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Jean de Flandre ou Jean II de Dampierre

dimanche 4 juin 2023, par ljallamion

Jean de Flandre ou Jean II de Dampierre (1250-1292)

Évêque de Metz et de Liège

Fils cadet du comte de Flandre [1] Gui de Dampierre et de Mathilde de Béthune. Il est licencié en droit canon à l’université de Paris [2].

Il commence sa carrière ecclésiastique comme prévôt de Saint-Pierre de Lille et de Saint-Donatien de Bruges [3].

Le 2 janvier 1280 il est nommé évêque de Metz [4] par Nicolas III. Il se présentera peu d’intérêt pour cette fonction mais les rentes lui permettent d’acquérir des terres en Flandre.

Le 31 octobre 1282 il devient prince évêque de Liège [5]. Il est nommé par le pape Martin IV, le chapitre n’arrivant pas à se mettre d’accord entre Bouchard d’Avesnes et Guillaume d’Auvergne, chanoine de Saint-Lambert [6].

En 1285, il se brouille avec la bourgeoisie liégeoise à propos de la fermeté [7]. Il se retire avec son clergé à Huy [8] pendant 22 mois. Jean 1er de Brabant entreprend une médiation qui aboutit à la paix des clercs le 7 août 1287. La fermeté est remplacée par l’impôt du braz [9].

De retour à Liège l’évêque se ligue à Jean 1er de Brabant contre Renaud 1er de Gueldre, ce qui conduira à la victoire en 1288 lors de la bataille de Worringen [10].

En 1288, il est enlevé pendant une partie de chasse et emprisonné pendant 5 mois. Il est libéré après paiement d’une rançon. Incapable d’assurer la gestion de la principauté, il en confie la charge à son père Gui.

Il décède le 14 octobre 1292 dans le château d’Anhaive [11] près de Namur [12]. Il est inhumé à Flines [13] près de Douai [14].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Jean de Flandre/ Portail de Liège/ Portail de Metz/ Catégories : Prince-évêque de Liège/ Évêque de Metz

Notes

[1] Le comté de Flandre a été un pagus carolingien, puis l’une des principautés du royaume de France, particulièrement impliquée dans les conflits franco-anglais, aux frontières et à l’influence durement disputées depuis sa création au 9ème siècle jusqu’en 1384, date de la mort du comte Louis de Male. Le comté, possédé par la Maison de Flandre de 863 jusqu’à la mort de la dernière comtesse, Marguerite de Constantinople, en 1280, puis par la Maison de Dampierre-Flandre, puis devenu l’une des possessions de la Maison capétienne de Bourgogne en 1385, devint alors l’un des principaux centres des États bourguignons. Après la Guerre de succession de Bourgogne il fut ensuite progressivement intégré aux Pays-Bas bourguignons et fut finalement détaché du royaume de France par le Traité de Madrid en 1526 en faveur des Habsbourg d’Espagne. Louis XIV en reconquit une partie sur les Espagnols. Le comté cessa d’exister en 1795 après la conquête des Pays-Bas autrichiens par les Français. Le territoire de ce comté correspond approximativement aux provinces belges actuelles de Flandre-Occidentale et de Flandre-Orientale, à l’ouest de la province de Hainaut (arrondissements de Tournai et Mouscron), plus la partie de la province d’Anvers située à l’ouest de l’Escaut, la Flandre zélandaise et la région historique de Flandre française (région de Lille, Dunkerque, Hazebrouck, Douai,…).

[2] L’université de Paris était l’une des plus importantes et des plus anciennes universités médiévales. Apparue dès le milieu du 12ème siècle, elle est reconnue par le roi Philippe Auguste en 1200 et par le pape Innocent III en 1215. Elle acquiert rapidement un très grand prestige, notamment dans les domaines de la philosophie et de la théologie. Constituée comme l’association de tous les collèges parisiens situés sur la rive gauche, elle assurait la formation de tous les clercs, c’est-à-dire de tous les cadres et agents administratifs des institutions royales (conseil d’État, parlements, tribunaux, cours des comptes, impôts, etc.) et ecclésiastiques (enseignement, hôpitaux, libraires, recherche, évêques, abbés).

[3] L’ancienne cathédrale Saint-Donatien de Bruges, ou cathédrale Saint-Donat, était un édifice religieux catholique de style roman carolingien sis à Bruges dans les Pays-Bas méridionaux. Construite aux 10ème et 13ème siècles, l’église Saint-Donatien devint cathédrale du diocèse de Bruges lorsque le diocèse fut érigé en 1559. L’édifice a été entièrement détruit durant l’occupation révolutionnaire française des Pays-Bas méridionaux.

[4] Fondé vers le 3ème siècle, l’évêché de Metz a longtemps été une entité à la fois politiquement puissante et riche. Opposé à la bourgeoisie messine puis soumis à l’influence du royaume de France, il va progressivement perdre son poids économique puis son influence politique. Aujourd’hui l’évêque de Metz a la particularité d’être l’un des deux seuls évêques catholiques au monde à ne pas être formellement nommés par le Pape, mais par un pouvoir temporel (le concordat en Alsace-Moselle confiant au président de la République française la nomination de l’évêque de Metz et de l’archevêque de Strasbourg).

[5] La principauté épiscopale de Liège était un État du Saint Empire romain, compris dans le Cercle de Westphalie, ayant pour capitale la ville de Liège. C’est en l’an 985 que naît la principauté épiscopale. C’est à cette date que Notger, déjà évêque de Liège depuis 972, devient prince-évêque en recevant le comté de Huy. Cet État a existé pendant plus de 800 ans, jusqu’à la révolution liégeoise en 1789.

[6] La cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert fut la cathédrale de Liège jusqu’en 1794, date du début de sa destruction. Cette immense cathédrale gothique, à la mémoire de saint Lambert, occupait l’actuelle place Saint-Lambert, au cœur de Liège. Avec ses deux chœurs, ses deux transepts, ses trois nefs à trois étages, le circuit de ses chapelles absidales et collatérales, son cloître et ses annexes, et sa flèche de 135 mètres, la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert faisait partie des grands vaisseaux du monde occidental au Moyen Âge et était le monument majeur du gothique mosan. Elle pouvait contenir 4 000 personnes.

[7] un impôt sur la consommation

[8] Huy est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne, chef-lieu d’arrondissement en province de Liège. Huy est située sur la Meuse au confluent avec le Hoyoux à mi-chemin entre Namur et Liège. En 1066, l’évêque d’alors, Théoduin de Bavière, décide de reconstruire la collégiale Notre-Dame. Pour financer son projet, il demande aux Hutois la moitié de leurs biens meubles. En échange, il leur accorde la première charte de liberté d’Europe occidentale. Huy fut une des « Bonnes Villes » de la principauté de Liège de 985 à 1789.

[9] L’impôt du braz est un impôt indirect perçu dans la principauté de Liège à la suite de la Paix des Clercs le 7 août 1287. Cet impôt taxant uniquement la bière vient remplacer, pour continuer à subvenir à l’entretien des chaussées, des ponts, des murs, des portes et des fossés, l’impôt dit de la fermeté, aboli par la Paix des Clercs. L’impôt du braz est d’abord prélevé sur la tonne de bière (5 liards par tonne au départ) et ensuite, pour plus de profit, l’impôt est passé sur le braz. Le « braz » désigne les différentes céréales qui entrent dans la composition de la bière, vers le milieu du 18ème siècle, le prix par muid, le muid étant à Liège équivalent à 245,695 litres, était de 4 florins

[10] La bataille de Worringen, oppose le 5 juin 1288 les troupes de différents princes de la maison de Limbourg à celles de Jean 1er, duc de Brabant, aidées par de puissantes milices bourgeoises, en particulier celles de Cologne, est une bataille qui met fin, au profit du Brabant, à la guerre de succession du Limbourg et ouvre en quelques décennies pour les Pays-Bas une ère d’hégémonie bourgeoise et urbaine.

[11] La Seigneurie d’Anhaive, située à Jambes, une section de Namur, en Belgique, est un monument classé comprenant le donjon d’Anhaive, dit Enhaive, et un corps de logis. La tour appartenait à l’origine à l’évêque de Liège, Jean de Flandre, qui y a vécu de 1285 jusqu’à sa mort le 14 octobre 1291. Le domaine reste la propriété de l’évêque de Liège jusqu’au 14ème siècle ; la seigneurie est alors achetée par les Spirou, une famille bourgeoise de Namur

[12] Namur est une ville francophone de Belgique, capitale de la Wallonie depuis 1986, et chef-lieu de la province de Namur. La ville occupe une position centrale à 62,5 km au sud-est de Bruxelles, à 40 km à l’est de Charleroi et à 66 km à l’ouest de Liège. Sa position au confluent de la Meuse et de la Sambre en fait un nœud de communications important.

[13] Fondée par Marguerite de Constantinople, comtesse de Flandre vers 1234 près d’Orchies au lieu-dit Notre-Dame d’Honneur, elle fut transférée à Flines en 1251. Marguerite de Constantinople fut inhumée au milieu du chœur. Le 5 juin 1279, consécration par l’évêque de Reims, Pierre. Elle fut le lieu de sépulture de plusieurs comtes de Flandre de la dynastie de Dampierre. L’abbaye est démolie à la Révolution française : les derniers vestiges ont disparu au milieu du 19ème siècle.

[14] Douai est une commune française du département du Nord, située dans le sud de la Flandre romane. Le comte Arnoul 1er de Flandre érige vers 950 le premier lieu de culte, la collégiale Saint-Amé. Après la conquête normande de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant, la ville de Bridgwater en Angleterre était nommée du prince Walter (Gautier, ou Walscin) Douai. La ville reçut sa première charte avant 1188 et fut dirigée par un conseil d’échevins jusqu’en 1789.