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Henri 1er de Brabant dit le Courageux ou le Guerroyeur

samedi 28 mai 2022, par ljallamion

Henri 1er de Brabant dit le Courageux ou le Guerroyeur (vers 1165-1235)

Duc de Brabant de 1183 à 1235-Comte de Louvain-Marquis d’Anvers-Duc de Basse Lotharingie de 1190 à 1235

Fils de Godefroid III de Louvain , landgrave [1] de Brabant [2], marquis d’Anvers [3] et duc de Basse Lotharingie [4], et de Marguerite de Limbourg [5].

Son père l’associe très tôt aux affaires du duché et il est qualifié de miles nec non comes [6] dès 1179 à côté de son père.

En 1179, il épouse Mathilde de Boulogne, nièce de Philippe d’Alsace, comte de Flandre [7]. Il combat à plusieurs reprises le comte de Hainaut [8] et gouverne les domaines de son père, partit en Terre sainte de 1182 à 1184. En 1183, l’empereur érige le landgraviat du Brabant en duché de Brabant en sa faveur. Henri fonde Bois-le-Duc [9] en 1185. En 1190, quelques semaines après la mort de son père, il reçoit le duché de Basse Lotharingie en fief de l’empire.

Il se trouve rapidement opposé à l’empereur Henri VI, d’abord à propos de l’élection de l’évêque de Liège [10], affaire qui s’achève par l’assassinat en 1192 de l’évêque qui n’était autre qu’Adalbéron, le frère d’Henri de Brabant.

D’autre part Henri VI gardait prisonnier Richard Cœur de Lion, que le duc d’Autriche lui avait remis, et se proposait de le livrer au roi de France, alors que les princes lotharingiens étaient pro anglais. Finalement, Henri VI cède et libère le roi d’Angleterre contre une rançon excessive. Le comte de Hainaut et le duc de Brabant s’opposent ensuite pendant 4 ans sur le choix du successeur d’Adalbéron à Liège.

En 1197 il conduit une expédition de l’empereur Henri VI en Terre sainte qui prend Sidon [11] et Beyrouth [12].

Sa femme soutient l’élection d’ Othon IV de Brunswick , et Henri est un de ses fidèles, comme la plupart des seigneurs de Basse Allemagne, alors que la Haute Allemagne soutient Philippe de Souabe, le frère d’Henri VI.

En 1204, Henri de Brabant change d’alliance et se rapproche du roi de France et de Philippe de Souabe.

Après l’assassinat de Philippe, il lutte contre l’évêque de Liège et essuie une défaite en 1213 lors de la bataille de Steps [13], puis se rapproche à nouveau d’Othon, et combat à ses côtés à Bouvines [14] où il manque de peu d’être capturé. Peu après, il se rallie à l’empereur Frédéric II, le fils d’Henri VI. Le règne d’Henri de Brabant devient alors plus paisible.

Revenant d’une mission en Angleterre, où il avait été chargé de ramener et d’escorter Isabelle d’Angleterre, fiancée à Frédéric II, il tomba malade et mourut à Cologne [15]. Henri fut inhumé dans la collégiale Saint-Pierre à Louvain [16], dans un mausolée à gisant, encore conservé au milieu du chœur de l’église.

Veuf, il se remarie en 1213 à Marie de France , fille de Philippe II Auguste, roi de France, et d’Agnès de Méranie.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Henri Ier de Brabant/ Portail des croisades/ Duc de Brabant

Notes

[1] Titre porté au Moyen Âge par plusieurs princes germaniques possesseurs de terres relevant directement de l’empereur, en particulier les comtes d’Alsace, de Hesse et de Thuringe.

[2] Le Brabant est une région géographique à cheval sur la Belgique et les Pays-Bas. Il couvre une surface de 11 308 km². Le titre de duc de Brabant a été créé lorsque l’empereur Frédéric Barberousse éleva en 1183/1184 le landgraviat de Brabant en duché en faveur de Henri 1er de Brabant. En 1190, Henri 1er succède à son père Godefroid III de Louvain comme duc de Basse-Lotharingie (Lothier), mais sans autorité territoriale ou judiciaire en dehors de ses propres comtés. À partir de 1288, les ducs de Brabant deviennent aussi ducs de Limbourg.

[3] Le marquisat d’Anvers était une seigneurie faisant partie du duché du Brabant. Il était composé de la ville d’Anvers et de son district, et de sept cantons qu’on appelait les sept quartiers d’Anvers. Avant le 7ème siècle, il était appelé le « pays de Ryen », het land van Ryen ; et obtint par la suite le titre de comté et celui de marquisat du Saint-Empire.

[4] Le duché de Basse Lotharingie est la partie nord de la Lotharingie. Avec le temps, il sera appelé duché de Lothier. Ce duché est créé en 959, en même temps que la Haute Lotharingie, de la division du duché de Lotharingie. C’est Brunon de Cologne qui procède au partage et donne la Basse Lotharingie au vice duc Godefroy. La Basse Lotharingie telle qu’elle a été instaurée à cette époque n’empiétait pas au sud sur les territoires du diocèse de Trèves. L’ancienne Frise y était encore comprise. La Basse Lotharingie s’étendait donc de l’Escaut à l’Ems et de la mer du Nord jusqu’à l’extrémité méridionale de la province de Cologne.

[5] Le duché de Limbourg est fondé en 1101, succédant ainsi au Comté de Limbourg. Les comtes de Louvain, de leur côté conservèrent le duché et s’intitulèrent duc de Brabant. De cette période vint une opposition farouche entre les ducs de Brabant et les ducs de Limbourg, qui perdura jusqu’en 1191. Par mariage les ducs de Limbourg furent brièvement comtes de Luxembourg et comte de Berg. La dernière comtesse de Limbourg de la maison de Waléran fut Ermengarde, morte sans enfant en 1283. Son époux Renaud 1er de Gueldre obtint de l’empereur Rodolphe de Habsbourg, le droit de conserver le duché à titre viager, mais son cousin Adolphe V de Berg le lui contesta. N’ayant pas les moyens de faire valoir ses droits par les armes, il vendit ses droits à Jean 1er le Victorieux, duc de Brabant, qui occupa le duché après la bataille de Worringen en 1288. Il fut généralement désigné, avec le Comté de Dalhem également sous domination brabançonne, sous le nom de pays d’Outremeuse (territoires situés au-delà de la Meuse, en rive droite, par rapport au Brabant).

[6] chevalier ainsi que comte

[7] Le comté de Flandre a été un pagus carolingien, puis l’une des principautés du royaume de France, particulièrement impliquée dans les conflits franco-anglais, aux frontières et à l’influence durement disputées depuis sa création au 9ème siècle jusqu’en 1384, date de la mort du comte Louis de Male. Le comté, possédé par la Maison de Flandre de 863 jusqu’à la mort de la dernière comtesse, Marguerite de Constantinople, en 1280, puis par la Maison de Dampierre-Flandre, puis devenu l’une des possessions de la Maison capétienne de Bourgogne en 1385, devint alors l’un des principaux centres des États bourguignons. Après la Guerre de succession de Bourgogne il fut ensuite progressivement intégré aux Pays-Bas bourguignons et fut finalement détaché du royaume de France par le Traité de Madrid en 1526 en faveur des Habsbourg d’Espagne. Louis XIV en reconquit une partie sur les Espagnols. Le comté cessa d’exister en 1795 après la conquête des Pays-Bas autrichiens par les Français. Le territoire de ce comté correspond approximativement aux provinces belges actuelles de Flandre-Occidentale et de Flandre-Orientale, à l’ouest de la province de Hainaut (arrondissements de Tournai et Mouscron), plus la partie de la province d’Anvers située à l’ouest de l’Escaut, la Flandre zélandaise et la région historique de Flandre française (région de Lille, Dunkerque, Hazebrouck, Douai,…).

[8] Le comté de Hainaut ou Hainau est un ancien comté qui relevait du Saint Empire romain germanique, qui se trouvait en bordure du royaume de France. Le traité de Meerssen en 870 attribue le comté de Hainaut à Charles le Chauve, qui en fait en 877 un fief héréditaire de la couronne de France. Il en confia probablement le gouvernement à un certain Enguerrand, probablement originaire de Flandre. La prise de possession de la Lotharingie par Louis le Jeune en 880 dut mettre fin à cet interim.

[9] Bois-le-Duc est une commune et ville néerlandaise, chef-lieu de la province du Brabant-Septentrional, elle est la quatrième commune en nombre d’habitants au niveau provincial après Eindhoven, Tilbourg et Bréda, couvrant une superficie de 117,81 km² dont 7,82 km² d’eau.

[10] La principauté épiscopale de Liège était un État du Saint Empire romain, compris dans le Cercle de Westphalie, ayant pour capitale la ville de Liège. C’est en l’an 985 que naît la principauté épiscopale. C’est à cette date que Notger, déjà évêque de Liège depuis 972, devient prince-évêque en recevant le comté de Huy. Cet État a existé pendant plus de 800 ans, jusqu’à la révolution liégeoise en 1789.

[11] Sidon ou Saïda en arabe est une ville du Liban. Elle fut dans l’antiquité la capitale incontestée de la Phénicie. La ville était construite sur un promontoire s’avançant dans la mer.

[12] Beyrouth est la capitale du Liban et la ville la plus importante du pays. Béryte est fondée vers 5000 av. jc. Petit port à l’origine, moins puissante que les autres cités phéniciennes tel que Tyr, Byblos, ou Sidon, elle gagne de l’importance pendant l’Empire romain. Elle est renommée pour son école de droit mais elle est ravagée en 552 par un violent séisme accompagné d’un tsunami. Pendant les croisades, elle est le centre de la seigneurie de Beyrouth, vassale du royaume franc de Jérusalem. Elle est prise par les mamelouks en 1291. Sous l’Empire ottoman, elle joue un rôle commercial actif parmi les échelles du Levant mais subit les effets du déclin économique de la Syrie ottomane. Elle ne retrouve sa place qu’au 19ème siècle.

[13] La bataille de Steps est une bataille des guerres Liège/ Brabant qui a eu lieu le 13 octobre 1213 à Montenaken dans la province belge du Limbourg. Elle se déroula plus précisément sur la colline de Steps, champ situé sur le territoire de l’ancienne commune de Montenaken (commune de Gingelom) en Belgique, qui donna son nom à la bataille. Elle oppose le duché de Brabant à la Principauté de Liège, ils entrent en conflit pour le contrôle du comté de Moha. Louis II de Looz et Henri Ier de Brabant étaient tous deux parents du dernier comte de Moha, Albert II.

[14] La bataille de Bouvines est une bataille qui se déroula le dimanche 27 juillet 1214 près de Bouvines, dans le comté de Flandre (aujourd’hui dans le département du Nord), en France, et opposant les troupes royales françaises de Philippe Auguste, renforcées par quelques milices communales et soutenues par Frédéric II de Hohenstaufen, à une coalition constituée de princes et seigneurs français, menée par Jean sans Terre, duc d’Aquitaine, de Normandie et roi d’Angleterre, et soutenue par l’empereur du Saint Empire Otton IV. La victoire est emportée par le roi de France et marque le début du déclin de la prédominance seigneuriale.

[15] La ville doit son nom de Cologne à l’impératrice romaine Agrippine, épouse de l’empereur Claude, qui éleva son lieu de naissance au rang de colonie en l’an 50, sous le nom de Colonia Claudia Ara Agrippinensium. Les Romains y tenaient une garnison et des axes routiers convergeaient vers un pont de bateaux sur lequel transitait un important commerce avec toutes les régions de la Germanie. En raison de son importance stratégique sur le limes du Rhin et de la présence de l’armée et de la clientèle germanique, l’endroit attira de nombreux marchands et devint un foyer d’artisanat et de commerce. Centre militaire, la ville fut la résidence de l’empereur gaulois Postume de 260 à 268, et le lieu de l’usurpation éphémère de Silvanus en 355. Les Romains introduisirent le christianisme à Cologne, qui devint siège épiscopal à partir du 4ème siècle. Des Francs se sont regroupés au cours de la seconde moitié du 5ème siècle pour fonder un royaume à Cologne, qui est intégré dans le royaume franc de Clovis. À partir du 7ème siècle, ils sont désignés sous le nom de Francs ripuaires.

[16] La collégiale Saint-Pierre est un édifice religieux catholique gothique sis à Louvain, dans la province du Brabant flamand en Belgique. Elle est la seule, avec l’Église Magistrale-Cathédrale de los Santos Niños à Alcala de Henares, à pouvoir porter le titre d’Église Magistrale, ce qui implique que tous ses chanoines sont professeur à l’Université de Louvain.