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Louis César de Bourbon

lundi 13 janvier 2020, par ljallamion

Louis César de Bourbon (1672-1683)

Comte de Vexin

Louis-César de Bourbon comte de Vexin (1672-1683) par Pierre MignardDeuxième fils de Louis XIV et de Madame de Montespan. Son prénom lui fut donné en l’honneur de Jules César, tout comme son frère aîné Louis-Auguste de Bourbon qui avait été prénommé d’après Auguste et, plus tard, Louis-Alexandre de Bourbon qui portera le prénom d’Alexandre le Grand.

Louis César est né au château du Génitoy à Bussy-Saint-Georges [1] à une époque où la cour était endeuillé par le décès de la princesse Marie-Thérèse de France survenu en mars 1672.

Louis César a grandi avec son frère aîné Louis-Auguste et est élevé aux bons soins de Madame Scarron dans une maison de la rue Vaugirard à Paris [2] que le roi avait spécialement achetée pour ses enfants illégitimes. L’année suivante, alors que son père était en tournée militaire à Tournai [3], il a été rejoint par une sœur, Louise Françoise de Bourbon née en juin 1673.

Le 19 cécembre 1673, par lettres patentes du Parlement de Paris, Louis XIV reconnaît officiellement les enfants illégitimes qu’il avait eu avec Madame de Montespan, ce qui a pour conséquence d’en faire les enfants légitimes de la France. Avec cette légitimation, Louis César reçu le titre de comte de Vexin, un titre ancien datant du 10ème siècle. Son frère est quant à lui devenu duc du Maine et sa sœur, Mademoiselle de Nantes.

Dès son plus jeune âge, Louis-César avait une colonne vertébrale tordue ce qui le faisait boiter, et il avait en outre une épaule plus haute que l’autre ce qui ne facilitait pas ses déplacement. Son père, qui l’adorait, destinait l’enfant à l’église et il lui décerna le titre d’abbé de Saint-Denis, la cathédrale royale de Saint-Denis étant le lieu d’inhumation traditionnel des rois de France depuis le 7ème siècle. Malgré ce titre, il était trop jeune pour exercer cette fonction et est donc resté à la cour sous la garde de Madame de Maintenon.

En 1674, une autre sœur a rejoint la famille, Louise Marie Anne , née en novembre 1674 et qui devint Mademoiselle de Tours après sa légitimation en 1676. Pendant ce temps, les médecins de la cour tentaient d’améliorer l’état de santé de Louis-César avec des traitements très douloureux, mais cela eut surtout pour conséquence que l’état général de l’enfant s’aggrava après 1675. Il était surveillé par sa mère et sa tante maternelle, la marquise de Thianges Gabrielle de Rochechouart de Mortemart .

Par la suite, il fut rejoint par deux autres frères et sœurs, Françoise-Marie de Bourbon née en 1677 et Louis Alexandre de Bourbon ne en juin 1678.

À cette époque, sa mère semblait impliquée dans l’Affaire des Poisons [4] ce qui lui fit perdre les faveurs du roi qui chercha réconfort avec une autre maîtresse, Angélique de Fontanges . Madame de Montespan passa alors de plus en plus de temps avec son fils qui, depuis 1678, compte tenu de son mauvais état de santé, était souvent cloué au lit pendant plusieurs jours dans la résidence privée de sa mère au château de Clagny [5] à Versailles.

Louis César est mort à Paris en 1683 à l’âge de 10 ans et il fut enterré à l’Abbaye de Saint-Germain-des-Prés [6].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Louis César de Bourbon/ Portail de la France du Grand Siècle/ Descendant naturel de Louis XIV

Notes

[1] Bussy-Saint-GeorgesNote 1 est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne. Au Moyen Âge, Bussy-Saint-Martin et Bussy-Saint-Georges ne forment qu’une seule et même seigneurie dirigée par les seigneurs de Bussy. La liste des seigneurs possesseurs de Bussy a été établie ainsi : la famille de Buci de 1196 à 1490 ; la famille de la Rosque de 1490 à la fin du 16ème ; Louis Guibert et ses héritiers de la fin du 16ème siècle au début du 18ème siècle ; à partir du début du 18ème siècle et jusqu’à la Révolution, la famille Pondre, seigneur de Guermantes.

[2] Vaugirard est une ancienne commune française du département de la Seine. Elle est aujourd’hui intégrée au 15e arrondissement de Paris qui a d’ailleurs repris son nom

[3] Tournai est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne et en Flandre romane, chef-lieu d’arrondissement en province de Hainaut et siège de l’évêché de Tournai. Tournai est une des plus vieilles villes de Belgique avec Arlon et Tongres. Première capitale du royaume franc, elle a joué un rôle historique, économique, religieux et culturel important au sein du Comté de Flandre durant le Moyen Âge et la Renaissance. Louis XIV la conquiert en 1668, mais doit la rétrocéder aux Pays-Bas méridionaux qui passent, à ce moment (1713), des Habsbourg d’Espagne aux Habsbourg d’Autriche. À partir de cette date, la cité connaîtra le même sort que l’ensemble des Pays-Bas autrichiens. En 1745 a lieu la bataille de Fontenoy (village situé à plus ou moins 10 km de Tournai) avec la victoire française contre les troupes anglaises et autrichiennes. La ville est conquise par la France sous la Révolution et l’Empire, puis est rattachée au royaume des Pays-Bas (1815). En 1830, elle est intégrée dans la Belgique indépendante.

[4] L’affaire des poisons est une série de scandales impliquant des empoisonnements survenus entre 1679 et 1682, sous le règne de Louis XIV, qui secouèrent Paris et la Cour. Plusieurs personnalités éminentes de l’aristocratie furent impliquées, et ces affaires installèrent un climat hystérique de « chasse aux sorcières » et aux empoisonneuses.

[5] Le château de Clagny est un château français, aujourd’hui disparu, qui était situé à Versailles, dans le département des Yvelines. Le château de Clagny, dont les plans ont été dessinés par Jules Hardouin-Mansart pour la maîtresse favorite de Louis XIV, Madame de Montespan, était situé au nord-est du château de Versailles. La commande originelle fut faite à Antoine Le Pautre, qui meurt en 1679 sans avoir pu terminer les plans. Sa construction est décidée en avril 1674 ; les jardins étaient l’œuvre de Le Nôtre. En 1675, le domaine de Glatigny avec son manoir est ajouté à Clagny. Son étang, d’une taille équivalente à la pièce d’Eau des Suisses du château de Versailles, s’étendait juste au nord du marché de la ville, des limites du domaine royal, aujourd’hui la rue du Maréchal Galliéni, jusqu’à l’actuel boulevard du Maréchal Foch. Le bâtiment en lui-même se situait à l’endroit des voies ferrées actuelles de la gare de Versailles - Rive Droite, au nord du lycée Hoche. Érigé entre 1674 et 1684, il coûta 2 073 000 000 livres au trésor royal ; il fut détruit pour élargir la ville de Versailles et faire place à un quartier de 18 rues, moins d’un siècle plus tard en 1769.

[6] L’abbaye Saint-Germain-des-Prés est une ancienne abbaye bénédictine de Paris, située dans l’actuel 6ème arrondissement, fondée au milieu du 6ème siècle par le roi mérovingien Childebert 1er et l’évêque de Paris, saint Germain sous le vocable de Saint-Vincent et Sainte-Croix. C’est une abbaye royale, qui bénéficie donc d’une exemption et est directement soumise au pape. La première église abbatiale est consacrée le 23 avril 558 à la sainte Croix et à saint Vincent de Saragosse. Cette basilique possède des colonnes de marbre, un plafond lambrissé et des fenêtres vitrées. Elle est nécropole royale jusqu’à la création de celle de la basilique Saint-Denis, et les reliques de saint Germain y sont vénérées, mais plus aucune sépulture médiévale ne subsiste à ce jour, et les reliques se sont considérablement amoindries. L’église est rebâtie par l’abbé Morard, à partir de la fin du 10ème siècle. Les quatre premiers niveaux du clocher occidental, la nef et le transept de l’église actuelle remontent à cette époque, et l’on peut notamment y voir d’intéressants chapiteaux d’autour de l’an mil. Le chœur actuel est construit au milieu du 12ème siècle dans le style gothique primitif, et consacré par le pape Alexandre III le 21 avril 1163. C’est l’un des premiers édifices gothiques, qui contribue à la diffusion de ce nouveau style et est de toute première importance sur le plan archéologique. Les bâtiments conventuels sont reconstruits successivement au cours du 13ème siècle, et une chapelle abbatiale inspirée par la Sainte-Chapelle est édifiée par l’architecte Pierre de Montreuil et dédiée à la Vierge ; l’ensemble est malheureusement démoli au début du 19ème siècle. L’instauration de la réforme mauriste en 1630 fait de l’abbaye un centre de l’érudition d’un grand rayonnement. Mais la Révolution impose la suppression de la totalité des abbayes, et pour Saint-Germain-des-Prés, la fin survient le 13 février 1792. L’église devient bientôt une manufacture de salpêtre, et le culte n’y est rétabli que le 29 avril 1803.