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La gaule au temps de Vercingétorix

lundi 28 octobre 2024, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 23 février 2013).

La gaule au temps de Vercingétorix

La gaule sous Vercingétorix “ La Gaule ? Un chaos, écrit l’historien Michelet . Vers 52 av.jc, à la veille de la conquête romaine, la Gaule n’est certes pas une nation, au sens moderne du terme. Elle ne forme pas un ensemble politique cohérent. C’est environ 80 peuplades indépendantes, elles-mêmes divisées en tribus et en clans minés par des conflits perpétuels. Cette poussière de peuples a cependant un point commun. Elle est l’héritière des invasions celtes des 5ème et 3ème siècles av. jc. Violente, explosive, cette conquête venue du centre de l’Europe s’est introduite par vagues successives dans l’hexagone, en recouvrant peu à peu notre territoire. En quelques siècles, les Celtes se sont mélangés aux populations autochtones conquises, ont imposé leur langue, leurs coutumes et leur façon de vivre, tout en occupant un immense territoire.

Au temps de Vercingétorix, on évalue la population à 10 millions de personnes. Dans ses Commentaires, César nomme la Gaule Gallia comata ou “Gaule chevelue” en raison de l’étendue de ses forêts. Il distingue trois zones. Au centre, ce qu’il appelle la Gaule Celtique se situant de la Garonne à la Seine, le cœur du pays qu’il s’apprête à coloniser, et en 52 av. jc, lors de la conquête des Gaules, le Général Romain Labienus prend les Parisii [1] à revers et leur inflige une terrible défaite, et un massacre impitoyable. Telle fut la première bataille de Paris.

Au sud-ouest, l’Aquitaine se situant des Pyrénées à la Garonne. Au Nord, la Gaule Belgique située de la Seine au Rhin. Reste la “Provincia ou Narbonnaise” qui, dès 121 av. jc, est devenue possession romaine. Quel lien réunit les Vénètes  [2], les Redones  [3], les Bituriges  [4], les Éduens  [5], les Volques  [6], les Carnutes  [7], les Allobroges  [8], les Lémovices  [9], les Pictons  [10], les Cadurques  [11], les Bellovaques  [12], les Arvernes  [13] etc.. ? Ce sont tous des Gaulois, mais déchirés par des guerres endémiques. Des Barbares, disent les chroniqueurs de l’Antiquité qui tracent également leur portrait physique. Ils “ont un corps grand, la peau humide et blanche, les cheveux blonds par nature, relevés des tempes sur le sommet de la tête et de la nuque, de sorte que leur aspect ressemble à ceux des Satyres et des Pans. Certains laissent pousser leur moustache au point que leur bouche est cachée : aussi lorsqu’ils mangent, leur moustache est embarrassée d’aliments, et lorsqu’ils boivent, la boisson circule à travers elle, comme à travers un filtre”. Certes, les Gaulois n’ont pas le raffinement et les bonnes manières des Romains. Guerriers toujours prêts à sauter sur un cheval pour courir l’aventure, ils vivent simplement. Une botte de paille fait l’affaire pour s’asseoir autour de la table où l’on dévore à belles dents quelque cuissot de sanglier et où l’on s’enivre copieusement à la bière. Le jugement sévère des historiens romains sur les Gaulois est forcément partial. Mais ils rapportent sur leur personnalité et leur tempérament de précieuses informations. De caractère, le gaulois est rebelle à toute discipline.

C’est un vantard, prompt à la rixe, un belliqueux jalousant ses voisins et toujours prêt à l’agresser. En tant que guerrier, on reconnaît sa bravoure et son mépris de la mort (certaines tribus ne vont-elles pas dépouillées de tout vêtement au combat ?). Mais on rapporte également avec épouvante sa cruauté et sa sauvagerie (ne coupe-t-il pas les têtes de ses ennemis pour les suspendre en trophées au cou de son cheval ou à l’entrée de sa maison ?). Comme citoyen, c’est un individualiste forcené, un mercenaire qui ne reconnaît que l’autorité du plus offrant. Qui veut un courage aveugle et du sang à bon marché, achète un Gaulois. Quant à ses pratiques religieuses, ce sont celles d’un barbare adorateur de divinités mystérieuses auxquelles on sacrifie des humains (prisonniers enfermés dans des mannequins d’osier et brûlés vifs, ou pendus aux arbres).

La charge des auteurs anciens est d’autant plus grossière qu’il fallait justifier de la conquête romaine et d’une colonisation qui allait faire profiter de leur brillante civilisation les peuples gaulois. Sans doute moins raffinée, une culture vivante, riche et variée existe cependant bien sur le sol de Gaule, au temps de Vercingétorix. Avec eux, les Celtes ont apporté leur talent de charron, invention du tonneau, de charpentier de navire, de potier, de sellier, leur don du commerce, leur savoir-faire d’agriculteur. Les campagnes que César traverse lors de la guerre des Gaules sont peuplées de paysans experts, en avance sûrement sur les Romains. La réputation des forgerons et des étameurs dépasse largement les limites de la Gaule. Épées, poignards, lances, sont d’une résistance remarquable. Si fiers à juste titre de leur production, les forgerons n’hésitent d’ailleurs pas à frapper leur marque, sous forme d’un poinçon, au sommet de la lame. Tout aussi résistants sont les boucliers souvent sculptés, les casques ornés de cornes de taureaux, d’aigrettes ou d’ailes d’oiseaux. La parure joue un grand rôle chez les Gaulois. Hommes et femmes aiment à porter des bijoux : torques  [14], bracelets, fibules  [15] ou ceintures en bronze. Dans les tombes des grands chefs gaulois en plus de leur char de guerre, parfois plaqué d’argent on a retrouvé quantité de bijoux en bronze et en or, et d’objets qui attestent de la qualité des céramistes, des verriers et surtout des émailleurs. Grâce à un excellent outillage et à des techniques performantes, la Gaule fournit en abondance des céréales, plusieurs espèces de blé, d’orge et de millet. La cueillette de baies, la pêche, la chasse, mais aussi la fabrication de laitages et de charcuteries apportent aux banquets le complément alimentaire. Gros consommateurs de viande, les Gaulois pratiquent en grand l’élevage du porc. Dans les forêts, ils élèvent également des bœufs, des moutons et des chèvres. En cas de danger, troupeaux d’animaux et paysans se mettent à l’abri dans les villes fortifiées qui se multiplient sur tout le territoire. Ces oppida, véritables places fortes, peuvent tenir tête à l’ennemi. Souvent bâties sur les hauteurs, elles sont protégées par un fossé profond, entourées d’une muraille de 4 mètres d’épaisseur, le fameux murus Gallicus constitué d’un clayonnage de pierres, de terre et de gros madriers de bois. A l’intérieur de cette enceinte sont aménagés de vastes espaces (135 hectares à Bibracte, 97 à Alésia). Là, trouvent refuge les populations locales, sont stockées les denrées, s’élèvent les maisons de torchis du quartier aristocratique, s’installent des ateliers d’artisans. Ce sont souvent des tisserands qui filent la laine et le lin dont seront faites les braies  [16], les tuniques longues ou courtes portées par les femmes, les manteaux fixés par des broches ou des clips. Les pièces de tissus sont teintes de couleurs vives, parfois rehaussées de broderies d’or ou d’argent, métaux extraits par les Gaulois au centre de la Gaule. Ville refuge, l’oppidum a également un rôle de centre politique. Dans la cité existe une sorte de conseil où siègent les représentants des familles aristocratiques et les chefs de villages. Un magistrat, le vergobret, est chargé des affaires publiques et élu chaque année par les nobles et les druides. Moins structurée et hiérarchisée que la société romaine, la société gauloise est essentiellement divisée en trois groupes. Les nobles, formant une aristocratie guerrière ; les hommes libres, constituant la classe paysanne et la clientèle des chefs de villages et des grandes familles ; les esclaves, au service des deux premiers. Les druides  [17] sont une caste à part et peuvent être appelés en tant qu’arbitres en cas de conflits entre peuples. Loin de l’image du vénérable vieillard coupant le gui avec une faucille d’or, le druide a un rôle social éminent. C’est un prêtre doublé d’un médecin ou plutôt un guérisseur possédant le secret des plantes curatives, un chirurgien pansant et réduisant les fractures. C’est aussi un savant, un maître à penser et un éducateur qui instruit oralement (il n’existe pas de langue écrite) les princes de l’aristocratie.

Au temps de Vercingétorix on ne pratique plus de sacrifices humains. Les Gaulois cultivent le culte de la nature et de ses forces mystérieuses. Personnages et animaux fabuleux composent un riche panthéon de divinités, dont le trio principal est constitué par Taranis , dieu du Tonnerre, Esus , dieu des Forêts, Teutatés , dieu de la Richesse, des Chemins et de la Mort. Le druide règle la liturgie des cérémonies religieuses.

Arbres, roches, sources et rivières sacrés sont l’objet de rites et d’offrandes. On se réunit dans les forêts mais aussi dans les temples dont certains sont édifiés à l’intérieur des cités. Également centre économique, les oppida, notamment ceux d’Avaricum  [18], Cenabum  [19], Noviodunum  [20], accueillent les marchands venus de toute la Gaule mais aussi d’Italie, de Grèce et même de Syrie. La monnaie gauloise qui a cours s’est d’abord inspirée du statère [21] macédonien, puis chaque peuple a eu son monnayage propre et original. Entre les hameaux, les bourgs et les oppida s’est tissé un réseau étendu de routes et de chemins qui facilite l’intense trafic commercial (routes de l’ambre, de l’étain).

Les gros chariots à 4 roues impliquant des attelages et les chars de luxe, légers et rapides, sur le modèle des chars de guerre, circulent sur des routes, témoignant de leur bonne qualité. Des côtes de la Manche à la Méditerranée, le trajet ne durait pas plus d’un mois. Cette densité de communications routières et fluviales va d’ailleurs faciliter la conquête de César. Car il était inévitable qu’un territoire aussi vaste que la Gaule et aussi riche en possibilités attire l’attention de ses puissants voisins romains.

Aidé par les dissensions qui opposaient les tribus et les cités gauloises, César va utiliser le premier prétexte pour envahir la Gaule même si quelque 30 ans avant que ne commence la guerre des Gaules, le père de Vercingétorix, Celtill, tenta une fois encore d’affirmer la prépondérance des Arvernes sur les autres peuples. Mais des chevaliers, dont le pouvoir sur le peuple de paysans et d’artisans accablés d’impôts se fondait sur la possession de grandes propriétés terriennes ponctuées de bourgades fortifiées l’assassinèrent. C’est donc dans un territoire où les tribus Arvernes et Séquanes s’opposent aux Éduens et à leurs alliés, où d’autres chefs comme Orgétorix l’Helvète, Dumnorix l’Éduen ou encore Casticos le Séquane font, comme l’a fait Celtill, de vaines tentatives pour rétablir une royauté que pénètrent les légions de César, sous le prétexte de la menace que constituait pour l’empire romain la double invasion de tribus Suèves qui atteignaient la vallée de la Saône et celle des Helvètes descendant vers l’Aquitaine.

Entre 58 et 50 av.jc, la Gaule est conquise. Dès 57 av.jc le pouvoir de Rome s’impose sur une Gaule épuisée par la guerre. Malgré un ultime sursaut “ national, la défaite de Vercingétorix en 52 av. jc. achève la conquête éclair et sanglante. D’après Plutarque, la guerre des Gaules se soldait par “ 800 villes prises de force, 300 peuples soumis, un million d’ennemis tués, un autre million réduit en esclavage.

C’est en 43 avant av.jc que Munatius Plancus fonde la colonie de Lugdunum  [22]. C’est enfin l’empereur Auguste qui, après avoir réduit les dernières résistances, décida de diviser la Gaule romaine en quatre ensembles : Gaule Narbonnaise [23], Gaule aquitaine [24], Gaule celtique [25] et Gaule Belgique [26]. Ce partage et le pouvoir de Rome demeurèrent les mêmes jusqu’au milieu du 5ème siècle. la Gaule a aussi vite cédé au vainqueur qu’elle s’est ouverte à la civilisation de l’Italie et de la Méditerranée. Ce faisant, elle a profondément changé son destin en perdant sa langue et sa religion.

Vous pouvez aussi consulter des bons articles dans le numéro 439 de l’histoire de septembre 2017 www.lhistoire.fr

P.-S.

Source : Archive de Hist ljallamio/ Archive histoire texte historique (2001)

Notes

[1] Les Parisii étaient un peuple gaulois vivant dans l’actuelle région parisienne. Selon César, leur ville principale (oppidum) aurait été Lutetia.

[2] Peuples gaulois le plus maritime de la façade atlantique. Leur territoire correspondait aux actuels départements du Morbihan et partiellement de la Loire Atlantique. Pour les réduire, César dut construire une flotte en 56 av jc et ils furent traités impitoyablement par les Romains. Ils donnèrent leur nom à la ville de Vannes.

[3] Les Redones ou Riedones sont un peuple celte du nord-ouest de la Gaule. Leur territoire se situe dans l’actuel département d’Ille-et-Vilaine et ils ont donné leur nom à la ville de Rennes et à celle de Redon. Les Redones se partageaient l’Ille-et-Vilaine avec les Coriosolites.

[4] Peuple gaulois demeurant sur un territoire correspondant approximativement aux 3 départements du Cher, de l’Indre et de l’Allier. Ils avaient pour capitale Avaricum –Bourges-. À l’époque de la conquête romaine, ils faisaient toujours partie des grands peuples gaulois, mais conscients de leur faiblesse face aux peuples extérieurs, ils avaient intégré la confédération éduenne. Ils possédaient l’oppidum d Argentomagus près d Argenton-sur-Creuse.

[5] ] Les Éduens étaient un peuple de la Gaule celtique. Ils étaient établis dans les actuels départements français de la Nièvre et de la Saône-et-Loire ainsi qu’au sud de celui de la Côte d’Or et à l’est de celui de l’Allier. Bibracte était leur capitale. Ils étaient régis par un chef électif, le vergobret. Les Romains firent, dès le 1er siècle av. jc, alliance avec eux, et le sénat romain les proclama frères de la république. Rome profita de la rivalité qui divisait les Éduens et les Arvernes pour intervenir dans les affaires de la Gaule et l’asservir plus facilement.

[6] Les Volques et les Tectosages étaient à l’origine des tribus distinctes ; Ils seraient l’un des nouveaux groupes ethniques formés lors de l’expansion militaire celtique du 3èmesiècle avant Jésus-Christ, à partir de divers groupes mobiles hors du système tribal.

[7] Peuple de la Gaule Celtique qui occupait le plateau boisé situé entre la Seine et la Loire. Il avait pour places fortes Cenabum -Orléans- et Autricum - Chartres -.Les Carnutes donnèrent le signal du grand soulèvement gaulois de 52 av jc en massacrant tous les Romains établis à Cenabum. À l’époque impériale, ils reçurent le statut du municipe. Leur principale richesse provenait de l’exploitation agricole de la Beauce, largement défrichée depuis le néolithique et qui produisait déjà des excédents de céréales, alimentant un commerce actif et fructueux.

[8] Peuple Celte de la Gaule transalpine, installés au temps de César dans la provincia romaine entre le Rhône, l’Isère et le lac de Genève. Les principales places fortes étaient Cularo-Grenoble, Vienna -Vienne-, Geneva –Genève-. Les allobroges furent vaincus par Quintus Fabius Maximus. Ecrasés de dettes publiques, ils envoyèrent une députation à Rome en 63 av jc pour obtenir un allègement. Leurs députés reçurent des offres de Catilina, mais dénoncèrent sa conspiration à Ciceron

[9] Peuple gaulois qui ont laissé leur nom à Limoges et au Limousin. Leur chef-lieu était Durotincum –Villejoubert-, commune de Saint-Denis-des-Murs puis Augustoritum –Limoges- à l’époque gallo-romaine. Leurs autres places connues sont : Acitodunum –Ahun-, Argentate -Argentat, Blatomagus –Blond-, Briva Curretia -Brive-la-Gaillarde-, Cassinomagus –Chassenon-, Carovicus -Château-Chervix-, Roncomagus –Rancon-, Excingidiacum –Yssandon- et Uxellum -Ussel-. Le territoire des Lémovices s étendait sur les départements de la Haute-Vienne, la Creuse, la Corrèze, ainsi que sur une partie du département de la Charente. Le territoire des Lémovices était riche en mines d’or. Habiles commerçants ils étaient surtout spécialisés dans l’exportation et leur commerce s’étendait jusqu aux côtes de l’atlantiques. En 52 av jc près de 10 000 combattants Lémovices furent envoyés contre César à Alésia ou fut tué leur chef Sedullos.

[10] Le territoire Picton s étendait, avant la conquête romaine sur les départements actuels de la Vienne et des Deux-Sèvres, c’est-à-dire le Haut Poitou. La capitale des Pictons était Lemonum, nom celtique de l’actuelle Poitiers. Lemonum était un oppidum situé sur un vaste promontoire au confluent du Clain et de la Boivre. Juste avant la conquête romaine, il apparaît que l’État Picton était organisé autour de l’ancien système celtique royal, et non d’un vergobret. Duratios était roi des Pictons lors de la conquête, mais son pouvoir semblait limité par celui des chefs de guerre pictons.

[11] Peuples gaulois qui donna leur nom au Quercy et à la ville de Cahors. Les Cadurques semblent avoir aboli la royauté, le pouvoir étant entre les mains de l’aristocratie foncière. Les Cadurques émette des pièces en argent dont certaines vont se répandre dans tout le sud-ouest de la Gaule. Leur chef Lucterius ou Lucterios fut un fidèle allié de Vercingétorix dans sa lutte contre Jules César. Un an après la reddition de Vercingétorix à Alésia, Lucterius et Drappès le Sénon se réfugièrent dans l’oppidum d’Uxellodunum pour y poursuivre la lutte. Vaincu, Lucterius chercha refuge chez le chef arverne Epasnactos, qui le livra à César.

[12] Peuples gaulois de la Gaule belgique. Ils demeuraient dans l’actuel département de l’Oise à l’ouest de la rivière Oise. La rive était occupée par les Sylvanectes. Les Bellovaques donnèrent leur nom à la ville de Beauvais. En 57 av jc, ils sont les instigateurs du soulèvement du peuple contre les romains. En 51 av jc, ils retentent leurs chances avec à leur tête Corréos chef Bellovaque.

[13] Peuple gaulois du Massif central. Ils furent un des peuples les plus puissants de la Gaule centrale, s’opposant à plusieurs reprises à la puissance romaine. Les Arvernes ont légué leur nom à l’Auvergne. Leur capitale, lors de la guerre des Gaules, Gergovie, se trouvait sur un plateau qui domine l’actuelle ville de Clermont-Ferrand.

[14] colliers rigides

[15] La fibule est une agrafe, généralement en métal, qui sert à fixer les extrémités d’un vêtement. Elle est généralement considérée comme l’ancêtre de l’épingle de sûreté. Les premières fibules apparaissent au Bronze final.

[16] pantalons d’homme resserrés aux chevilles

[17] Le druide est un personnage omnipotent et omniscient de la société celtique, au point qu’il est à la fois ministre du culte, philosophe, gardien du Savoir et de la Sagesse, historien, juriste et aussi conseiller militaire du roi et de la classe guerrière. Il est en premier lieu l’intermédiaire entre les dieux et les hommes. Il correspond donc à la première fonction de l’idéologie tripartite des Indo-Européens. Il est chargé de la célébration des cérémonies sacrées et lui seul a le droit de pratiquer les sacrifices. Ce qui fait du druidisme, non seulement la religion des peuples celtes, mais aussi le fondement de toute leur civilisation.

[18] Bourges

[19] Orléans

[20] Nevers

[21] Le statère est un terme générique qui désigne en numismatique diverses monnaies frappées sous l’Antiquité. À la fois unité monétaire entre le 7ème siècle av. jc et le début de l’Empire romain, il devient un pied de monnaie, d’une valeur variable établie en drachme.

[22] Lyon

[23] L’expression Gaule narbonnaise désigne, chez certains historiens du 19ème siècle, une province romaine ainsi nommée dès 118 av. jc après la fondation de la colonie romaine de Narbonne. En réalité, la province a été successivement nommée : « Gaule transalpine » après sa conquête par Rome ; « Gaule romaine » après la conquête du reste de la Gaule par Jules César, pour la distinguer de la Gaule chevelue (mais l’expression « Gaule transalpine » a continué d’être utilisée) ; « Narbonnaise » après la réorganisation des Gaules par l’empereur Auguste, en même temps que sont créées les provinces de Gaule belgique, de Gaule lyonnaise et d’Aquitaine. À la suite de la réorganisation de l’Empire par Dioclétien (vers 300), sont créées les provinces de Narbonnaise première, de Narbonnaise seconde et de Viennoise.

[24] La Gaule aquitaine est une des trois provinces romaines (avec la Belgique et la Lyonnaise) créées par Auguste en 27 av. jc. Le territoire de l’Aquitaine protohistorique, limité au triangle Pyrénées – Atlantique – Garonne, facilement conquis par Publius Crassus, lieutenant de Jules César, en 55 av. jc, est ainsi augmenté d’une partie de la Gaule celtique, jusqu’à la Loire. la Gaule aquitaine est divisée en trois provinces : Aquitaine première (Auvergne et Berry) ; Aquitaine seconde (Bordelais, Saintonge, Angoumois et Poitou) ; Novempopulanie (Gascogne). Toutes rattachées au diocèse de Viennoise (puis diocèse des Sept Provinces), faisant partie de la préfecture du prétoire des Gaules. Ravagées comme le reste de la Gaule par les invasions barbares après 406, l’Aquitaine seconde et la Novempopulanie sont envahies par les Wisigoths, avec le statut de fédérés, à partir de 418, puis l’Aquitaine première est occupée à son tour en 475.

[25] La Gaule celtique, appelée Celtica en Latin, est une des trois principales régions de la Gaule, selon le récit de Jules César dans son ouvrage intitulé Commentaires sur la guerre des Gaules. La Gaule celtique était habitée par les Celtes, également appelés Gaulois par les Romains en leur langue. Le territoire correspond aujourd’hui à une grande partie de la France (de la Seine à la Garonne), la Suisse, le Luxembourg et l’Allemagne sur la rive ouest du Rhin. Selon le témoignage de Jules César, les Aquitains et les Belges formaient des peuples distincts des Gaulois, les Aquitains étant considérés comme proto-basques tandis que l’ethnicité des Belges demeure plus floue, ces derniers rassemblant vraisemblablement des peuplades à la fois celtiques, germaniques et relevant d’un troisième groupe dit « bloc du Nord-Ouest

[26] La Gaule belgique est une des trois parties entre lesquelles, d’après Jules César, la Gaule était divisée lors de la guerre des Gaules (58-51/50 av. jc). Elle correspond à la partie de la Gaule qui était habitée par les Belges. D’après César, elle comprenait le Belgium, région habitée par les Calètes, les Véliocasses, les Bellovaques, les Ambiens et les Suessions ainsi, peut-être, que par les Atrébates et les Viromanduens. D’après César, la Gaule belgique comprenait, d’autre part, la région habitée par les peuples qu’il qualifie de Germains cisrhénans, à savoir : les Condruses, les Éburons, les Caerèses, les Pémanes et les Sègnes. D’après César, la Gaule belgique comprenait, enfin, les régions habitées par les Morins, les Ménapiens, les Nerviens, les Aduatuques, les Trévires et les Rèmes