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Fravitas de Constantinople

samedi 24 juin 2023, par ljallamion

Fravitas de Constantinople

Patriarche de Constantinople de décembre 489 à mars 490

Patriarcat œcuménique de ConstantinoplePrêtre de l’église Sainte-Thècle, dans la banlieue de Constantinople [1], il succéda au patriarche [2] Acace, qui avait promulgué en 482 l’Hénotique [3], anathématisé [4] en 484 par le pape Félix III.

Acace avait effacé le pape des diptyques [5] de l’Église de Constantinople. De son côté le patriarche d’Alexandrie [6], Pierre Monge, avait souscrit à l’Hénotique, mais le considérait comme un acte d’annulation du concile de Chalcédoine [7], qu’il dénonçait ouvertement.

Dès son avènement, Fravitas adressa une lettre synodique aux deux, où il déclarait hérétiques Nestorius et Eutychès. Mais il ne parlait ni de l’Hénotique, ni d’Acace, ni des relations maintenues avec Pierre Monge, ce qui ne pouvait satisfaire le pape ; ni du concile de Chalcédoine, ni du pape Léon 1er, ce qui ne pouvait que rebuter Pierre Monge.

Le pape Félix III fut d’ailleurs très irrité quand on lui communiqua la lettre à Pierre Monge. De toute façon, Fravitas mourut avant d’avoir reçu réponse à ses lettres.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Fravitas de Constantinople/ Portail des chrétiens d’Orient/ Catégories  : Patriarche de Constantinople

Notes

[1] Constantinople est l’appellation ancienne et historique de l’actuelle ville d’Istanbul en Turquie (du 11 mai 330 au 28 mars 1930). Son nom originel, Byzance, n’était plus en usage à l’époque de l’Empire, mais a été repris depuis le 16ème siècle par les historiens modernes.

[2] Dans l’Église chrétienne, un patriarcat est une région soumise à l’autorité d’un patriarche. En 325, le premier concile œcuménique qui siège à Nicée accorde un privilège d’honneur aux évêques de Rome, d’Antioche, d’Alexandrie et de Jérusalem. Le 2e concile œcuménique (Constantinople - 381) étendra ce privilège à l’évêque de Constantinople, la Deuxième Rome.

[3] L’Henotikon (acte d’union), parfois Hénotique en français, est un formulaire rédigé en 482 par Acacius, patriarche de Constantinople, à la demande de l’empereur d’Orient Zénon.

[4] Le mot anathème désigne une réprobation. Cette réprobation peut concerner une mise à l’index, une personne ou une idée. Ce mot est notamment utilisé en rhétorique dans des expressions telles que « lancer l’anathème » et « frapper d’anathème », pour ajouter de l’emphase. L’origine de ce mot est religieuse et selon les époques désigne une offrande ou un sacrifice, comme chez les Grecs et les Romains. Dans le Christianisme, il signifie généralement une sentence de malédiction à l’égard d’une doctrine ou d’une personne, spécialement dans le cadre d’une hérésie.

[5] Un diptyque est une œuvre de peinture ou de sculpture composée de deux panneaux, fixes ou mobiles, se regardant et dont les sujets se regardent et se complètent l’un l’autre. L’usage liturgique des diptyques dans l’Église chrétienne est signalé très tôt. Le concile de Chalcédoine en 451 consacra cet usage. À l’origine le diacre (chargé du temporel de l’évêché) lisait à haute voix pendant l’office les noms des bienfaiteurs de l’Église inscrits sur un diptyque pour qu’on priât pour eux. On inscrivit bientôt sur les diptyques de chaque Église locale les noms des papes, patriarches, évêques, ainsi que ceux des empereurs ou rois (bienfaiteurs de l’Église), liste qui était lue à haute voix pendant la messe pour inciter les fidèles à prier pour ces personnages.

[6] Le patriarcat orthodoxe grec d’Alexandrie et de toute l’Afrique est la juridiction autocéphale canonique de Église orthodoxe en Égypte et dans toute l’Afrique, aussi appelée Église orthodoxe d’Alexandrie et de toute l’Afrique.

[7] Le concile de Chalcédoine est le quatrième concile œcuménique et a eu lieu du 8 octobre au 1er novembre 451 dans l’église Sainte-Euphémie de la ville éponyme, aujourd’hui Kadıköy, un quartier chic de la rive asiatique d’Istanbul. Convoqué par l’empereur byzantin Marcien et son épouse l’impératrice Pulchérie, à partir du 8 octobre 451, le concile réunit 343 évêques dont quatre seulement viennent d’Occident. Dans la continuité des conciles précédents, il s’intéresse à divers problèmes christologiques et condamne en particulier le monophysisme d’Eutychès sur la base de la lettre du pape Léon 1er intitulée Tome à Flavien (nom du patriarche de Constantinople, destinataire de la lettre du pape).