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Georges Muffat dit Georg Muffat

samedi 17 octobre 2020, par ljallamion

Georges Muffat dit Georg Muffat (1653-1704)

Compositeur allemand d’origine savoyarde

Originaire de Megève [1], dans le duché de Savoie [2], il est le fils d’André Muffat et de Marguerite Orsy. Il étudie à Paris avec Lully.

Entre 1663 et 1669, il est nommé organiste [3] à Molsheim [4] et Sélestat [5] puis fait des études de droit à Ingolstadt [6]. Il s’installe plus tard à Vienne en Autriche [7], y côtoie probablement Kerll mais ne peut y obtenir d’engagement officiel.

On le trouve à Prague [8] en 1677 puis à Salzbourg [9] au service de l’archevêque pendant plus d’une dizaine d’années ou il y a pour collègue Heinrich Biber.

Dans les années 1680, il voyage en Italie, y étudie l’orgue avec Bernardo Pasquini qui lui transmet la tradition de Frescobaldi, y travaille avec Arcangelo Corelli.

À partir de 1690 et jusqu’à sa mort, il est maître de chapelle [10] de l’évêque de Passau [11], Johannes Philipp von Lamberg . Il a eu 9 enfants, dont 4 musiciens ; le plus célèbre d’entre eux est Gottlieb Muffat qui deviendra organiste de l’Empereur.

Savoyard d’ascendance écossaise devenu allemand, formé en Alsace et en Italie, Muffat est, comme avant lui Froberger et Kerll, comme plus tard Haendel et d’autres, un musicien cosmopolite qui par ses voyages et ses contacts joue un rôle important dans les échanges des traditions musicales italienne, française et germanique. Il est le seul artiste à avoir personnellement côtoyé Lully et Corelli, les deux symboles personnifiés de la musique française et de l’italienne.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Georg Muffat Portail du baroque/ Portail de l’Allemagne/ Catégories : Compositeur allemand de la période baroque/ Organiste classique allemand/ Claveciniste (compositeur)

Notes

[1] Megève, est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie. Le village est un véritable centre urbain situé en altitude. La commune se situe au carrefour entre les massifs préalpins du massif du Giffre au nord, et de la chaîne des Aravis à l’ouest et du massif alpin du Beaufortain au sud-est. Le bourg est bâti sur un col qui sépare les bassins versants de l’Arly au sud-ouest de celui de l’Arbon au nord-est.

[2] Le duché de Savoie est un ancien duché indépendant, noyau des États de Savoie, devenu Royaume de Sardaigne en 1713, et divisé entre la France et l’Italie en 1860. Le 19 février 1416, l’empereur Sigismond 1er érige le comté de Savoie en duché de Savoie, lui offrant une autonomie politique sans précédent. Les successeurs d’Amédée VIII de Savoie portent désormais le titre de duc jusqu’à ce qu’ils deviennent rois de Sicile, puis de Sardaigne au début du 18ème siècle.

[3] L’orgue est un instrument à vent multiforme dont la caractéristique est de produire les sons à l’aide d’ensembles de tuyaux sonores accordés suivant une gamme définie et alimentés par une soufflerie. L’orgue est joué majoritairement à l’aide d’au moins un clavier et le plus souvent d’un pédalier.

[4] Molsheim est une commune française située dans le département du Bas-Rhin. Sous-préfecture du Bas-Rhin, elle a connu une histoire riche depuis le Moyen Âge et est dotée d’un patrimoine architectural reconnu. Propriété médiévale de l’évêque de Strasbourg, elle devient la cité refuge des ordres religieux catholiques lors de la Réforme

[5] Sélestat est une commune française, dans le département du Bas-Rhin, en Alsace. Sélestat est mentionnée pour la première fois au 8ème siècle. Ville libre du Saint-Empire, membre de la Décapole, Sélestat connaît un développement très rapide à la fin du Moyen Âge et au cours de la Renaissance. Elle devient d’ailleurs un foyer de l’humanisme. C’est alors la troisième ville alsacienne, dotée d’un port sur l’Ill et d’une ceinture de remparts. Elle souffre néanmoins des troubles liés à la Réforme, de la guerre des Paysans puis de la guerre de Trente Ans, à la suite de laquelle elle devient française.

[6] Ingolstadt est une ville d’Allemagne, en Bavière, située au bord du Danube.

[7] Vienne est la capitale et la plus grande ville de l’Autriche ; elle est aussi l’un des neuf Länder (État fédéré) du pays. La ville est située dans l’est du pays et traversée par le Danube. Capitale du duché puis archiduché d’Autriche, elle fut de fait celle du monde germanique durant le règne de la maison de Habsbourg sur le Saint-Empire romain germanique.

[8] Prague est la capitale et la plus grande ville de la République tchèque, en Bohême. Située au cœur de l’Europe centrale, à l’ouest du pays, la ville est édifiée sur les rives de la Vltava. Capitale historique du royaume de Bohême, berceau du peuple tchèque, Prague connaît son apogée au 14ème siècle sous le règne du roi de Bohême et empereur germanique Charles IV qui en fait la capitale de l’Empire. Elle est alors un centre culturel et religieux de première importance, où naissent les balbutiements de la réforme protestante lorsque Jan Hus prêche contre les abus de la hiérarchie catholique et le commerce des indulgences. Brièvement redevenue capitale impériale et culturelle au tournant des 16ème et 17ème siècles sous le règne de Rodolphe II, Prague perd progressivement en importance jusqu’à la Renaissance nationale tchèque au 19ème siècle puis la création de la Tchécoslovaquie au lendemain de la Première Guerre mondiale, en 1918, dont elle devient la capitale.

[9] Salzbourg et la capitale du Land de Salzbourg. Située à la frontière allemande, la ville est célèbre pour avoir vu naître Mozart. Elle tient son nom de la rivière qui l’arrose, la Salzach, et du château (Burg) qui la domine. Au 17ème siècle, la ville se « baroquise », notamment sous les princes-archevêques Wolf Dietrich von Raitenau, Markus Sittikus von Hohenems et Paris von Lodron. Le 31 octobre 1731 les protestants sont expulsés de la ville

[10] Un maître de chapelle, à l’origine maître de musique, ou dans les pays allemands Kapellmeister, ou encore maestro di cappella en Italie, désigne une personne chargée, dans un cadre religieux chrétien, d’enseigner et de faire entendre la musique avant tout liturgique, et de composer des partitions polyphoniques essentiellement des motets au sein de la « chapelle musicale » d’une église.

[11] aujourd’hui en Bavière