10 villes les plus peuplées du pays : Palerme et Catane. Son chef-lieu est Palerme.

[11] L’Afrique ou Afrique proconsulaire, est une ancienne province romaine qui correspond à l’actuelle Nord et sud Est Tunisien, plus une partie de l’Algérie et de la Libye actuelle. La province d’Afrique est créée en 146 av. jc, après la destruction de Carthage, au terme de la 3ème guerre punique ; ayant Utique pour capitale, elle est séparée du royaume de Numidie par une ligne de démarcation, la fossa regia. En 46 av. jc, Rome annexe la Numidie avec le nom de « nouvelle province d’Afrique » (Africa Nova) pour la distinguer de la première (Africa Vetus). Vers 40-39 av. jc, les deux provinces sont réunies dans la province dite d’Afrique proconsulaire ; ayant Carthage pour capitale, elle s’étend, d’ouest en est, de l’embouchure de l’Ampsaga (auj. l’Oued-el-Kebir, en Algérie) au promontoire de l’Autel des frères Philènes (auj. Ras el-Ali, en Libye). En 303, celle-ci est divisée par Dioclétien en trois provinces : la Tripolitaine, la Byzacène et l’Afrique proconsulaire résiduelle, aussi appelée Zeugitane.

[12] Utique est un site archéologique localisé à l’emplacement d’une ancienne cité portuaire fondée par les Phéniciens dans l’Antiquité. Il est situé au nord de l’actuelle Tunisie, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Carthage, dans le gouvernorat de Bizerte.

[13] La bataille de Bagradas eut lieu en 239 av. jc, opposant le général Hamilcar Barca de Carthage à la ville d’Utique et la première victoire majeure des Carthaginois lors de la Guerre des Mercenaires. Hamilcar fut sorti de sa retraite pour remplacer Hannon le Grand, suite à sa défaite à la Bataille d’Utique. Grâce à ses éléphants de guerre, Hamilcar pu traverser les lignes mercenaires sorties à sa rencontre et son allié, le chef numide Naravas, pu s’emparer d’Utique.

[14] Le préteur est un magistrat de la Rome antique. Il était de rang sénatorial, pouvait s’asseoir sur la chaise curule, et porter la toge prétexte. Il était assisté par 2 licteurs à l’intérieur de Rome, et 6 hors du pomerium de l’Urbs. Il était élu pour une durée de 1 an par les comices centuriates. La fonction de préteur fut créée vers 366 av. jc pour alléger la charge des consuls, en particulier dans le domaine de la justice. Le premier préteur élu fut le patricien Spurius Furius, le fils de Marcus Furius Camillu. Égal en pouvoir au consul, auquel il n’a pas de compte à rendre, le préteur prêtait le même serment, le même jour, et détenait le même pouvoir. À l’origine, il n’y en avait qu’un seul, le préteur urbain, auquel s’est ajouté vers 242 av. jc le préteur pérégrin qui était chargé de rendre la justice dans les affaires impliquant les étrangers. Cette figure permit le développement du ius gentium, véritable droit commercial, par contraste avec le ius civile applicable uniquement aux litiges entre citoyens romain. Pour recruter, pour former ou pour mener des armées au combat ; sur le terrain, le préteur n’est soumis à personne. Les préteurs ont aussi un rôle religieux, et doivent mener des occasions religieuses telles que sacrifices et des jeux. Ils remplissent d’autres fonctions diverses, comme l’investigation sur les subversions, la désignation de commissionnaires, et la distribution d’aides. Lors de la vacance du consulat, les préteurs, avant la création des consuls suffects, pouvaient remplacer les consuls : on parle alors de préteurs consulaires.

[15] Un propréteur est le nom donné à ceux qui ont exercé la charge de préteur pendant 1 an, et plus tard à ceux qui dirigent les provinces avec l’autorité de préteur. Il s’agit d’une prorogation de leur pouvoir, c’est un promagistrat. Sous la République romaine, les préteurs, comme les consuls, sont élus par le peuple romain assemblé en comices ; à l’issue de leur charge, ils peuvent devenir propréteurs, ou gouverneurs, de provinces, pour un mandat de 1 an. On retrouve le premier propréteur en 241 av. jc, et la fonction se généralise les 2 siècles suivants, jusqu’à ce que Sylla rende obligatoire aux anciens magistrats à imperium de servir dans une province comme gouverneur pour 1 an. A la suite de la réorganisation provinciale au début de l’Empire, chaque province impériale est dirigée par un propréteur qui est sous l’autorité proconsulaire de l’empereur. Il porte ce titre qu’il soit ancien consul ou préteur. La durée du mandat est variable.

[16] La bataille de Thapsus se déroule le 6 avril 46 av. jc près de Thapsus (aujourd’hui Ras Dimass, en Tunisie). L’armée du parti conservateur (les Optimates), conduite par Metellus Scipion et de son allié Juba 1er de Numidie, se bat contre les forces de Jules César, qui finissent par avoir le dessus. Avec cette victoire, César brise les résistances contre son pouvoir en Afrique et s’approche encore plus du pouvoir absolu.

[17] La bataille de Munda se déroula le 17 mars 45 av. jc dans les plaines de Munda, dans le sud de l’Espagne. Ce fut la dernière bataille qui opposa Jules César aux partisans de la République. Après la victoire et la mort de Titus Labienus et Pompée le Jeune (le fils de Pompée le Grand), César put revenir à Rome et gouverna avec le titre de dictateur. Son assassinat marqua le début du processus qui mena à la fin de la république. Son petit-neveu, Octave, devint le premier empereur romain.

[18] Séville