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L’histoire pour le plaisir

Lisiard de Sablé

mercredi 1er avril 2020, par ljallamion

Lisiard de Sablé

Seigneur de Sablé au 12ème siècle

Parc de l'Abbaye St-Vincent, versant NordFils de Robert II de Sablé et d’Hersende de la Suze. Il se fait connaître d’abord par ses revendications contre le prieuré de Sablé [1], au sujet des dons de son aïeul et de son père ; il finit par réduire ses exigences au droit de punir les voleurs saisis sur le fief des moines.

Il eut des procédés semblables envers l’abbaye de Saint Vincent [2] dans le fief de Noyen [3] et s’en désista avec peine. Vers le même temps, alors que Geoffroy, son fils, était encore tout jeune, il assistait le comte Foulque le jeune cédant les Ponts-de-Cé [4] à l’abbaye de Fontevrault [5], paraissait à la consécration de l’église de ce monastère, en 1119, donnait aux religieuses en commun avec le comte la terre de Boisfroterel ; enfin, avec sa femme, donnait au Ronceray [6] le moulin de Rossereio et deux masures en Morannes [7]. Il augmenta les fondations des siens en faveur de Marmoutier [8].

Avec lui la famille commence à devenir batailleuse. Lisiard débuta par une guerre acharnée contre le jeune seigneur de Laval, Guy III de Laval, on ne sait à quel sujet, et, pour protéger son château de Sablé, en construisit un dans les terres du prieuré de Saint-Loup [9], avec une maison forte pour Hugue Normand, son fidèle.

C’est longtemps après, en 1123, qu’il régla l’indemnité promise aux religieux. Gilles Ménage avait compris que ce règlement était contemporain de la construction du château : il est postérieur de plusieurs années, olim, dit le texte, ce qui permet de placer la guerre contre Guy de Laval, avant celle qui va suivre, où les deux seigneurs se trouvèrent ligués contre le roi d’Angleterre.

En 1118, au mois de novembre, il était à la suite du comte au siège d’Alençon, et le 18 décembre commandait l’avant-garde, assisté de Guy III de Laval, de Robert de Semilly, de Gautier de Mayenne, d’Hugues de Mathefelon [10] et Thibault 1er de Mathefelon , son fils, de Maurice de Craon, à la bataille de Séez [11], où il infligea à Henri 1er d’Angleterre une défaite célèbre, transformée par Orderic Vital en une simple escarmouche, mais qui en réalité coûta 4000 hommes au roi d’Angleterre.

Lisiard, seigneur de Sablé, de la Suze-sur-Sarthe [12], de Briollay [13] par son mariage, se trouva si puissant qu’il osa entrer dans la coalition des comtes de Thouars [14], de Parthenay [15], des seigneurs de Blaison [16] de Laval et autres, contre Geoffroy Plantagenet. Pour son compte, il fit des courses jusqu’aux portes d’Angers.

Son fils Robert était déjà dans le complot. Mais Geoffroy prit et brûla Briollay, pilla la campagne de Sablé et poussa jusqu’à la Suze dont il s’empara et qu’il garda jusqu’à la mort de Lisiard, après 1130.

Lisiard avait épousé Tiphaine, dite Chevrière de Briollay, fille de Geoffroi de Briollay et de Sermoise (Sermaise) près de Jarzé [17].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Lisiard de Sablé/ Portail de la Mayenne/ Catégorie : Famille de Sablé

Notes

[1] Sablé-sur-Sarthe est une commune française située dans le département de la Sarthe. Sablé-sur-Sarthe est située au carrefour du Bassin parisien, de la Normandie, de la Bretagne, du Centre-Val de Loire et des Pays de la Loire. Elle est traversée par la Sarthe et deux de ses affluents : l’Erve et la Vaige.

[2] Le lycée Bellevue est un établissement scolaire du Mans. Une partie du lycée occupe les bâtiments de l’Abbaye Saint Vincent, abbaye bénédictine fondée par l’évêque Domnole en 572. Jusqu’au 18ème siècle, l’abbaye subit plusieurs constructions et reconstructions, inaugurant ainsi un lent processus de métamorphose qui modela l’architecture des lieux au fil des siècles. Durant de nombreuses années, l’abbaye eut une des bibliothèques les plus fournies d’Europe, ce qui en fit un véritable centre culturel. En 1789, le bâtiment n’héberge plus que 16 moines. À la suite de la Révolution, Saint-Vincent devient bien national et est transformé en caserne en 1791.

[3] Noyen-sur-Sarthe est une commune française, située dans le département de la Sarthe

[4] Les Ponts-de-Cé est une commune française située dans le département de Maine-et-Loire. En 869, le roi Charles le Chauve construit un pont fortifié aux Ponts-de-Cé, afin de bloquer la remontée de la Loire aux pillards viking.

[5] L’abbaye de Fontevraud est une ancienne abbaye d’inspiration bénédictine, siège de l’ordre de Fontevraud, fondée en 1101 par Robert d’Arbrissel et située à Fontevraud, près de Saumur en Anjou. Érigée dés sa fondation en monastère double dans l’esprit de la réforme grégorienne, l’abbaye de Fontevraud va s’attirer la protection des comtes d’Anjou puis de la dynastie des Plantagenêts qui en feront leur nécropole.

[6] La charte de fondation de l’abbatia Beata Maria Caritatis (abbaye Notre-Dame-de-la-Charité) date de 1028. L’abbaye a été reconstruite de 1060/1070 à 1119. Sa fondation est attribuée à Hildegarde, deuxième épouse de Foulque III, comte d’Anjou. Le Ronceray est le seul établissement monastique de femmes d’Angers, et l’un des plus importants du diocèse d’Angers avec l’abbaye de Fontevraud Maison-mère de l’ Ordre de Fontevraud.

[7] Morannes est une ancienne commune française située dans le département de Maine-et-Loire. Le site de Morannes serait occupé de façon permanente au moins depuis le 9ème siècle. De nombreux villages voisins datent de la même époque. Sous l’Ancien Régime et jusqu’à la Révolution française, Morannes dépendait du Pays d’élection de La Flèche.

[8] L’abbaye de Marmoutier est une ancienne abbaye bénédictine située sur la rive droite de la Loire, un peu en amont de Tours. Fondée par Martin de Tours, peut-être dès 372, l’abbaye connut son apogée au Moyen Âge et ses dépendances s’étendaient dans une bonne partie de la France médiévale et jusqu’en Angleterre. Elle fut démembrée sous le Révolution française.

[9] Saint-Loup-du-Dorat est une commune française, située dans le département de la Mayenne. Contrairement à la plupart des communes de l’arrondissement de Château-Gontier, Saint-Loup du Dorat ne faisait pas partie de l’Anjou, mais du Maine. La paroisse était néanmoins située dans le pays d’élection de La Flèche

[10] La famille de Mathefelon est une famille de noblesse féodale originaire d’Anjou et du Maine. Elle tire son nom du château fort de Mathefelon / Matheflon, situé à Seiches-sur-le-Loir, à proximité de Durtal, entre Angers, La Flèche et Sablé. La première famille de Mathefelon s’est éteinte au début du 12ème siècle dans la famille de Champagne-Parcé, qui en a relevé le nom et les armes. Cette seconde famille de Mathefelon s’éteignit en ligne masculine en 1396.

[11] La bataille de Sées s’est déroulée le 18 décembre 1118 entre Henri 1er Beauclerc, roi d’Angleterre et duc de Normandie, et le comte d’Anjou Foulque V d’Anjou. L’armée anglaise est contrainte de fuir et se réfugie à Séez.

[12] La Suze-sur-Sarthe est une commune française, située dans le département de la Sarthe. La Suze est connue depuis la première moitié du 11ème siècle pour le pont sur la Sarthe, le premier après ceux du Mans. Cette fonction de communication, d’une importance stratégique et commerciale évidente, entraîna la construction d’un château pour contrôler le passage et en percevoir les droits

[13] Briollay est une commune française située dans le département de Maine-et-Loire. Briollay se trouve au cœur de l’Anjou, au nord d’Angers. Son territoire, situé dans les basses vallées angevines, est essentiellement rural. Proche d’Angers, la capitale de l’Anjou, sa situation en fit un point de passage obligé. Suite aux invasions normandes un éperon est édifié entre la Sarthe et le Loir, afin de surveiller les voies de communication qui mettent le centre de l’Anjou en rapport avec le Maine. Quelque temps plus tard Foulques Nerra y fait élever une forteresse, et confie la baronnie de Briollay à Burchard. La baronnie de Briollay, fondée au 12ème siècle par Foulques Nerra, possédait les droits de haute, moyenne et basse justice. C’est Burchard qui fait construire le château et le fortifie pour en faire une puissante place. Construit sur une motte assez élevée, il est entouré de fossés profonds. Devenu une menace pour les comtes d’Anjou, le château est assiégé et pris en 1103 par Geoffroy Martel. En 1129, Lisiard, seigneur de Sablé, de la Suze et de Briollay, est suffisamment puissant pour conduire une coalition contre Geoffroy Plantagenêt. Mais Geoffroy prend et brûle Briollay en 1140, et pille la campagne de Sablé. Le château de Briollay ne se relèvera jamais de ses ruines.

[14] C’est à la fin du 9ème siècle qu’apparaissent les premiers vicomtes de Thouars, avant même ceux de Châtellerault, Lusignan, etc. Ils représentaient le comte de Poitiers (aussi duc d’Aquitaine) dans le territoire que celui-ci a confié à leur garde. Avec les branches puinées établies en Vendée, ils forment la maison de Thouars. Les premiers vicomtes de Thouars sont issus de grands officiers de l’époque carolingienne. La maison de Thouars est probablement originaire des environs de Poitiers, où ils possédaient des biens au 10ème siècle. À cette époque, leurs dons aux abbayes sont destinés à Saint-Cyprien de Poitiers, Saint-Jouin de Marnes (15 km au sud de Thouars), Saint-Florent de Saumur et Saint-Martin de Tours. Au 11ème siècle, à la suite du mariage de Geoffroy II de Thouars avec Agnès de Blois, s’y ajoutent les abbayes de Bourgueil et de Marmoutier. La succession des vicomtes de Thouars est originale dans ce sens que le frère succédait à l’aîné puis la vicomté retournait ensuite au fils de l’aîné. À la mort du vicomte les enfants ne se partageaient que les meubles et une provision à hauteur des deux neuvièmes des immeubles de la succession. S’il y avait des filles, le fils aîné ne gardait que les trois-quarts des immeubles avec l’hôtel principal, le dernier quart étant réservé aux filles. Les membres de la famille de Thouars, mêmes s’ils n’étaient pas vicomtes titulaires, étaient appelés vicomtes et utilisaient ce titre dans leurs chartes.

[15] Les seigneurs de Parthenay se surnomment Parthenay l’Archevêque à partir de 1140, en souvenir de Joscelin II de Parthenay, archevêque de Bordeaux au 11ème siècle.

[16] Blaison est une ancienne commune de Maine-et-Loire.

[17] Jarzé est une ancienne commune française située dans le département de Maine-et-Loire.