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Khalid ibn Hamid al-Zanati

lundi 2 septembre 2019, par lucien jallamion

Khalid ibn Hamid al-Zanati (? - ?)

Chef Zenata Berbère

Commandant militaire lors de la révolte berbère des années 740 [1] contre les Omeyyades [2] au Maghreb [3].

Pour des raisons encore obscures, Maysara al-Matghari , chef original de la révolte berbère et calife autoproclamé, fut déposée et exécutée par d’autres rebelles berbères à l’été ou à l’automne de 740. Khalid ibn Hamid, un chef respecté de Zenata [4], fut élu pour prendre sa place.

Khalid ibn Hamid mena les armées rebelles berbères dans deux victoires étonnantes sur les autorités omeyyades.

Dans la bataille des Nobles [5] à la fin de l’année 740, Khalid a annihilé une armée arabe d’avant-garde, composée de l’élite caviste aristocratique arabe d’ Ifriqiya [6].

Le choc de la défaite a incité le calife Hicham des Omeyyades à envoyer une puissante force expéditionnaire syrienne de l’est pour rejoindre les Ifriqiyans en écrasant la rébellion berbère.

En octobre 741, l’armée berbère de Khalid a vaincu la force combinée Ifriqiyan- Syria à la Bataille de Bagdoura ou Baqdura [7], par la rivière Sebou [8], tuant le nouveau gouverneur Ifriqyian Kulthum ibn Iyad al-Qasi.

Khalid ibn Hamid disparaît des chroniques peu de temps après. La révolte berbère continua un peu plus longtemps, mais sous différents commandants.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé Khalid ibn Hamid al-Zanati/ Traduit par mes soins

Notes

[1] La grande révolte berbère de 739/740 à 743, s’est déroulée durant le règne du calife omeyyade Hicham ibn Abd al-Malik et marque la première sécession réussie du califat omeyyade. Échaudés par des prédicateurs puritains kharijites, les berbères se révoltent contre leurs gouverneurs arabes omeyyades qui leur impose le régime du dhimmi qui se traduit notamment par l’imposition de lourdes taxes. La révolte est d’abord menée par Maysara, un chef berbère de la tribu des Imteghren, dans l’actuel Maroc, duquel les Omeyyades sont rapidement expulsés, puis se répand dans le reste du Maghreb et à travers le détroit de Gibraltar à al-Andalus. Les Omeyyades ont cependant réussi à empêcher le cœur de l’Ifriqiya (actuelle Tunisie, est-algérien et ouest-libyen) et d’al-Andalus (actuelle péninsule ibérique) de tomber entre les mains des rebelles. Mais le reste du Maghreb n’a jamais été récupéré. Après avoir échoué à s’emparer de Kairouan, les armées rebelles berbères se sont dissoutes et le Maghreb occidental s’est fragmenté en une série de petits états berbères indépendants, dirigés par des chefs tribaux et des imams kharijites.

[2] Les Omeyyades, ou Umayyades sont une dynastie arabe de califes qui gouvernent le monde musulman de 661 à 750. Ils tiennent leur nom de leur ancêtre Umayya ibn Abd Shams, grand-oncle de Mahomet. Ils sont originaires de la tribu de Quraych, qui domine La Mecque au temps de Mahomet. À la suite de la guerre civile ayant opposé principalement Muʿāwiyah ibn ʾAbī Sufyān, gouverneur de Syrie, au calife ʿAlī ibn ʾAbī Ṭalib, et après l’assassinat de ce dernier, Muʿāwiyah fonde le Califat omeyyade en prenant Damas comme capitale, faisant de la Syrie la base d’un Califat qui fait suite au Califat bien guidé et qui devient, au fil des conquêtes, le plus grand État musulman de l’Histoire.

[3] Le Maghreb est une région située en Afrique du Nord, partie occidentale du monde arabe correspondant à l’espace culturel arabo-berbère, comprise entre la mer Méditerranée, la bande sahélienne et l’Égypte (non compris dans les limites).

[4] une tribu de la Chaouïa, au Maroc

[5] La bataille des nobles est une confrontation importante lors de la grande révolte berbère en décembre 740. Il en résulte d’une grande victoire des berbères sur les Arabes près de Tanger. Au cours de la bataille, de nombreux aristocrates arabes sont massacrés, ce qui a conduit à ce que l’affrontement soit nommé la « bataille des nobles ». Khalid ibn Hamid al-Zanati, un chef berbère zénète, et successeur de Maysara, est la tête des soldats berbères révoltés.

[6] L’Ifriqiya, est une partie du territoire d’Afrique du Nord pour la période du Moyen Âge occidental, qui correspond aux provinces d’Afrique romaine dans l’Antiquité tardive. Le territoire de l’Ifriqiya correspond aujourd’hui à la Tunisie, à l’est du Constantinois (est de l’Algérie) et à la Tripolitaine (ouest de la Libye). C’est sous ce nom que ce territoire est connu au moment de l’arrivée des Arabes musulmans et de la résistance qui leur est opposée par les populations berbères païennes, chrétiennes ou juives. Le continent, qui était auparavant nommé « Libye » par Hérodote tire son nom de cette dénomination que les Romains imposèrent par leur conquête.

[7] La bataille de Bagdoura (ou Baqdoura), est une confrontation décisive lors de la grande révolte berbère, qui se déroule en octobre ou novembre 741. Elle fait suite à la bataille des nobles de l’année précédente, et se conclut par une victoire majeure des Berbères sur les Arabes, à la rivière Sebou (près de l’actuelle ville de Fès, au Maroc). La bataille brise définitivement l’emprise du califat omeyyade sur le Maghreb al-Aqsa (actuel Maroc), et le retrait des forces syriennes d’élite à al-Andalus qui en résulte aura des implications pour la stabilité d’al-Andalus.

[8] près de Fes moderne