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L’histoire pour le plaisir

Philippe de Dampierre

vendredi 9 août 2019

Philippe de Dampierre (vers 1263-1308)

Par mariage comte de Chieti et de Loreto

Fils de Gui de Dampierre et de sa première épouse Mahaut de Béthune. Alors qu’il semble promis à une carrière ecclésiastique, il étudie à Paris et fait la connaissance de Charles d’Anjou, frère de Louis IX et nouveau roi de Sicile [1].

Philippe le suit dans le sud de l’Italie et entre à son service. C’est là que, vers 1284, il rencontre et épouse Mahaut de Courtenay, fille de Raoul de Courtenay, comte de Chieti [2] et de Loreto [3].

En 1302, les armées françaises sont vaincues par les Flamands à la bataille des éperons d’or [4]. Durant l’année 1303 le sud de la Flandre et la frontière de l’Artois connaissent de nombreuses chevauchées et des coups de main meurtriers.

Le roi de France constitue un trésor de guerre afin de disposer de vaisseaux et de troupes qui seraient en mesure d’assouvir sa vengeance. Apprenant cela, Philippe demande à rentrer chez lui. Il en reçoit l’autorisation de Charles d’Anjou, mais doit renoncer au comté de Chieti, fief de l’Anjou.

Il est à peine rentré que les 10 et 11 août 1304, dans les eaux du sud de la Hollande, la flotte royale, commandée par l’amiral Rainier Grimaldi, vainc celle des Flamands.

Philippe le Bel apprend la nouvelle alors qu’il se trouve déjà en Flandre. Il a quitté Arras le 29 juillet afin de rejoindre Tournai par le Hainaut [5], pour se rabattre ensuite en direction de Lille, son principal objectif.

Philippe de Dampierre prend alors le commandement de l’armée flamande et se porte à la rencontre du roi de France, mais il est vaincu à la bataille de Mons-en-Pévèle [6].

En juillet 1305, Gui de Dampierre, alors âgé de plus de 80 ans, meurt en captivité à Compiègne. Robert III de Flandre, son fils aîné devient comte de Flandre [7], Philippe cède alors le commandement à son frère et retourne en Italie où il décède en novembre 1308. Il est inhumé à Naples

P.-S.

Source : cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en néerlandais intitulé « Filips van Chieti »

Notes

[1] Le royaume de Sicile a dans le passé recouvert plusieurs zones géographiques différentes au fil du temps, et il ne s’est pas limité à la seule île de Sicile. Il a été l’objet de convoitises de la part des plus grandes familles européennes, qui se sont battues pour s’en assurer la possession. L’histoire du royaume a été particulièrement mouvementée, marquée par des assassinats, des guerres de succession, des séparations. Les rois de Sicile n’ont donc pas tous régné sur un territoire identique. On a même pu parler, lors des périodes au cours desquelles les royaumes de Sicile et de Naples ont été réunis, de « Royaume des Deux-Siciles ».

[2] Chieti est une ville italienne, chef-lieu de la province de même nom, dans la région Abruzzes en Italie méridionale. Ville dont la fondation remonte à l’Antiquité, à une période antérieure à Rome (peuplée alors de Sabins), elle se trouve sur une colline, assez proche de la mer Adriatique.

[3] Loreto (parfois francisé en Lorette) est une commune italienne située dans la province d’Ancône, dans la région Marches, en Italie centrale. Loreto est l’un des plus célèbres sanctuaires dédié à la Vierge Marie.

[4] La bataille de Courtrai, connue sous le nom de bataille des éperons d’or, opposa l’armée du roi Philippe IV de France appuyée par les Brabançons de Godefroid de Brabant et les Hennuyers de Jean Sans-Merci, aux milices communales flamandes appuyées par des milices venues de Zélande et, peut-être, de Namur, le 11 juillet 1302 près de Courtrai

[5] Le comté de Hainaut ou Hainau –est un ancien comté qui relevait du Saint Empire romain germanique, qui se trouvait en bordure du royaume de France.

[6] La bataille de Mons-en-Pévèle opposa, à Mons-en-Pévèle, les troupes de Philippe le Bel aux troupes flamandes le 18 août 1304. Elle fut remportée par Philippe le Bel. Cette bataille est immortalisée par un des tableaux de la Galerie des Batailles du château de Versailles, où figure une œuvre peinte par Charles-Philippe Larivière, sur la demande de Louis-Philippe 1er, intitulée Bataille de Mons-en-Pévèle.

[7] Le comté de Flandre a été un pagus carolingien, puis l’une des principautés du royaume de France, particulièrement impliquée dans les conflits franco-anglais, aux frontières et à l’influence durement disputées depuis sa création au 9ème siècle jusqu’en 1384, date de la mort du comte Louis de Male. Le comté, possédé par la Maison de Flandre de 863 jusqu’à la mort de la dernière comtesse, Marguerite de Constantinople, en 1280, puis par la Maison de Dampierre-Flandre, puis devenu l’une des possessions de la Maison capétienne de Bourgogne en 1385, devint alors l’un des principaux centres des États bourguignons. Après la Guerre de succession de Bourgogne il fut ensuite progressivement intégré aux Pays-Bas bourguignons et fut finalement détaché du royaume de France par le Traité de Madrid en 1526 en faveur des Habsbourg d’Espagne. Louis XIV en reconquit une partie sur les Espagnols. Le comté cessa d’exister en 1795 après la conquête des Pays-Bas autrichiens par les Français. Le territoire de ce comté correspond approximativement aux provinces belges actuelles de Flandre-Occidentale et de Flandre-Orientale, à l’ouest de la province de Hainaut (arrondissements de Tournai et Mouscron), plus la partie de la province d’Anvers située à l’ouest de l’Escaut, la Flandre zélandaise et la région historique de Flandre française (région de Lille, Dunkerque, Hazebrouck, Douai,…).