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Gabrán mac Domangairt

mercredi 13 avril 2022, par ljallamion

Gabrán mac Domangairt

Roi des Scots de Dál Riata de 538 à 560

Fils de Domangart mac Fergusa il est le 4ème roi de Dál Riata [1] et succède à son frère Comgall mac Domangairt , mort en 538. Il est mentionné dans “la vie de Saint Colomba” écrite par Adamnan.

Le Duan Albanach [2] lui accorde un règne de 20 ans. Selon les Annales d’Ulster [3] il meurt en 560.

Les Annales de Tigernach [4] relèvent sa mort également en 560 et précisent que la même année le royaume des Scots [5] est dévasté par Brude mac Maelchon le roi des Pictes [6]. Gabrán mac Domangairt fut peut être la victime d’un retour offensif des Pictes qui avaient dû céder des territoires aux Scots pendant les règnes précédents.

Gabrán est considéré comme l’ancêtre du Cenél nGabraín [7].

Contrairement au Cenél Loairn [8], le Senchus Fer n-Alban [9] ne cite aucune des familles composant le Cenél nGabraín.

Cependant des descendants probables de Gabrán, comme Dúnchad mac Conaing et ses nombreux parents, disputèrent le trône aux successeurs de Eochaid Buide le petit-fils de Gabrán.

Les territoires dominés par le Cenél nGabraín semblent avoir compris essentiellement le Kintyre [10] et le Knapdale [11] mais également aussi inclure l’île d’Arran [12]. Le titre de roi de Kintyre est utilisé pour qualifier un certrain nombre de roi du Cenél nGabrain.

Selon le Senchus Fer n-Alban Gabrán mac Domangairt avait 5 fils dont la postérité constitua le Cenél nGabráin qui dut lutter pour le contrôle du Dál Riata contre les descendants de Comgal le Cenél Comgaill puis au siècle suivant contre le Cenél Loairn

P.-S.

Sources : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Gabrán mac Domangairt »

Notes

[1] Le Dal Riada était un royaume scot situé sur la côte nord-est de l’Irlande et la côte ouest de l’Écosse.

[2] Le Duan Albanach (Chant des Scots) est un poème composé en vers gaéliques dont la copie la plus complète est annexée à la version irlandaise de l’Historia Brittonum de Nennius. Le texte a vraisemblablement été composé à la fin du 11ème siècle.

[3] Les Annales d’Ulster sont des chroniques de l’histoire médiévale irlandaise. Les entrées couvrent la période allant de 431 à 1540. Celles allant jusqu’à l’année 1489 furent compilées à la fin du 15ème siècle par le scribe Ruaidhri Ó Luinín, sous le patronage de Cathal Óg Mac Maghnusa, sur l’île de Belle Isle sur le lac Lough Erne, dans la province d’Ulster. Les entrées plus tardives furent rajoutées par d’autres auteurs.

[4] Les Annales de Tigernach sont probablement originaires du monastère de Clonmacnoise en Irlande et attribuées pour la partie la plus ancienne à Tigernach, abbé de Clonmacnoise mort en 1088. Le meilleur manuscrit subsistant est du 14ème siècle. Le texte comporte trois parties couvrant les années de 488 à 766, 974 à 1003 et 1017 à 1178. Il est composé dans un mélange de latin, de vieux et de moyen irlandais. Une traduction en anglais est désormais disponible. Les informations émanent des hypothétiques Chroniques d’Irlande dont dériveraient également les Annales d’Ulster et les Annales d’Inisfallen. La lacune de 766 à 973 est particulièrement préjudiciable à la compréhension de la fusion des royaumes des Pictes et des Scots de Dalriada et de la constitution du royaume d’Alba.

[5] Les Scots sont un peuple celte originaire de l’est de l’Irlande qui commença à s’établir dans l’île de Bretagne entre les rivières Clyde et Solway aux 3ème et 4ème siècles de l’ère chrétienne. L’Écosse actuelle leur doit son nom (Scotland). Les premiers Scots affrontèrent les Britto-romains lors de raids qui se transformèrent en établissements durables, profitant sans doute d’un dépeuplement précoce des régions où ils effectuaient leur piraterie. Peu avant 500, ces Scots s’établirent sur les côtes du Devon et du pays de Galles, mais ils n’y établirent pas d’ensembles politiques durables. On leur doit toutefois l’introduction de l’écriture oghamique sur l’île. Plus au nord, les Scots devinrent dans un premier temps les voisins immédiats et les rivaux occidentaux des Pictes, les anciens habitants de la Calédonie. Cette région, qui n’avait jamais été conquise par Rome, passa progressivement sous leur contrôle du 6ème au 9ème siècle. Dès le 6ème siècle, les Scots durent cependant résister aux Anglo-Saxons, établis durablement au sud du Forth avant 500, contrairement aux Bretons, les Scots nouèrent de nombreux contacts avec ces nouveaux venus, surtout à l’est avec le royaume septentrional de Northumbrie. Au 7ème siècle, les Scots chrétiens jouèrent en particulier un rôle important dans l’évangélisation des Anglo-Saxons, rôle qui fut ensuite éclipsé par Rome.

[6] Les Pictes étaient un peuple établi principalement dans les Lowlands de l’Écosse. Les migrations Pictes s’installent entre les différentes vagues de migrations goïdeliques (gaëliques) et gallo-britonniques. Leurs ancêtres seraient venus du continent à la fin de la préhistoire, peut-être au cours du 1er millénaire avant jc. Leur première mention est due à l’orateur breton Eumenius, en 297, ce dernier les cite aux côtés des Hibernii (les Irlandais) comme ennemis des Bretons.

[7] un groupe familial issu du Corcu Réti qui domine le royaume de Dál Riata jusqu’à la fin du 7ème siècle et continue à fournir ensuite des souverains au royaume d’Alba puis au royaume d’Écosse et qui prétendaient être issus par lui de son grand père Fergus Mór, qui était considéré comme le premier monarque de la dynastie jusqu’au 16/17ème siècle

[8] Le Cenél Loáirn contrôlait les régions du nord de Argyll autour du Firth of Lorn auquel il aurait donné son nom. La région était divisée en trois parties : Le Lorn supérieur et le Lorn moyen séparé par le Loch Etive et enfin le pays du bas Lorn à l’ouest du Loch Awe et au nord des Loch Melfort et Loch Awe. Le Cenél Loairn incluait sans doute également le Morvern et Ardnamurchan et peut être aussi l’île de Bute. La principale place forte du royaume était implantée à Dun Ollaigh, près du port d’Oban. La capitale religieuse devait être située à Lismore qui sera plus tard le siège de l’évêché médiéval d’Argyll.

[9] Le Senchus Fer n-Alban (Histoire des Hommes d’Écosse) est un texte médiéval rédigé en vieil irlandais recueillant la généalogie des rois du Dalriada ainsi que le recensement de la population des différents royaumes le formant. On estime la période de compilation du Senchus au 10ème siècle, mais il peut être issu de documents plus anciens du 7ème siècle rédigés en latin.

[10] Le Kintyre est une péninsule du sud-ouest de l’Écosse, dans le Council area d’Argyll and Bute. Cette région s’étend sur une longueur de près de cinquante kilomètres, de Tarbert au nord jusqu’au Mull of Kintyre au sud.

[11] Knapdale est un district rural d’Argyll et Bute dans les Highlands, qui touche le Kintyre au sud, et est séparé du reste d’Argyll au nord par le Crinan Canal. Il comprend deux paroisses, North Knapdale et South Knapdale.

[12] L’île d’Arran est la plus grande île du Firth of Clyde, en Écosse, et, avec une superficie de 432 km², la septième plus grande île écossaise. Au 7ème siècle, Arran fait partie du Sodor, c’est-à-dire des îles du sud du Royaume de Man et des Îles, mais à la mort de Godred Crovan en 1095, toutes les îles passent sous la direction de Magnus III de Norvège. Lagman de Man restaure le pouvoir local. Après la mort de Somerled, Arran et Bute sont dirigées par son fils Angus. En 1237, les îles écossaises coupent les ponts avec l’île de Man et deviennent un royaume indépendant, avant d’être cédées à la couronne écossaise en 1266, en vertu du traité de Perth.