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Jean Comnène (domestique des Scholes)

dimanche 31 janvier 2021, par ljallamion

Jean Comnène (domestique des Scholes) (vers 1015-1067)

Aristocrate et un militaire byzantin

Frère cadet de l’empereur Isaac 1er Comnène, il exerce les fonction de domestique des Scholes [1] sous le règne de son frère. Il est surtout le père d’Alexis 1er Comnène qui devient empereur en 1081 et fonde véritablement la dynastie des Comnènes qui dirige l’Empire byzantin [2] de 1081 à 1185 puis l’Empire de Trébizonde [3] de 1204 à 1461.

Fils de Manuel Erotikos Comnène , général byzantin de Basile II mort alors que ses enfants sont encore jeunes ; ceux-ci sont élevés au sein de la cour impériale, leur permettant d’accéder à de hautes fonctions.

Jean Comnène est marié à Anne Dalassène, la fille d’Alexis Charon, probablement en 1044.

Jean Comnène apparaît dans les sources en 1057, au moment de l’arrivée au pouvoir de son frère Isaac. Ce dernier est alors à la tête d’un groupe de généraux rebellés contre Michel VI et le forcent à quitter le pouvoir.

Au moment de la révolte, Jean détient le poste de “doux” mais après la victoire de son frère, il est élevé au rang de curopalate [4] et nommé domestique des Scholes pour l’Occident.

Rien n’est connu des activités de Jean Comnène durant le court règne de son frère. Cependant, Nicéphore Bryenne dit le Jeune , l’époux d’ Anne Comnène la petite-fille de Jean Comnène affirme qu’en tant que domestique, ses actions ont eu une grande influence sur les populations des provinces balkaniques.

Le règne d’Isaac est interrompu brusquement par son conflit avec le puissant patriarche de Constantinople Michel Cérulaire . Ce dernier a un rôle déterminant dans l’abdication de Michel VI, assurant à Isaac le soutien de l’influente aristocratie civile de la capitale. Cérulaire et ses partisans conduisent l’opposition à Isaac dont les réformes économiques drastiques sont impopulaires.

L’empereur est finalement contraint de renoncer au pouvoir le 22 novembre 1059, date de son retrait au monastère du Stoudion [5]. Le trône est alors dévolu à Constantin X Doukas jusqu’en 1067. Selon Nicéphore Bryenne, Isaac aurait proposé la couronne à Jean Comnène avant d’abdiquer mais celui-ci l’aurait refusé en dépit de l’influence de sa femme, Anne Dalassène, qui souhaitait le voir monter sur le trône.

Jean Comnène disparaît des sources durant le règne de Constantin X, une possible disgrâce auprès de l’empereur en dépit des affirmations contraires de Nicéphore Bryenne. Le typikon [6] datant de la fin du 12ème siècle du monastère du Christ Philanthropos, fondé par Irène Doukas la femme d’Alexis 1er, est la seule source à mentionner la retraite de Jean dans un monastère, probablement au même moment que sa femme Anne Dalassène. Il meurt le 12 juillet 1067

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « John Komnenos (Domestic of the Schools) »

Notes

[1] chef des armées impériales en Europe

[2] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.

[3] L’Empire de Trébizonde est un État grec successeur de l’Empire byzantin, centré autour de l’actuelle Trébizonde, dans la région du Pont, sur le littoral de la mer Noire. Établi en 1204, à la suite de la chute de Constantinople au cours de la quatrième croisade et de la formation de l’Empire latin de Constantinople, il disparaît lorsque le sultan ottoman Mehmed II s’empare de Trébizonde en 1461.

[4] La dignité de curopalate fut d’abord une fonction de la cour impériale byzantine avant de devenir l’un des titres les plus prestigieux du 6ème au 12ème siècle. Réservée aux membres de la famille impériale et à divers rois et princes du Caucase, elle finit par se déprécier et être reléguée à la fin des listes de préséance avant de tomber en désuétude sous les Paléologues. L’épouse d’un curopalate portait le titre de kouropalatissa.

[5] Le monastère du Stoudion ou monastère de Stoudios était un établissement religieux de Constantinople fondé vers 460 par un bienfaiteur privé du nom de Studius ou Stoudios, un aristocrate qui fut consul pour l’année 454. Il était placé sous le vocable de saint Jean Baptiste. Il était situé à l’extrême sud-ouest de la ville byzantine, dans le quartier de Psamathia, non loin du Mur de Théodose et de la mer de Marmara. Ses moines étaient appelés « studites » ou « stoudites ». Il reste aujourd’hui les ruines de l’église du monastère, le plus ancien édifice chrétien subsistant partiellement à Istanbul.

[6] Le Typikon (ou Typicon) est un rituel contenant les instructions sur l’ordonnancement et les hymnes de l’office divin, sous forme d’un calendrier perpétuel, observées dans les Églises d’Orient, Églises orthodoxes et Églises catholiques de rite byzantin. L’acolouthia est la partie fixe des offices et les séquences les parties changeant selon les jours.