Fils d’Henri III, duc de Brabant, et d’Adélaïde de Bourgogne, son frère aîné, de constitution chétive et de faible intelligence, renonça au duché en 1267 pour entrer dans les ordres et Jean lui succéda. Il se rapprocha du royaume de France en épousant Marguerite de France, fille de saint Louis et de Marguerite de Provence en février 1269, mais celle-ci mourut en couches peu après. Il se remaria en 1273 avec Marguerite de Flandre fille de Guy de Dampierre, comte de Flandre et de Mathilde de Béthune.
Les liens avec la France perdurèrent, car le nouveau roi Philippe III épousa en 1274 sa sœur. En 1276, il se joint à l’armée de son beau-frère chargé de défendre les droits d’Alphonse de la Cerda contre Sanche IV de Castille, puis participe en 1285 à la Croisade d’Aragon. Il eut aussi à lutter contre plusieurs de ses voisins.
En 1283, la duchesse Ermengarde de Limbourg mourut et l’empereur Rodolphe 1er de Habsbourg accorda le duché à titre viager au veuf, Renaud 1er de Gueldre. Cela n’eut pas l’heur de plaire à un cousin, Adolphe V de Berg, qui revendiqua le duché. Ne pouvant faire valoir ses prétentions par les armes, il vendit ses droits à Jean 1er, qui entreprit de conquérir le duché de Limbourg. Il s’ensuivit 5 ans de guerres, qui se terminèrent par la bataille de Worringen, où il battit Renaud de Gueldre et ses alliés. Renaud fut obligé de renoncer au Limbourg le 15 octobre 1289.
Les années suivantes, il se rapprocha de l’Angleterre, mariant son fils à une fille d’Édouard 1er. En 1294, il accompagna le comte de Bar Henri III qui venait d’épouser une fille d’Édouard 1er. On donna des grandes fêtes et un tournoi. Au cours d’une joute, il fut jeté à bas de son cheval, grièvement blessé au bras par la lance de son adversaire Perrart de Bauffremont. Il expira le soir même.