Bataille de Wertingen le 16 vendémiaire an XIV (8 octobre 1805)
Elle opposa les armées françaises et autrichiennes lors de la Troisième Coalition [1], qui marqua l’apogée des guerres napoléoniennes. Le feld-maréchal-lieutenant von Auffenberg se retrouva seul et isolé à Wertingen [2] lorsqu’il eut la surprise de voir les armées françaises sous les ordres des maréchaux Joachim Murat et Jean Lannes , l’attaquer avec 12 000 hommes. Avec seulement 5 500 hommes à sa disposition, il ne pu à aucun moment opposer une sérieuse résistance aux Français. À la fin de la bataille, Franz Xaver von Auffenberg avait perdu la moitié de ses hommes, la plupart ayant été capturés.
Avant de commencer ses opérations militaires, Napoléon , qui redoutait les dispositions équivoques du cabinet de Berlin, avait, le jour même où les mouvements hostiles de l’Autriche et l’invasion de la Bavière [3] lui avaient été connus, chargé le général Duroc , de s’assurer à Berlin [4] de la neutralité du roi de Prusse [5].
Ce prince, en butte aux suggestions des diplomaties russe et anglaise, se trouvait placé dans une position embarrassante, il lui était difficile d’échapper aux conséquences de la guerre, et peut-être alors mieux conseillé, eût-il uni ses drapeaux à ceux de l’Autriche et de la Russie, en entrant dans la coalition des cabinets de Londres, de Pétersbourg et de Stockholm.
Mais il temporisa lorsqu’il eût fallu agir ; il eut recours à la mauvaise foi, et quelques jours s’étaient à peine écoulés depuis cette promesse de neutralité armée, qu’elle était démentie par un traité d’alliance offensive et défensive juré solennellement entre le souverain de la Prusse et l’autocrate de la Russie, sur la tombe même du grand Frédéric à Potsdam [6].
Cependant, le signal des combats est donné : les corps d’armée s’ébranlent ; mais quel est le général que l’Autriche oppose à Napoléon ? C’est le général Karl Mack .
Cet élève de Lascy et de Laudon n’a jusqu’ici marqué les pas de sa carrière militaire que par des fautes : prisonnier de guerre, et libre sur parole à Paris, en 1800, il a manqué à l’honneur en s’évadant furtivement de la capitale, et le premier consul s’est vengé de cette infraction à la loi la plus sacrée, en lui renvoyant ses effets, ses chevaux et ses équipages ; de retour à Vienne, il a trouvé moyen de faire excuser ses fautes, et plus habile dans l’art de l’intrigue que dans celui de la guerre, il a persuadé le conseil aulique [7] que seul il peut rendre à la maison de Lorraine [8] son ancienne prépondérance.
Les vieux généraux de l’Autriche voient préférer à leur expérience la forfanterie du vaincu de Tournai [9] et de Naples, du fugitif de Paris. Mack a juré à son souverain qu’il aurait bon marché de l’armée française et de son chef, et ce n’est pas sans surprise que Napoléon voit reparaître ce général à la tête des forces militaires de l’Autriche.
Mack s’est à peine trouvé en face de son ennemi, que déjà sa tactique est en défaut, il a pris le change sur la direction que l’empereur a donnée aux différents corps de son armée, et considérant comme un piège qu’on lui tendait les démonstrations de la cavalerie du maréchal Joachim Murat, il ordonne quelques autres mouvements ; mais ne pouvant plus douter qu’afin d’éviter les montagnes Noires et la ligne des rivières parallèles qui se jettent dans la vallée du Danube [10], l’intention de l’empereur des Français ne soit de se porter sur ce fleuve, le général autrichien opère subitement un changement de front dans sa ligne.
Cependant, incertain sur le point où son adversaire se propose de commencer son attaque, il fait concentrer ses troupes dans les environs d’Ulm [11], de Stockach [12] et de Memmingen [13], et prend les mêmes positions où, 5 ans avant, les deux armées française et autrichienne s’étaient signalées par les plus savantes manœuvres.
Après avoir renforcé le corps d’armée établi sur la rive gauche du Danube, sous les ordres du général Kienmayer , il passe lui-même ce fleuve, pendant que l’armée française continue son grand mouvement, et que la gauche, composée des corps du maréchal Bernadotte , du général Marmont et de l’armée bavaroise, s’est mise en marche les 9 et 10 vendémiaire an XIV [14]) pour se réunir à Weissenburg [15].
Le maréchal Davout , parti de Neckareltz [16], suivait la route de Möckmühl [17] à Harburg [18]. Le maréchal Soult s’était mis en marche d’Heilbronn [19], et s’avançait sur le Danube par Oettingen [20] en direction de Nordlingen [21]. Le maréchal Ney , venant de Stuttgart [22], prenait la route d’Esslingen [23]. Le maréchal Lannes avait quitté Ludwigsbourg [24], et suivait la route de Beutelsbach [25], Plüderhausen [26], Gmünd [27], Aalen [28] et Nordlingen.
Ayant commencé son changement de direction au passage du Rhin, l’armée le continuait par un mouvement circulaire de conversion, dont la droite était le pivot. Chaque partie de la ligne parcourait son rayon, et venait faire face au Danube par cette seule manœuvre. Après avoir traversé une partie de la Souabe [29] et de la Franconie [30], elle se trouvait portée en Bavière par une marche de quelques jours, et profitait de tous les avantages que les grandes plaines de cette contrée peuvent offrir et, ayant évité les montagnes et les obstacles de la Forêt-Noire [31], arrivait sur les derrières de l’armée ennemie qui, tournée et prise à revers, se trouvait dans une position dont il lui était presque impossible de sortir.
Dès les premiers jours d’octobre, le corps autrichien du feld-maréchal-lieutenant comte Giulay, s’était réuni à Ulm et pendant la nuit du 12 au 13 vendémiaire [32], le comte de Klenau arriva dans cette ville avec plusieurs régiments du corps d’avant-garde, et plus de 6000 hommes que le général Mack faisait revenir en toute hâte des gorges de la Forêt-Noire et des bords de l’Iller [33].
Le général autrichien, entièrement dérouté par l’apparition subite de l’armée française sur ses derrières, perdit le seul instant qui lui restait pour opérer un mouvement sur toute l’étendue de sa ligne qui, facilitant le développement de ses troupes, l’aurait placé en bataille vis-à-vis de l’armée française, aurait favorisé sa jonction avec les troupes russes en marche vers le Danube, et lui aurait ménagé ses communications avec le Tyrol [34].
Le 14 vendémiaire [35], à 8 heures du soir, la 2ème division du corps du maréchal Soult, commandée par le général Vandamme , étant arrivée à Donauworth [36], eut l’honneur de se mesurer la première avec l’armée autrichienne. Elle culbuta le régiment de Colloredo, qui défendait le pont de la ville, tua une soixantaine d’hommes, et fit 150 prisonniers. Après avoir fait réparer le pont, le maréchal Soult le traversa avec les 2 divisions Vandamme et Legrand , pour se porter sur Augsbourg [37]. Pendant ce temps, la division du général Saint-Hilaire remontait le Danube par la rive gauche, afin d’observer le mouvement des troupes ennemies qui étaient réunies autour d’Ulm ; cette division devait ensuite se rabattre dans la même direction que les 2 premières divisions.
Le 15 vendémiaire [38] au matin, le prince Murat arriva à Donauworth [39] avec la division de dragons commandée par le général Walter, il traversa le fleuve pour se porter rapidement sur le Lech. Pour s’emparer d’un pont situé sur la route de Rain, et gardé par un régiment de cuirassiers autrichiens, le colonel Wathier , à la tête de 200 dragons du 4ème régiment, traversa cette rivière à la nage, chargea le régiment ennemi, et resta maître du pont.
Les forces Françaises sont composées de 7 000 fantassins, 7 400 cavaliers et 14 pièces d’artillerie. Les forces autrichiennes sont composées de 5 000 fantassins, 400 cavaliers et 9 pièces d’artillerie.
Le maréchal Murat, qui avait couché à Rain am Lech, se mit en route le 16 vendémiaire [40] à la tête des divisions de dragons des généraux Beaumont et Klein , et de celle du général Nansouty composée d’une brigade de carabiniers et d’une brigade de cuirassiers. Le but de cette marche était de couper le chemin d’Ulm à Augsbourg. Murat apprit, à son arrivée à Wertingen [41], sur la rive gauche de la Zusam [42], qu’une forte division d’infanterie ennemie, composée de 12 bataillons de grenadiers, et soutenue par 4 escadrons du régiment d’Albert (cuirassiers), se trouvait aux environs.
Il ordonna sur-le-champ une manœuvre pour envelopper ces troupes, et, par suite d’un habile mouvement que fit la division du général Nansouty, toute l’infanterie autrichienne se trouva entourée ; mais le général qui commandait cette colonne, arrivant à marche forcée du Tyrol pour renforcer l’armée, vit de sang-froid le danger qui le menaçait, et fit former ses bataillons en un énorme carré, qui fut flanqué à droite et à gauche par 2 escadrons de cuirassiers d’Albert. Le combat s’engagea de la manière la plus opiniâtre, et les autrichiens firent une résistance dont la vigueur égala celle de l’attaque.
Le colonel Maupetit , chargeant à la tête de son régiment, fut blessé grièvement ; les cuirassiers d’Albert furent assaillis par le premier régiment avec la plus grande impétuosité ; le colonel Arrighi eut 2 chevaux tués sous lui, et sans le dévouement et la brillante intrépidité de ses dragons il serait tombé au pouvoir de l’ennemi.
Le colonel Beaumont, commandant le dixième de hussards, en chargeant à la tête de son régiment les cuirassiers autrichiens, fit prisonnier de sa propre main un capitaine de ce corps, et tua plusieurs cavaliers ; enfin, après 2 heures d’un combat acharné, les cuirassiers d’Albert furent écrasés, et le carré enfoncé se dispersa.
Après avoir passé le Danube, le corps du maréchal Lannes avait suivi le mouvement de la division du prince Murat ; le général, marchant avec la division de grenadiers d’ Oudinot qui faisait tête de colonne, ne put envoyer qu’une seule brigade pour le seconder, et la vue de ce renfort avait encore contribué à accélérer la fuite de l’ennemi, qui abandonna dans sa retraite toute son artillerie ; les Français, qui s’étaient emparés de la plus grande partie des drapeaux autrichiens, firent prisonniers 2 lieutenants-colonels, 6 majors, 60 officiers, et près de 4 000 soldats, et le reste ne dut son salut qu’à un marais qui arrêta la marche de la seconde brigade des grenadiers d’Oudinot, qui, dans l’intention de tourner les fuyards, avait fait marcher sur eux au pas de charge.
Après ce combat, Murat continua son mouvement et se porta sur le village de Zusmers-Hauzen, situé sur la route d’Ulm à Augsbourg. La division Suchet rejoignit celle d’Oudinot ; le maréchal Lannes suivit la réserve de cavalerie, et vint prendre position au même village le 9 au soir.
Après avoir établi son quartier-général à Zusmers-Hauzen, l’empereur, qui marchait avec ce corps d’armée, passa en revue les 2 divisions d’Oudinot et de Suchet, ainsi que la cavalerie du maréchal Murat.
Ce fut dans cette revue que le dragon Marente fut présenté à l’empereur.
Ce militaire, brigadier au 4ème de dragons, quelques moments avant le premier engagement de la cavalerie au pont du Lech, venait d’être cassé par son capitaine pour une légère faute de discipline. Ce capitaine étant tombé dans la rivière en combattant, était sur le point de perdre la vie, lorsque Marente se précipite dans les flots et le ramène sain et sauf sur la rive. Lorsque Napoléon, à qui l’on avait fait connaître ce généreux dévouement, lui témoigna sa satisfaction. L’empereur lui donna l’étoile de la Légion-d’Honneur et le fit maréchal-des-logis.
Le chef d’escadron Exelmans , aide-de-camp du prince Murat, ayant apporté dans la même matinée les drapeaux pris au combat de Wertingen, l’empereur le fait officier de la Légion d’Honneur. Napoléon donna également la décoration d’honneur à un dragon de chaque régiment, et tous reçurent l’assurance de sa satisfaction. Il récompensa de la même manière les grenadiers d’Oudinot, et les complimenta sur leur courage et leur belle tenue.
Après avoir manœuvré les 15 [43] et 16 vendémiaire [44] avec la division Legrand, le maréchal Soult rejoignit celle de Vandamme, pour marcher avec elle sur Augsbourg, par la rive droite du Lech, en même temps que le général Saint-Hilaire s’y portait par la rive gauche. En passant par Aichach [45], le maréchal retrouva les débris de la colonne autrichienne qui avait été défaite à Wertingen ; il les chassa de ce village, et le 17 vendémiaire [46] il entra à Augsbourg.
Les difficultés du terrain ayant arrêté le maréchal Davout dans sa marche, il n’était arrivé que le 16 vendémiaire [47] à Neubourg sur le Danube [48] ; et les trois divisions de ce corps remplacèrent, dans la soirée du lendemain, les troupes du maréchal Soult à Aichach. Après avoir passé le Danube, le général Marmont se porta sur le même point avec les divisions Boudet et Grouchy et le général Dumonceau , qui commandait la division batave [49], prit position entre Aichach et Augsbourg.
Les divisions bavaroises Deroi et de Wrède, ainsi que le corps d’armée du maréchal Bernadotte, arrivèrent à Eichstätt [50] le 18 vendémiaire [51], et prirent ensuite position à Ingolstadt [52]. Le maréchal Bessières , qui commandait la garde impériale, se rendit à Augsbourg ainsi que la division de cuirassiers du général d’Hautpoul . Ces divers mouvemens, exécutés avec autant d’ensemble que de rapidité, préparaient infailliblement la défaite totale de l’armée autrichienne en Souabe.
Notes
[1] La guerre de la Troisième Coalition est la guerre en 1805 entre la France de Napoléon Ier et ses alliés d’une part, et la troisième coalition composée du Royaume-Uni, de l’Empire russe, de l’empire d’Autriche et de la Suède d’autre part, afin de lutter contre les progrès de la domination française en Europe
[2] Wertingen est une ville de Bavière (Allemagne) située dans l’arrondissement de Dillingen dans le district de Souabe. Les maréchaux Lannes et Murat, à la tête de la cavalerie française, y battirent les Autrichiens du général Mack le 8 octobre 1805. Napoléon fit hommage des drapeaux, pris à l’ennemi lors de cette bataille, à la Ville de Paris. Une députation des maires d’arrondissement (dont le Prince Murat et Brière de Mondétour) vint les chercher auprès de l’empereur à Schönbrunn pour les rapporter à Paris (une partie orna Notre-Dame). Le bas-relief (no 54) de la Colonne de la Grande Armée illustre cet épisode.
[3] La Bavière est située dans le Sud-Est de l’Allemagne et est un des seize Länder allemands. Sa capitale est Munich. Au cours des guerres de la Révolution, la Bavière doit céder ses possessions sur la rive gauche du Rhin, par la paix de Lunéville, mais elle reçoit d’amples compensations. Elle signe l’acte de la Confédération du Rhin, et sous la protection de Napoléon 1er, qui avait considérablement agrandi son territoire, elle est érigée en royaume de Bavière en 1805 et demeure sous le gouvernement des Wittelsbach, avec lesquels son histoire se confondra tout au long du 19ème siècle et jusqu’en 1918.
[4] Berlin est la capitale et la plus grande ville d’Allemagne. Institutionnellement, c’est une ville-État nommée Land de Berlin. Fondée au 13ème siècle, Berlin a été successivement capitale de l’électorat du Brandebourg de 1247 à 1701, du royaume de Prusse de 1701 à 1871, de l’Empire allemand de 1871 à 1918, de la République de Weimar de 1919 à 1933 et du Troisième Reich de 1933 à 1945. Après 1945 et jusqu’à la chute du mur de Berlin en 1989, la ville est partagée en quatre secteurs d’occupation.
[5] Le royaume de Prusse est un ancien État européen formé en 1701 et intégré en 1871 à l’Empire allemand, dont il est la composante principale ; il disparaît en 1918 lorsque l’Allemagne devient une république. Le royaume de Prusse devient un État de rang européen sous le règne de Frédéric II, puis joue un rôle essentiel de 1792 à 1815 comme adversaire de la France, de 1815 à 1866 comme adversaire de l’Autriche, et en 1870-71 à nouveau comme adversaire de la France qui permet à la Prusse de dominer le nouvel Empire allemand.
[6] Potsdam est une ville d’Allemagne, capitale du Land de Brandebourg située près de Berlin, au bord de la rivière Havel.
[7] ainsi appelait-on l’état-major autrichien de Vienne
[8] maison souveraine et d’illustre ascendance" qui se glorifie de ses aïeux, prétendus (Charlemagne, Godefroy de Bouillon comme avérés (Henri de Lorraine, René 1er de Lorraine, René II de Lorraine...) dont les Guise, sont une branche établie en France où il disposent, alors, d’un immense pouvoir
[9] La bataille de Tournai, également appelée bataille de Pont-à-Chin, se déroula le 22 mai 1794 en Belgique, dans le Hainaut près de l’Escaut (à environ 80 km au sud de Bruxelles) entre les forces françaises du général Jean-Charles Pichegru et les coalisés (Autrichiens, Britanniques et Hanovriens) commandés par Frederick Josias de Saxe-Cobourg-Saalfeld.
[10] Le Danube est le deuxième fleuve d’Europe par sa longueur (après la Volga qui coule entièrement en Russie). Il prend sa source dans la Forêt-Noire en Allemagne lorsque deux cours d’eau, la Brigach et la Breg, se rencontrent à Donaueschingen où le fleuve prend le nom de Danube. La longueur du Danube dépend du point de départ considéré : 2 852 km pour la confluence de Donaueschingen mais 3 019 km à partir de la source de la Breg. Il coule vers l’est et baigne plusieurs capitales de l’Europe centrale, orientale et méridionale
[11] Ulm est une ville du Bade-Wurtemberg, dans le sud de l’Allemagne, dont la plus grande partie se trouve sur la rive gauche du Danube. Ancienne cité impériale libre, elle est aujourd’hui un important centre économique grâce à une forte activité industrielle. Importante ville universitaire, avec une université et une Hochschule, Ulm est aussi mondialement connue pour la flèche de sa cathédrale qui est la plus haute du monde.
[12] Stockach est une ville située dans la partie méridionale de l’Allemagne, dans la région du Hegau. Elle fait partie de l’arrondissement de Constance, dans le land de Bade-Wurtemberg. La commune est constituée de la ville de Stockach proprement dite et d’une dizaine de villages qui sont notamment : Espasingen, Zizenhausen, Seelfingen, Hoppetenzell ou encore Raithhaslach.
[13] Memmingen est une ville dans l’état fédéral allemand de Bavière, dans le district de Souabe. Memmingen est située près de la frontière de l’État de Bade-Wurtemberg, aux rives de l’Iller, 50 kilomètres au sud de Ulm et 115 kilomètres au sud-ouest de Munich. La vieille ville, entourée de remparts en grande partie préservés, conserve aujourd’hui encore l’apparence caractéristique d’une cité marchande du Moyen Âge.
[14] 1er et 2 octobre 1805
[15] Weißenburg in Bayern (anciennement Weissenburg im Nordgau) est une ville de Bavière, en Allemagne, chef-lieu de l’arrondissement de Weißenburg-Gunzenhausen. Devenue ville libre d’Empire en 1296, elle souffrit des guerres de religion où elle s’était rangée du côté protestant. Au milieu du 18ème siècle, plusieurs familles d’agriculteurs de Weissenburg vont être invitées à s’installer en Russie par l’impératrice Catherine II. On notera, parmi elles, la famille Gassmann qui fera partie des « Allemands de la Volga ou du Don » avec la création des villages de Riebensdorf et de Marienthal dans la région de Saratov. Les circonstances économiques et politiques du 19ème siècle en Russie pousseront ces familles à émigrer à nouveau, soit au Kansas, dans le comté d’Ellis, aux États-Unis, soit à Baradero en Argentine. Les familles qui sont restées en Russie ont été décimées par l’Armée rouge ou expédiées en Sibérie par Staline.
[16] Neckarelz est un quartier de la ville de Mosbach, dans l’arrondissement de Neckar-Odenwald, dans le land allemand du Bade-Wurtemberg.
[17] Möckmühl est une ville de Bade-Wurtemberg (Allemagne), située dans l’arrondissement de Heilbronn, dans la Région de Heilbronn-Franconie, dans le district de Stuttgart.
[18] Harbourg (Souabe) (Harburg (Schwaben)) est une petite ville d’Allemagne, en Bavière, sur la Route romantique. Elle se situe dans la vallée de la rivière Wörnitz entre la Souabe et le Jura franconien. La partie ancienne de la ville entre la Wörnitz et la colline de château est un labyrinthe de petites ruelles de maisons à colombage et de maisons à pignon baroque.
[19] Heilbronn est une ville du sud de l’Allemagne (anciennement en français Hailbron), au bord de la rivière Neckar, dans le Land de Bade-Wurtemberg. C’est le chef-lieu du Landkreis Heilbronn et de la région de Heilbronn-Franconie. Heilbronn est une ville ancienne, évoquée pour la première fois en 741 sous le nom de villa helibrunna, qui obtient une charte en 1225, et qui est pour la première fois évoquée comme ville libre d’empire en 1371.
[20] Oettingen est une ville de Bavière (Allemagne), située dans l’arrondissement de Danube-Ries, dans le district de Souabe.
[21] Nördlingen (Norlingue, en français) est une ville de Bavière dans l’arrondissement de Danube-Ries, sur la Route romantique. Située dans le cœur de la zone de Ries, l’ancienne ville libre impériale de Nördlingen a gardé un aspect médiéval presque totalement préservé. En 1215, Nördlingen devient une ville impériale libre. En 1219, la foire de la Pentecôte, la plus importante de la Haute Allemagne dure 10 jours. Elle vit la naissance en 1455 du peintre Bartholomäus Zeitblom, mais il fut surtout actif à Ulm. En 1529, elle fait partie de la minorité protestante à la Diète d’Empire de Spire. Le protestantisme s’y développe. Pendant la guerre de Trente Ans, Nördlingen est le lieu de deux batailles, en 1634 et 1645. La ville perd la moitié de sa population et son importance économique.
[22] Stuttgart est la capitale du Land de Bade-Wurtemberg, au sud de l’Allemagne. Stuttgart était la propriété de la margrave de Bade et les villes de Backnang et Besigheim. Autour de 1300, Stuttgart est devenue la résidence des comtes de Wurtemberg, qui en ont fait la capitale de leur territoire (Territorialstaat). Stuttgart a été élevée au rang de ville en 1321 quand elle est devenue la résidence royale officielle. Le territoire autour de Stuttgart fut appelé comté de Wurtemberg, avant que les comtes soient élevés au rang de ducs en 1495, par l’empereur. Stuttgart est alors devenue la capitale du duché et la résidence ducale.
[23] Esslingen am Neckar est une ville d’Allemagne située dans le Bade-Wurtemberg. Le médecin astrologue et alchimiste suisse Paracelse, y séjourna vers 1529/1530 pour y approfondir ses recherches occultes.
[24] Louisbourg ou Ludwigsbourg est une ville allemande du Land du Bade-Wurtemberg. Ville baroque située en banlieue nord de Stuttgart, au bord du Neckar. Le duc Eberhard-Louis de Wurtemberg posa la première pierre de son pavillon de chasse, au bord de la rivière Tälesbach le 7 mai 1704, ce qui donna naissance à une ville lorsqu’en 1718, il érigea Louisbourg au rang de résidence principale.
[25] Weinstadt est une ville à 15 km à l’est de Stuttgart au Bade-Wurtemberg en Allemagne.
[26] Plüderhausen est une commune de Bade-Wurtemberg (Allemagne), située dans l’arrondissement de Rems-Murr, dans la région de Stuttgart, dans le district de Stuttgart.
[27] Schwäbisch Gmünd est une ville située en Allemagne dans le Land du Bade-Wurtemberg. Cette ville se situe à environ 50 kilomètres à l’Est de Stuttgart. Schwäbisch Gmünd était une ville libre d’empire du 13ème siècle jusqu’à son annexion par le Wurtemberg en 1802. De 1805 à 1834, cette ville était connue sous le nom de Gmünd. De nos jours, les gens continuent toujours d’appeler cette ville sous ce nom. "Gmünd" est la seconde ville la plus importante de la région Ostalb. L’orfèvrerie fait depuis toujours la renommée de la ville ; aujourd’hui encore, elle compte 70 ateliers.
[28] Aalen est une ville d’Allemagne (Bade-Wurtemberg), au pied du Jura souabe.
[29] La Souabe est une région historique d’Allemagne. Au haut Moyen Âge, le royaume d’Alémanie regroupait de nombreux petits royaumes sur le territoire des Alamans. Ceux-ci sont soumis par les Francs sous Clovis 1er et Théodebert 1er. À partir du début du 6ème siècle, l’Alémanie est un duché sous le contrôle des Francs, jusqu’à ce qu’il soit dissous en 746 en raison du Massacre de Cannstatt. En 829, le royaume de la Souabe se forme sur le même territoire, qui est attribué à Louis II le Germanique et donc à la Francie orientale dans le traité de Verdun en 843. Après la réforme des comtés dans la Francie orientale, le Duché de Souabe est alors formé en 915 ; il s’étendait alors des Vosges dans l’ouest jusqu’au Lech dans l’est et à Chiavenna, aujourd’hui en Italie, dans le sud
[30] La Franconie est une région géographique et historique du centre-sud de l’Allemagne. Le Moyen Âge a été pour la Franconie une période mouvementée, de sa construction paisible sous le roi franconien Charles, jusqu’aux grandes guerres de religion avec leurs ravages désastreux. Avec l’installation des Francs dans le pays (dont la région tire son nom), et avec le développement sous les Mérovingiens et les Carolingiens, la région gagne rapidement de l’importance. Cette évolution va de pair avec l’évangélisation, importée d’Irlande par Boniface, Willibald, Wunibald et Walburge, et qui, à partir d’Eichstätt, érigent un grand nombre de monastères dans la Franconie méridionale. Dans nombreuses églises, on peut encore trouver des traces datant de l’époque carolingienne et romane, qu’il s’agisse de la partie inférieure d’une tour, ou de la nef centrale comme par exemple à Heilsbronn ou à Heidenheim. Le déclin du royaume franconien coïncide avec la fin de l’unité entre l’État et l’Église, entre le pouvoir religieux et laïque. À côte du pouvoir central, apparaissent des seigneurs féodaux, qui, enrichis et renommés, créent de petits royaumes sur leurs domaines. À côté de l’omnipotence de l’Église, se développe une bourgeoisie éclairée, qui, à partir de l’époque gothique, commence à participer à la vie culturelle. Puis vient la grande époque des villes, notamment des villes libres, non soumises à l’autorité de l’empereur, qui se développent sous les Hohenstaufen et qui sont dotées de droits importants.
[31] La Forêt-Noire est un massif montagneux situé dans le Sud-Ouest de l’Allemagne, dans le Land du Bade-Wurtemberg. Elle résulte de l’effondrement du graben avorté du fossé rhénan, qu’emprunte le Rhin en coulant vers le nord, lequel fleuve constitue en cet endroit la frontière entre la France et l’Allemagne. La Forêt-Noire à l’est de la plaine rhénane est le pendant géologique des Vosges à l’ouest. Elle dévoile sur ses hauteurs des paysages variés : au nord, les épicéas bordent des routes escarpées ; au centre, les vignes des coteaux cèdent la place aux pâturages et à de riches fermes-auberges ; au sud, les lacs alternent avec les hauts sommets. Le massif, distant d’environ 25 km de Strasbourg, est visible de la ville.
[32] 4 octobre et 5 octobre
[33] L’Iller est une rivière allemande, affluent de la rive droite du Danube.
[34] Le comté de Tyrol était un comté du Saint Empire romain germanique, ayant pour capitale la ville de Merano puis à partir de 1420, Innsbruck. C’est en 1140 que naît le comté. Cet État a existé pendant plus de 750 ans, jusqu’à sa division en 1919 par le traité de Saint-Germain-en-Laye.
[35] 6 octobre
[36] Donauworth est une ville de l’État allemand de Bavière, chef-lieu de l’arrondissement de Danube Ries, dans le district de Souabe. Donauworth se situe dans l’ouest de la Bavière. C’est une ancienne ville impériale libre. Ses bâtiments historiques, aux façades à pignons et colorées de tons pastel, bordent surtout la montée de la Reichsstrasse.
[37] Augsbourg est une ville allemande située dans le Land de Bavière, en Souabe bavaroise, sur la Route romantique. Ville universitaire et industrielle, Augsbourg est le chef-lieu du district de Souabe (Regierungsbezirk Schwaben), de l’arrondissement d’Augsbourg (Landkreis) et le siège d’un diocèse catholique. Ses palais, ses églises et son hôtel de ville reflètent son âge d’or, lorsqu’elle était aux 15ème et 16ème siècles une ville de premier rang en Europe. En 1806, à la suite du traité de Presbourg et la disparition du Saint-Empire romain germanique, Augsbourg perd son indépendance et est annexée au royaume de Bavière. En 1817, la ville devient la capitale administrative de l’Oberdonaukreis, puis en 1837 du district de Souabe et de Neuburg.
[38] 7 octobre
[39] Donauworth est une ville de l’État allemand de Bavière, chef-lieu de l’arrondissement de Danube Ries, dans le district de Souabe. Donauworth se situe dans l’ouest de la Bavière. C’est une ancienne ville impériale libre. Ses bâtiments historiques, aux façades à pignons et colorées de tons pastel, bordent surtout la montée de la Reichsstrasse.
[40] 8 octobre
[41] Wertingen est une ville de Bavière (Allemagne) située dans l’arrondissement de Dillingen dans le district de Souabe. Les maréchaux Lannes et Murat, à la tête de la cavalerie française, y battirent les Autrichiens du général Mack le 8 octobre 1805. Napoléon fit hommage des drapeaux, pris à l’ennemi lors de cette bataille, à la Ville de Paris. Une députation des maires d’arrondissement (dont le Prince Murat et Brière de Mondétour) vint les chercher auprès de l’empereur à Schönbrunn pour les rapporter à Paris (une partie orna Notre-Dame). Le bas-relief (no 54) de la Colonne de la Grande Armée illustre cet épisode.
[42] La Zusam est une rivière allemande de 81 km de long qui coule dans le land de Bavière. Elle est un affluent en rive droite du Danube dans lequel elle se jette au niveau de la ville de Donauwörth.
[43] 7 octobre
[44] 8 octobre
[45] Aichach est une ville de Bavière (Allemagne), chef-lieu de l’arrondissement d’Aichach-Friedberg.
[46] 9 octobre
[47] 8 octobre
[48] Neuburg an der Donau (en français : Neubourg-sur-le-Danube) est une ville d’Allemagne, située dans l’arrondissement de Neuburg-Schrobenhausen, en Bavière. Neuburg an der Donau est située à 47 km au nord-nord-est d’Augsbourg, sur la rive droite du Danube. Capitale du Duché du Palatinat-Neuburg créé à la suite de la guerre de succession de Landshut de 1505 à 1808, les souverains de Neubourg devinrent par héritage Électeur palatins en 1685.
[49] La République batave était l’État successeur de la République des Sept Pays-Bas unis. Elle fut proclamée le 19 janvier 1795 et s’acheva le 5 juin 1806, avec l’accession de Louis Bonaparte au trône néerlandais. À partir d’octobre 1801, elle fut connu en néerlandais sous le nom de Bataafs Gemenebest. Les deux noms font référence au peuple germanique des Bataves, représentant à la fois l’ascendance néerlandaise et leur ancienne quête de liberté dans leur tradition nationaliste. Au début de 1795, l’intervention de la France entraîna la chute de l’ancienne République des Provinces-Unies. La nouvelle République bénéficia d’un large soutien de la part de la population néerlandaise et fut le produit d’une véritable révolution populaire. Cependant, elle a été fondée avec le soutien armé des forces révolutionnaires françaises. La République batave est devenue un État client, la première des « républiques sœurs », puis ensuite une partie de l’Empire français de Napoléon.
[50] Eichstätt (parfois écrit Eichstädt) est une ville située le long de la rivière Altmühl. C’est la capitale du district d’Eichstätt dans l’état fédéral de Bavière, en Allemagne. La ville d’Eichstätt s’étend dans la vallée de l’Altmühl, au centre de la Bavière, entre Munich et Nuremberg. La cathédrale Notre Dame de l’Assomption est le siège du diocèse d’Eichstätt
[51] 10 octobre
[52] Ingolstadt est une ville d’Allemagne, en Bavière, située au bord du Danube.