Il aurait succédé à Niouserrê et précéde Djedkarê Isési. Peu de sources mentionnent Menkaouhor parmi les découvertes faites sur les principaux sites de la Vème dynastie.
Le papyrus de Turin [1] lui accorde 8 années de règne, durée de règne équivalente à celle que lui donne Manéthon qui le nomme Menchérès.
Une expédition au Ouadi Maghara [2] dans le Sinaï [3] est attestée par une grande inscription dédicatoire que le chef d’expédition fit inscrire au nom de son souverain, à l’instar des expéditions précédentes ou de celles qui auront lieu par la suite.
Lors des fouilles récentes du temple funéraire de Néferefrê à Abousir [4], les égyptologues tchèques ont mis au jour des empreintes de sceaux portant le cartouche du roi, preuve qu’il a assuré les cultes funéraires de ses ancêtres. Les archives découvertes sur le site qui datent pour la plupart du règne de Djedkarê Isési successeur de Menkaouhor, mentionnent l’existence du temple solaire du roi qui est nommé Akhet Rê, c’est-à-dire l’Horizon de Rê. Il est le dernier souverain de la dynastie à édifier un tel sanctuaire dont on n’a pas encore retrouvé l’emplacement.
On ne connaît pas de représentations du roi contemporaines de son règne en dehors d’une statuette découverte dans le grand temple de Ptah de Memphis [5] parmi un ensemble de sculptures royales provenant sans doute d’une partie du sanctuaire dédiée aux souverains du pays. Cette statuette le représente assis sur un trône tenant les sceptres de la royauté, coiffé de la couronne blanche la hedjet [6], et vêtu du manteau jubilaire caractéristique des cérémonies liées au renouvellement du couronnement.
Menkaouhor ne choisira pas Abousir pour édifier son complexe funéraire marquant une première fois une certaine rupture avec ses prédécesseurs immédiats que Djedkarê Isési et Ounas imiteront et confirmeront en choisissant Saqqarah [7] comme nécropole royale.