Né à Volterra [1] en Toscane il joua un grand rôle dans la chrétienté des premiers siècles. Docteur de l’Église, défenseur de l’orthodoxie, il convoqua le concile de Chalcédoine en 451 [2].
Léon fut ordonné diacre puis archidiacre de Rome. A ce titre, il participa pendant près de 10 ans au gouvernement des affaires de l’Église sous les papes Célestin 1er et Sixte III. Ses conseils furent très écoutés notamment pour déjouer les ruses des hérétiques et pour faire cesser les dissidences entre les princes séculiers.
A la mort de Sixte III en 440, absent de Rome car envoyé en Gaule pour faire cesser une lutte entre 2 seigneurs, il fut élu pape par le clergé et le peuple romain sous le nom de Léon 1er. A cette époque, le vieil empire romain était sur le point de s’écrouler. Les lois n’étaient plus respectées, les hérésies reprenaient vigueur et nombreux étaient les princes de l’Église qui s’octroyaient les pleins pouvoirs. Dès le début de son pontificat, il montra ses qualités d’homme, de pasteur et de chef. Il entreprit de nombreuses réformes urgentes pour restaurer la primauté et la sûreté de Rome et mit en garde le peuple contre la contagion des erreurs manichéennes [3].
En 443, il réunit à Rome une assemblée d’évêques et de prêtres pour exhorter les sectes à se rétracter de leurs erreurs, beaucoup se convertirent et les récalcitrants furent punis. Il lutta avec la même ardeur contre les Pélagiens [4]. Il entreprit de rétablir la discipline et s’opposa aux abus d’autorité des églises d’Afrique et d’Orient. Il affirma la primauté du Saint-siège contre certains prélats usant à tort de leur pouvoir.
En 448,Eutychès, archimandrite [5] de Constantinople, proposa une théorie monophysite ne reconnaissant au Christ qu’une nature purement divine et parvint à réunir un concile pour y exposer sa doctrine. Alerté par Flavien l’évêque de Constantinople, Léon reconnaît le danger et adresse à Flavien en juin 449 une lettre dogmatique, dite Tome de Léon, par laquelle il expose la doctrine romaine des 2 natures du Christ, divine et humaine, réunies en une seule personne. En même temps des sanctions canoniques furent prises contre Eutychès. En 451, il fit reconnaître cette doctrine par le Concile de Chalcédoine.
En 452 Attila, après sa défaite aux Champs Catalauniques [6], réapparaît dans le Nord de l’Italie constituant une menace pour Rome. L’empereur, le Sénat et le peuple lui demandèrent d’intervenir auprès d’Attila. Le pape va au-devant d’Attila, et le convainc de rebrousser chemin sans entrer dans Rome.
En 455, le vandale [7] Genséric s’empara de Rome, pilla la ville en emportant un immense butin. Il obtint de ce dernier que ses vandales ne versent pas le sang et ne démolissent pas les édifices.
Léon mourut le 10 novembre 461 après avoir gouverné l’église pendant 21 ans. En 1751, Benoît XIV a déclaré Léon le Grand, docteur de l’Église.