Il fut un des maîtres de l’École de Chartres [1], avec Bernard de Chartres, Thierry de Chartres , Bernard Silvestre et Jean de Salisbury dont il fut l’enseignant à Paris.
Il étudie et commente les textes de Macrobe , de Boèce, de Priscien et commente le “Timée de Platon”, dont il se sert pour créer l’idée d’une âme du monde, dont il donne l’image d’une chaîne d’or, qui lie tous les degrés de l’univers.
De manière générale, Guillaume de Conches a laissé des gloses [2] des auteurs qu’il commente, et un ouvrage de philosophie qui lui est propre. Il connaît les œuvres des médecins grecs et arabes, notamment Galien, par le biais des traductions dues au 11ème siècle à Constantin l’Africain. On lui doit la diffusion des Quaestiones naturales [3] du philosophe stoïcien [4] Sénèque.
Libre penseur, pour son temps, certaines idées sur la Trinité et sur l’âme du monde le compromettent auprès de l’Église, et il sera obligé de rétracter certaines de ses positions dans le “Dragmaticon”.
La pensée de Guillaume de Conches est le témoin d’une étape importante dans la conception médiévale de la nature, appuyée sur l’intérêt nouveau pour les sciences, qui est une des caractéristiques du 12ème siècle.