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Bernardus Carnotensis dit Bernard de Chartres

jeudi 22 février 2018

Bernardus Carnotensis dit Bernard de Chartres (vers 1130-1160)

Philosophe platonicien français du 12ème siècle

On l’a longtemps confondu avec Bernard Silvestre , lui aussi de l’école de Chartres [1].

Il fit ses études à l’école cathédrale de Chartres. Humaniste et philosophe, ayant eu un rôle fondamental dans l’école de Chartres, qu’il fonda. Il était maître en 1112 puis chancelier en 1124 de l’église Notre-dame de Chartres [2].

Il est tout d’abord influencé par Boèce, dont il adapte le platonisme [3]. Il s’attache ensuite à réconcilier la pensée de Platon avec celle d’Aristote, ce qui fera de lui le plus grand penseur aristotélicien [4] et platonicien du 12ème siècle.

Il eut pour élèves Gilbert de la Porrée et Guillaume de Conches .

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de histoire de H. Guillotel, « Sainte-Croix de Quimperlé et Locronan », dans Saint Ronan et la Troménie. Actes du colloque international 28-30 avril 1989, s.l. [Locronan], 1995

Notes

[1] L’École de Chartres ou École de la cathédrale de Chartres ou académie chartraine1 connaît sa renommée à partir du 11ème siècle grâce à son fondateur Fulbert de Chartres. Elle connaîtra son apogée au 12ème siècle, sous l’impulsion de plusieurs philosophes et théologiens, auteurs d’études philosophiques savantes basées sur Platon, menées principalement par Yves de Chartres, Bernard de Chartres, Gilbert de la Porrée, Thierry de Chartres, Guillaume de Conches, Jean de Salisbury qui avait étudié à Chartres et Bernard Silvestre.

[2] L’actuelle cathédrale, de style gothique dit « classique », a été construite au début du 13ème siècle, pour la majeure partie en trente ans, sur les ruines d’une précédente cathédrale romane, détruite lors d’un incendie en 1194. Grand lieu de pèlerinage, elle domine la ville de Chartres et la plaine de la Beauce, se dévoilant au regard à plus de dix kilomètres de distance.

[3] Le néoplatonisme est une doctrine philosophique, élaborée à Rome à partir de 232 par Ammonios Saccas et surtout par Plotin, dont le dernier représentant est Damascios, en 544. Le néoplatonisme ou platonisme de l’Antiquité tardive tentait de concilier la philosophie de Platon avec certains courants de la spiritualité orientale.

[4] Le terme « aristotélicien » peut être employé dans le sens de « commentateur des œuvres d’Aristote » (qu’il soit aristotélicien comme Alexandre d’Aphrodise ou Averroès, ou néoplatonicien comme Ammonios, fils d’Hermias, ou Simplicios de Silicie). Le mot « aristotélisme » renvoie à Aristote, tandis que le mot « péripatétisme » renvoie, plus largement, à l’école péripatétique ou péripatéticienne, qui relève d’Aristote comme de ses disciples.