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Rostam Farrokhzād

mercredi 16 mars 2022, par ljallamion

Rostam Farrokhzād

Général de l’armée perse

Selon l’historienne iranienne Parveneh Pourshariati, Rustam, translittéré traditionnellement en français en Rostam, appartient à la famille féodale parthe [1] des Ispahbudhān [2], apparentée aux Sassanides [3] et originaire du Khorasan [4], une des provinces de l’empire Perse. Il serait le fils du prétendant de 631, Farrukh Hormizd V . Il est très souvent confondu avec son frère Farrukhzād qui comme lui servait loyalement et efficacement l’armée sassanide.

Lorsque son père, entreprend de conquérir le trône, il laisse le gouvernement du Khorassan à Rostam. Après le meurtre de Farrukh Hormizd V par la reine, il occupe la capitale avec ses troupes, crève les yeux d’ Azarmedûkht et la tue. Rostam propose ensuite son appui au jeune prince Yazdgard âgé de 16 ans et réfugié dans le Fars [5] pour prendre le pouvoir.

Devenu empereur, Yazdgard III nomme Rustam Ērān Spāhbod [6] d’une force perse destinée à combattre l’armée arabo-musulmane qui envahit lentement l’empire par le sud-ouest. Bien que selon la tradition Rustam ait eu des doutes sur le succès de sa mission, il accepte l’ordre de Yazdgard III et confronte l’armée d’invasion musulmane près des rives de l’Euphrate [7], dans la plaine d’Al-Qadisiyya [8], lors de la bataille homonyme en 635/636 à la tête d’une armée de 80 000 hommes, renforcée par les vassaux arméniens 3 000 hommes commandés par le général Moušeł III Mamikonian , fils de Dawit Mamikonian, et les 1 000 hommes de Grigor II Novirak, prince de Siounie [9].

La bataille dure 3 jours avant la déroute perse. Le sort de Rostam est incertain. Un dromadaire serait tombé sur lui et il aurait ensuite été pris par les Arabes qui l’aurait décapité.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Rostam Farrokhzād Portail de l’Iran/ Catégories : Empire sassanide

Notes

[1] La Parthie est une région historique située au nord-est du plateau iranien, ancienne satrapie de l’empire des Achéménides et berceau de l’Empire parthe qui domine le plateau iranien et par intermittence la Mésopotamie entre 190 av. jc. et 224 ap. jc. Les frontières de la Parthie sont la chaîne montagneuse du Kopet-Dag au nord (aujourd’hui la frontière entre Iran et Turkménistan) et le désert du Dasht-e Kavir au sud. À l’ouest se trouve la Médie, au nord-ouest l’Hyrcanie, au nord-est la Margiane et au sud-est l’Arie. Cette région est fertile et bien irriguée pendant l’antiquité, et compte aussi de grandes forêts à cette époque.

[2] La maison d’Ispahbodhan ou la maison d’Aspahbadh était l’un des sept grands clans parthes de l’empire sassanide. Comme les Sasaniens, ils revendiquaient la descendance de la dynastie achéménide. Ils ont également revendiqué la descendance du légendaire personnage Kaianide Esfandiar, qui était le fils de Vishtaspa, qui, selon des sources zoroastriennes, était l’un des premiers disciples de Zoroastre.

[3] Les Sassanides règnent sur le Grand Iran de 224 jusqu’à l’invasion musulmane des Arabes en 651. Cette période constitue un âge d’or pour la région, tant sur le plan artistique que politique et religieux. Avec l’Empire romano byzantin, cet empire a été l’une des grandes puissances en Asie occidentale pendant plus de quatre cents ans. Fondée par Ardashir (Ardéchir), qui met en déroute Artaban V, le dernier roi parthe (arsacide), elle prend fin lors de la défaite du dernier roi des rois (empereur) Yazdgard III. Ce dernier, après quatorze ans de lutte, ne parvient pas à enrayer la progression du califat arabe, le premier des empires islamiques. Le territoire de l’Empire sassanide englobe alors la totalité de l’Iran actuel, l’Irak, l’Arménie d’aujourd’hui ainsi que le Caucase sud (Transcaucasie), y compris le Daghestan du sud, l’Asie centrale du sud-ouest, l’Afghanistan occidental, des fragments de la Turquie (Anatolie) et de la Syrie d’aujourd’hui, une partie de la côte de la péninsule arabe, la région du golfe persique et des fragments du Pakistan occidental. Les Sassanides appelaient leur empire Eranshahr, « l’Empire iranien », ou Empire des Aryens.

[4] Le Khorassan (également orthographié Khorasan, Chorasan ou Khurasan) est une région située dans le nord-est de l’Iran. Le nom vient du persan et signifie « d’où vient le soleil ». Il a été donné à la partie orientale de l’empire sassanide. Le Khorassan est également considéré comme le nom médiéval de l’Afghanistan par les Afghans. En effet, le territoire appelé ainsi englobait en réalité l’Afghanistan actuel, le sud du Turkménistan, de l’Ouzbékistan et du Tadjikistan, ainsi que le nord-est de l’Iran.

[5] Le Fars ou Pars est une des trente provinces d’Iran, au sud-ouest du pays. Sa capitale est Chiraz. Le Fars a une superficie de 122 416 km². Le Fars est la terre d’origine des Persans. Perse et Persan dérivent tous deux de la forme hellénisée Persis venant de la racine Pārs. Fārs est la version arabisée de Pars. Dans l’Antiquité, le Fars était appelé Perside.

[6] commandant en chef

[7] L’Euphrate est un fleuve d’Asie de 2 780 km de long. Il forme avec le Tigre dans sa partie basse la Mésopotamie. Son débit est particulièrement irrégulier puisque plus de la moitié de son flux s’écoule de mars à mai et que le débit peut tomber à 300 m3/s contre un débit moyen de 830 m3/s à l’entrée en Syrie. En période de crue, il peut atteindre 5 200 m3/s pouvant provoquer de graves inondations. Les deux branches mères de l’Euphrate naissent sur le haut-plateau anatolien : celle de l’ouest, ou Karasu, naît près d’Erzurum, dont elle traverse la plaine ; celle de l’est, le Murat, se forme au Nord du lac de Van, sur les flancs d’un contrefort occidental de l’Ararat. Il traverse ensuite la zone de piémont, zone aride partagée entre la Syrie et l’Irak. Arrivé aux environs de Ramadi en Irak, il entre dans la plaine fertile de Mésopotamie, passant par Fallujah à proximité de Bagdad, et puis à environ 1 km à l’ouest des ruines de Babylone. Il rejoint le Tigre dans le sud-est du pays à Qurna à environ 100 km au nord-ouest de Bassorah pour former le Chatt-el-Arab et se jeter dans le golfe Persique.

[8] Al-Qâdisiyya1 ou Cadésie est une ville située sur la rive droite de l’Euphrate à 50 km au sud de Najaf en Irak dans la province d’An-Najaf.

[9] Le Syunik ou Siwnik ou encore Syunig ; en français Siounie ; autrefois également Zanguezour) est le marz le plus méridional d’Arménie, et le plus riche en minéraux. Sa capitale est la ville de Kapan. Il est bordé au nord-ouest par le marz de Vayots Dzor, au nord et à l’est par l’Azerbaïdjan (territoires contrôlés par le Haut-Karabagh), au sud par l’Iran, et à l’ouest par le Nakhitchevan (république autonome d’Azerbaïdjan). Son origine remonte à l’ancienne région historique de Siounie, existant depuis le 3ème siècle.